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Évangile :
Chapitre :
Verset :

Marc 6, 1 - 6

1Etant parti de là, il vint dans sa patrie, et ses disciples le suivirent. 2Quand le sabbat fut venu, il se mit à enseigner dans la synagogue; et beaucoup de ceux qui l'entendaient, frappés d'étonnement, disaient : " d'où cela lui vient-il? Quelle est cette science qui lui a été donnée? Et de tels miracles qui s'opèrent par ses mains? 3N'est-ce pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon? Ses sœurs ne sont-elles pas ici, chez nous? " Et il était pour eux une pierre d'achoppement. 4Jésus leur dit : " Un prophète n'est sans honneur que dans sa patrie, dans sa parenté et dans sa maison. " 5Et il ne put faire aucun miracle, si ce n'est qu'il guérit quelques malades en leur imposant les mains. 6Et il était surpris de leur incrédulité. Et il parcourait les bourgs à la ronde en enseignant. 
  • Théophylactus
    Après les miracles que l'Évangéliste vient de raconter, le Seigneur revient dans son pays, bien qu'il sût qu'il y serait l'objet du mépris de ses concitoyens; mais il voulait leur ôter tout prétexte de dire: Si vous étiez venu parmi nous, nous eussions cru en vous. «Et étant parti de là, il vint dans son pays», etc.
  • Bède le Vénérable
    L'Évangéliste appelle Nazareth le pays du Sauveur, parce qu'il y avait été élevé. Mais quel est l'aveuglement extraordinaire dans les habitants de Nazareth que de mépriser, à cause de l'obscurité de sa famille, celui que ses paroles aussi bien que ses actions auraient dû leur faire reconnaître pour le Christ? «Or, un jour de sabbat étant venu, il commença à enseigner», etc. Cette sagesse qu'ils admirent, c'est sa doctrine, et les merveilles, qui sont également l'objet de leur admiration, ce sont les guérisons et les miracles qu'il opérait.
  • Saint Augustin
    D'après le récit de saint Matthieu, ils l'appelèrent le fils du charpentier, et il n'y a en cela rien d'étonnant, puisqu'ils ont pu dire l'un et l'autre, d'autant plus qu'ils ne le croyaient charpentier lui-même que parce qu'ils pensaient qu'il était fils du charpentier.
  • Saint Jérôme
    Jésus est appelé fils du charpentier, mais de ce divin charpentier qui a fait l'aurore et le soleil ( Ps 73, 16), c'est-à-dire la première et la seconde Eglise, l'Eglise juive et l'Eglise chrétienne, qui sont figurées dans la femme et dans la jeune fille guéries par Notre-Seigneur.
  • Bède le Vénérable
    Car bien qu'on ne puisse comparer les choses humaines aux choses divines, la figure cependant est ici parfaite, parce que le Père du Christ opère par le feu et par l'Esprit.
  • Bède le Vénérable
    «Est-ce qu'il n'est pas le frère de Jacques, de Joseph, de Jude et de Simon? Et ses soeurs ne sont-elles pas ici parmi nous ?» Ils attestent que les frères et les soeurs de Jésus sont avec lui; gardons-nous de voir dans ces frères et dans ces soeurs les enfants de Marie, comme le veulent les hérétiques, ce sont simplement ses parents, suivant la manière de s'exprimer de l'Ecriture; c'est ainsi qu'Abraham et Loth sont appelés frères ( Gn 13 ), parce que Loth était le fils du frère d'Abraham. «Et ils se scandalisaient de lui». Le scandale et l'erreur des Juifs sont pour nous une occasion de salut, et, pour les hérétiques, un sujet de condamnation. Leur mépris pour Notre-Seigneur Jésus-Christ allait jusqu'à l'appeler charpentier et fils de charpentier: «Mais Jésus leur disait: Un prophète n'est sans honneur que dans sa patrie», etc. Notre-Seigneur Jésus-Christ est souvent appelé prophète dans les Écritures, au témoignage de Moïse, qui prédisant l'Incarnation future du Fils de Dieu, s'exprime de la sorte: «Le Seigneur vous suscitera un prophète du milieu de vos frères». Et ce n'est pas seulement le Seigneur des prophètes, mais Elie, mais Jérémie, et les autres prophètes, qui ont été moins considérés dans leur pays que parmi les étrangers, tant il est naturel aux concitoyens de se jalouser entre eux. Ils n'ont aucune considération pour les oeuvres actuelles d'un homme, et ne se souviennent que des faiblesses de son enfance.
  • Saint Jérôme
    Souvent, d'ailleurs, l'origine d'un homme est obscure, et donne lieu à ce langage: «Qu'est-ce que le fils d'Isaï ?» ( 1R 25,10 ) parce qu'en effet le Seigneur regarde les choses basses et ne voit que de loin celles qui sont hautes ( Ps 137).
  • Théophylactus
    Bien plus, alors même qu'un prophète aurait des parents illustres, considérés, ses concitoyens ne laisseraient pas de les haïr et de lui refuser tout honneur. «Et il ne put faire là aucun miracle», etc. Quand l'Évangéliste dit qu'il ne put faire aucun miracle, il faut entendre qu'il ne consentit pas, qu'il ne voulut pas; ce n'était pas impuissance de sa part, leur incrédulité seule en était la cause. Si donc il ne fait point de miracles au milieu d'eux, c'est par ménagement pour des gens qui, en refusant de croire à ces miracles, encourraient un jugement bien plus sévère. On peut encore donner cette raison que, pour faire des miracles, à la puissance de celui qui les opère, il faut joindre la foi de celui qui en est l'objet. Or, cette foi faisait ici défaut, et c'est pourquoi Notre-Seigneur ne voulut faire aucun miracle en cet endroit.
  • Bède le Vénérable
    Il s'étonne de leur incrédulité, non pas comme d'une chose inopinée et imprévue pour lui, puisqu'il connaît toutes choses avant même qu'elles existent; mais bien qu'il pénètre les secrets des coeurs, lorsqu'il veut qu'une chose produise en nous un sentiment d'étonnement, il affecte d'en paraître étonné lui-même devant les hommes. Il veut donc que nous soyons étonnés de l'aveuglement des Juifs, qui n'ont voulu croire ni à leurs prophètes qui leur annonçaient le Christ, ni au Christ lui-même qui était né parmi eux. Dans le sens mystique, Jésus est l'objet du mépris dans sa famille et dans son pays, c'est-à-dire au milieu du peuple juif. Il ne fait parmi eux qu'un petit nombre de miracles, pour qu'ils ne soient pas entièrement excusables ;mais il fait tous les jours des miracles plus fréquents et plus considérables au milieu du peuple des Gentils, miracles qui ont moins pour objet la guérison des corps que le salut des âmes.

Ce site veut vous aider à mieux comprendre les Évangiles grâce aux précieux commentaires des Pères de l'Église. Ces commentaires proviennent d'aussi loin que le IIIe siècle, jusqu’à leur compilation par saint Thomas d’Aquin dans un ouvrage intitulé la Chaîne d’or (Catena aurea) au XIIIe siècle.

Les textes des Évangiles sont tirés de la Bible catholique Crampon
Les textes des commentaires sont une traduction par l’Abbé J-M Peronne, Louis Vivès éditeur, 9 rue Delambre, 1868

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