Une version améliorée de cette page est présentement en cours de développement sur un tout nouveau site

Cliquez ici pour aller sur le nouveau site et n'hésitez pas à me faire parvenir vos commentaires.
Évangile :
Chapitre :
Verset :

Marc 14, 26 - 31

26Après le chant de l'hymne, ils s'en allèrent au mont des Oliviers. 27Et Jésus leur dit : " Je vous serai à tous une occasion de chute, parce qu'il est écrit : Je frapperai le pasteur, et les brebis seront dispersées. 28Mais, après que je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée. " 29Pierre lui dit : " Quand même vous seriez pour tous une occasion de chute, vous ne le serez jamais pour moi. " 30Jésus lui dit : " Je te le dis, en vérité, toi aujourd'hui, cette nuit-ci, avant que le coq ait chanté deux fois, trois fois tu me renieras. " 31Mais lui n'en disait que plus : " Quand il me faudrait mourir avec vous, je ne vous renierai pas. " Et tous aussi en disaient autant. 
  • Théophylactus
    Ils avaient rendu grâces avant de boire le calice du salut, ils rendent grâces après l'avoir bu: «Et après le cantique d'actions de grâces, ils s'en allèrent sur la montagne des Oliviers». Apprenez ici à rendre aussi grâces à Dieu avant et après vos repas.
  • Saint Jérôme
    Cet hymne est un cantique de louanges au Seigneur, comme il est dit au Psaume 21, 28-32: «Les pauvres mangeront et seront rassasiés, et ceux qui chercheront le Seigneur célébreront ses louanges».Et encore: «Tous les grands de la terre mangeront et adoreront». Le Sauveur nous enseigne encore qu'il était doux et désirable pour lui de mourir pour nous, puisqu'au moment d'être livré à ses ennemis, il offre à Dieu un hymne de louanges. Il nous apprend enfin, lorsque nous sommes surpris par l'affliction, à ne point nous laisser aller à la tristesse, mais à rendre grâces à Dieu, qui se sert de la tribulation pour opérer le salut d'un grand nombre.
  • Bède le Vénérable
    On peut encore voir dans cet hymne le cantique d'actions de grâces que rapporte saint Jean, et où le Sauveur élevant les yeux au ciel, priait pour lui, pour ses disciples, et pour tous ceux qui devaient croire en lui ( Jn 17).
  • Théophylactus
    Jésus se retire sur une montagne, afin que ses ennemis le trouvant seul, pussent s'emparer de lui sans aucun tumulte. Car s'ils s'étaient saisi de lui au milieu de la ville, la multitude aurait pu s'agiter, et ses ennemis auraient trouvé dans cette agitation un juste motif de le mettre à mort, sons le prétexte qu'il cherchait à soulever le peuple.
  • Bède le Vénérable
    Au sens mystique, c'est dans un dessein plein de sagesse que Notre-Seigneur conduit ses disciples sur la montagne des Oliviers, après les avoir nourris et fortifiés des saints mystères; il nous apprend ainsi qu'après avoir reçu les divins sacrements, nous devons nous élever à des vertus plus hautes, à des grâces plus sublimes de l'Esprit saint, vertus et grâces par lesquelles nos coeurs sont comme consacrés.
  • Saint Jérôme
    Notre-Seigneur Jésus-Christ tombe au pouvoir de ses ennemis sur le mont des Oliviers, du haut duquel il monta au ciel, pour nous apprendre que nous aussi nous montons au ciel du milieu de nos veilles, de nos prières et de nos souffrances, lorsque nous les acceptons sans résistance.
  • Bède le Vénérable
    Le Sauveur prédit à ses disciples l'épreuve qui les attend, afin que quand elle sera venue, ils ne désespèrent point de leur salut, mais qu'ils cherchent leur délivrance dans le repentir: «Et Jésus leur dit: Je vous serai à tous un sujet de scandale pendant cette nuit».
  • Saint Jérôme
    Tous succombent, mais tous ne restent pas sous le coup de cette chute. Est-ce que celui qui tombe ne se relèvera jamais? dit le psalmiste ( Ps 40) Il est de la nature humaine de tomber, mais il est diabolique de ne point se relever.
  • Théophylactus
    Dieu permit cette chute dans ses Apôtres, pour les guérir d'une confiance trop grande en eux-mêmes, et afin que cette prédiction ne parût point reposer sur une simple apparence, il l'appuie sur ce témoignage du prophète Zacharie: «Je frapperai le pasteur, et les brebis du troupeau seront dispersées».
  • Bède le Vénérable
    Cette prophétie est conçue en d'autres termes dans Zacharie, et c'est le prophète lui-même qui dit à Dieu: «Frappez le pasteur, et les brebis seront dispersées» ( Za 13, 7).
  • Saint Jérôme
    Le prophète demande la passion du Seigneur, le Père répond à ces prières: «Je frapperai le Pasteur», le Fils est envoyé par son Père, et il est frappé, c'est-à-dire qu'il est incarné et souffre les douleurs de sa passion.
  • Théophylactus
    Le Père dit: «Je frapperai le Pasteur», parce qu'il l'abandonne aux coups de ses ennemis; il donne le nom du brebis à ses disciples à cause de leur innocence et de leur éloignement de toute malice. Le Sauveur se hâte d'ajouter des prédictions plus consolantes: «Mais après que je serai ressuscité, j'irai avant vous en Galilée». - S. Jér. Il leur promet donc avec certitude qu'il ressuscitera, pour ne point éteindre toute espérance dans leur coeur, «Or Pierre lui dit: Quand vous seriez pour tous les autres un sujet de scandale, vous ne le serez point pour moi». Voici un oiseau sans ailes qui veut s'élever dans les airs, mais le corps appesantit l'âme, et donne à la crainte tout humaine de la mort une force qui triomphe de la crainte de Dieu.
  • Bède le Vénérable
    La promesse de Pierre lai était inspirée par l'ardeur de la foi, et la prédiction du Seigneur, par la connaissance qu'il avait de l'avenir: «Et Jésus lui repartit: En vérité je vous le dis», etc.
  • Saint Augustin
    Tous les Évangélistes rapportent la prédiction que le Sauveur fît à Pierre, qu'il le renierait avant que le coq chantât, mais le récit de saint Marc est pl us circonstancié. Aussi quelques-uns, faute d'attention sérieuse, prétendent que saint Marc ne peut se concilier ici avec les autres Évangélistes; car, disent-ils, Pierre a renié trois fois son maître; et si ce triple renoncement a commencé après le premier chant du coq, le récit des trois Évangélistes n'est pas conforme à la vérité, puisqu'ils rapportent que le Seigneur a déclaré à Pierre, qu'avant que le coq chantât, il le renierait trois fois. Maintenant si les trois renoncements de saint Pierre ont eu lieu avant que le coq ait commencé à chanter, pourquoi Notre-Seigneur aurait-il dit, d'après saint Marc: «Avant que le coq ait chanté deux fois, vous me renierez trois fois». Nous répondons que le triple renoncement de saint Pierre ayant commencé avant le chant du coq, les trois Évangélistes ont considéré, non pas le moment où il devait être consommé, mais celui où il devait se produire et commencer, c'est-à-dire, avant le chant du coq, bien qu'on puisse dire que dans les dispositions intérieures de Pie rre, ce triple renoncement eut lieu tout entier avant le chant du coq; saint Marc, au contraire, raconte plus en détail ce qui se passa entre chaque renoncement.
  • Théophylactus
    Voici donc comme on peut l'entendre: Pierre nia une première fois, et le coq chanta; puis il nia une seconde et une troisième fois, et le coq chanta pour la seconde fois.
  • Saint Jérôme
    Ce coq, messager de la lumière, figure l'Esprit saint, dont la voix se fait entendre à nous par les prophètes et par les Apôtres, à l'occasion de ce triple renoncement, pour nous appeler à répandre des larmes amères sur nos chutes multipliées, sur nos pensées coupables à l'égard de Dieu, sur nos discours blessants pour le prochain et sur les fautes commises contre nous-mêmes.
  • Bède le Vénérable
    Nous voyons ici la foi de Pierre et la vivacité de son amour pour son divin Maître: «Mais il insistait encore davantage: Quand il me faudrait mourir avec vous, je ne vous renoncerai point».
  • Théophylactus
    Les autres disciples firent preuve de la même ardeur, de la même intrépidité: «Et tous les autres en dirent autant». Mais en cela ils contredisaient aussi la vérité que Jésus-Christ venait de leur prédire.

Ce site veut vous aider à mieux comprendre les Évangiles grâce aux précieux commentaires des Pères de l'Église. Ces commentaires proviennent d'aussi loin que le IIIe siècle, jusqu’à leur compilation par saint Thomas d’Aquin dans un ouvrage intitulé la Chaîne d’or (Catena aurea) au XIIIe siècle.

Les textes des Évangiles sont tirés de la Bible catholique Crampon
Les textes des commentaires sont une traduction par l’Abbé J-M Peronne, Louis Vivès éditeur, 9 rue Delambre, 1868

Cet outil a été conçu par Miguel Morin.