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Évangile :
Chapitre :
Verset :

Marc 3, 1 - 5

1Il entra une autre fois dans la synagogue, et là se trouvait un homme qui avait la main desséchée. 2Et on l'épiait (pour voir) s'il le guérirait le jour du sabbat, pour pouvoir l'accuser. 3Et il dit à l'homme qui avait la main sèche : " Lève-toi ! au milieu ! " 4Puis il leur dit : " Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une vie ou de tuer? " Et ils se taisaient. 5Et après avoir promené son regard sur eux avec colère, contristé de l'endurcissement de leur cœur, il dit à l'homme : " Etends la main. " Il l'étendit, et sa main redevint saine. 
  • Théophylactus
    Après avoir confondu, par l'exemple de David, les Juifs qui accusaient ses disciples de cueillir des épis le jour du sabbat, le Seigneur, pour les rapprocher de plus en plus de la vérité, opère un miracle le jour du sabbat, et leur montrer par là que si c'est une oeuvre de piété d'opérer des miracles le jour du sabbat pour le salut des hommes, ce n'est point un mal de pourvoir ce même jour à tous les besoins du corps. «Et étant entré une autre fois dans la synagogue», etc.
  • Bède le Vénérable
    Le Seigneur avait pleinement justifié ses disciples du reproche de violer le sabbat, en alléguant l'exemple irrécusable de David; maintenant donc, ils l'observent avec l'intention de l'accuser faussement ou de transgresser le sabbat, s'il guérit cet homme en ce jour-là, ou d'inhumanité ou d'impuissance s'il ne le guérit pas.
  • Saint Jean Chrysostome
    Jésus-Christ le place au milieu de cette assemblée, afin qu'ils soient frappés d'étonnement et touchés de compassion à la vue de son infirmité, et qu'ils renoncent à tout sentiment de malignité.
  • Bède le Vénérable
    Pour prévenir la calomnie que les Juifs s'apprêtaient à diriger contre lui, Jésus va les convaincre de violer la loi par leur interprétation coupable. Il leur dit donc «Est-il permis le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal?» Il leur adresse cette question, parce qu'ils s'imaginaient que le jour du sabbat il fallait s'abstenir même des bonnes actions, bien que la loi n'interdisait que les mauvaises ( Lv 23): «Vous ne ferez en ce jour-là aucune oeuvre servile», c'est-à-dire aucun péché., puisque celui qui fait le péché est esclave du péché ( Jn 8, 34). Cette question préliminaire: «Est-il permis de faire le bien ou de faire du mal», est la même que celle qui suit: «De sauver une âme ou de la perdre ?» C'est-à-dire de guérir un homme ou non? Non pas que Dieu, souverainement bon, puisse être l'auteur de notre perdition, mais parce que dans le langage de l'Ecriture, pour Dieu, ne pas sauver, c'est perdre. Maintenant, si l'on s'étonne que le Seigneur, sur le point d'opérer une guérison corporelle, parle du salut de l'âme, qu'on se rappelle que dans l'Ecriture, l'âme désigne l'homme tout entier, comme dans ces paroles: «Voici les âmes qu'engendra Jacob. «On peut dire encore que Jésus opérait ces miracles en vue du salut de l'âme, ou bien enfin que la guérison de cette main desséchée était la figure de la guérison de l'âme.
  • Saint Augustin
    On peut aussi s'étonner que saint Matthieu met dans la bouche des Juifs, cette question: «Est-il permis d'opérer des guérisons le jour du sabbat», tandis que saint Marc nous représente Jésus-Christ leur adressant lui-même cette question: «Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal ?» Comprenons donc que les Juifs commencent par demander au Seigneur s'il était permis d'opérer des guérisons le jour du sabbat; Jésus, voyant l'intention coupable qui leur faisait chercher l'occasion de l'accuser, place au milieu d'eux l'homme qu'il allait guérir et leur fait les questions rapportées par saint Marc et saint Luc; et c'est alors qu'il leur proposa la comparaison de la brebis, et qu'il tire de là cette conclusion qu'il est permis de faire du bien le jour du sabbat.
  • Saint Augustin
    «Et ils se taisaient». Car ils savaient que Jésus allait guérir cet homme. «Et les regardant avec colère». Ce regard courroucé, cette tristesse qu'il éprouve à la vue de l'aveuglement de leur coeur, lui sont inspirés par la nature humaine qu'il a daigné prendre pour nous. A la parole, il joint le miracle, et c'est ainsi que cet homme est guéri au seul son de sa voix. Et il étendit la main, et elle retrouva sa première souplesse. En agissant ainsi, il répondait aux accusations dirigées contre ses disciples, et montrait en même temps qu'il était lui-même au-dessus de la loi.
  • Bède le Vénérable
    Dans le sens mystique, cet homme dont la main est desséchée, c'est le genre humain, incapable de produire aucune bonne oeuvre, mais qui est guéri par la miséricorde du Seigneur. Oui, c'est le genre humain, dont la main s'est desséchée pour avoir cueilli le fruit défendu, dans la personne de notre premier père; mais la grâce du Rédempteur, étendant sur l'arbre de la croix ses mains innocentes, lui a rendu la sève des bonnes oeuvres, sa vigueur première. C'est dans la synagogue que nous apparaît cette main desséchée, car c'est là où le don de la science est départi plus abondamment que se trouve aussi le danger plus grave d'une faute inexcusable.
  • Saint Jérôme
    Ou bien encore, l'infirmité de cet homme représente les avares, qui, pouvant donner, aiment mieux recevoir, préfèrent la rapine aux largesses, que l'on invite à étendre les mains, et à qui l'on semble dire: «Que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais qu'il travaille plutôt, et qu'il exerce ses mains à une utile industrie, afin d'avoir de quoi assister ceux qui sont dans le besoin ( Ep 4, 28). théophile. Ou bien encore, celui qui a la main desséchée est l'homme qui néglige d'opérer le bien; car dès lors que notre main ne s'exerce plus qu'à des oeuvres coupables, elle se dessèche et devient impuissante à opérer le bien, mais elle retrouvera sa force, quand cet homme coupable voudra se tenir ferme dans la vertu. Voilà pourquoi Jésus-Christ dit: «Levez-vous», c'est-à-dire sortez du péché, tenez-vous là au milieu, et alors sa vertu ne péchera ni par défaut, ni par exagération.

Ce site veut vous aider à mieux comprendre les Évangiles grâce aux précieux commentaires des Pères de l'Église. Ces commentaires proviennent d'aussi loin que le IIIe siècle, jusqu’à leur compilation par saint Thomas d’Aquin dans un ouvrage intitulé la Chaîne d’or (Catena aurea) au XIIIe siècle.

Les textes des Évangiles sont tirés de la Bible catholique Crampon
Les textes des commentaires sont une traduction par l’Abbé J-M Peronne, Louis Vivès éditeur, 9 rue Delambre, 1868

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