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Évangile :
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Verset :

Marc 14, 1 - 2

1Or c'était la Pâque et les Azymes deux jours après; et les grands prêtres et les scribes cherchaient comment ils pourraient s'emparer de lui par ruse et le faire mourir. 2Ils disaient en effet : " Pas dans la fête, de peur qu'il n'y ait du tumulte parmi le peuple. " 
  • Saint Jérôme
    Il nous faut maintenant répandre du sang sur notre livre et sur le seuil de nos demeures, entourer d'un ruban d'écarlate la maison où nous prions, tenir dans la main une bandelette d'écarlate comme Zara, afin de pouvoir raconter le sacrifice de la vache rousse dans la vallée des victimes ( Ex 12; Jos 2; Gn 28; Nb 19). L'Évangéliste commence le récit de la passion de Jésus-Christ par ces paroles: «Or, deux jours après était la fête de Pâques», etc.
  • Bède le Vénérable
    La pâque, en hébreu phase, ne tire point son étymologie et sa signification du mot passion , comme plusieurs le pensent, mais du mot passage, parce que l'ange exterminateur, à la vue du sang dont les portes des Israélites étaient marquées, passa sans les frapper ( Ex 12); ou bien, parce que le Seigneur passa pour ainsi dire au-dessus de son peuple pour lui porter secours ( Ex 13).
  • Saint Jérôme
    Ou bien le mot phase veut dire passage, et le mot pascha, immolation. Or, l'immolation de l'agneau pascal, et le passage du peuple à travers la mer Rouge ou l'Egypte, figurent la passion de Jésus-Christ et la rédemption de son peuple délivré de l'enfer, alors que le Seigneur nous visite après deux jours, c'est-à-dire dans la pleine lune de l'âge parfait du Christ, afin que nous puissions manger les chairs de l'Agneau immaculé, qui ôte les péchés du monde dans une même maison, dans l'Eglise catholique, sans aucune partie ténébreuse dans notre âme, avec les chaussures de la charité et les armes de la justice.
  • Bède le Vénérable
    D'après l'Ancien Testament, il y avait cette différence entre la fête de Pâques et celle des azymes, que le nom de Pâques était exclusivement réservé au jour où l'agneau était immolé sur le soir, c'est-à-dire le quatorzième jour de la lune du premier mois. La fête des azymes, instituée en souvenir de la sortie d'Egypte, succédait immédiatement à la fête de Pâques le quinzième jour de la lune, et durait sept jours, c'est-à-dire jusqu'au soir du vingt et unième jour du même mois. Cependant les Évangélistes mettent indifféremment le jour des azymes pour la pâque, et la pâque pour le jour des azymes. Voilà pourquoi saint Marc dit ici: «Or, deux jours après c'était la fête de Pâques et des azymes», parce que la loi commandait de célébrer la pâque avec des pains azymes. Et nous aussi qui célébrons une pâque perpétuelle, nous devons sans cesse nous efforcer de passer de ce monde.
  • Saint Jérôme
    C'est des princes du peuple qu'est sortie l'iniquité dans Babylone, eux dont le devoir était de préparer le temple et les vases sacrés, et de se purifier selon les prescriptions de la loi pour manger l'agneau pascal, «Et les princes des prêtres et les scribes cherchaient comment ils pourraient s'emparer de lui par la ruse et le mettre à mort». Le chef mort, tout le corps devient sans force. Voilà pourquoi ces misérables s'attaquent à la tête pour la faire périr. Ils veulent éviter ce jour de fête qui se présente à eux, car il n'est point de fête pour ceux qui ont perdu la miséricorde et la vie: «Et ils disaient: Non pas durant la fête, de peur qu'il n'y ait quelque tumulte parmi le peuple».
  • Bède le Vénérable
    Ces paroles sont claires, ils craignent non pas une sédition, mais que le peuple, venant au secours de Jésus, ne l'arrache de leurs mains.
  • Théophylactus
    Cependant c'était Jésus-Christ lui-même qui avait fixé le temps de sa passion, et il voulut être crucifié pendant la fête de Pâques, parce qu'il était lui-même la véritable pâque.

Ce site veut vous aider à mieux comprendre les Évangiles grâce aux précieux commentaires des Pères de l'Église. Ces commentaires proviennent d'aussi loin que le IIIe siècle, jusqu’à leur compilation par saint Thomas d’Aquin dans un ouvrage intitulé la Chaîne d’or (Catena aurea) au XIIIe siècle.

Les textes des Évangiles sont tirés de la Bible catholique Crampon
Les textes des commentaires sont une traduction par l’Abbé J-M Peronne, Louis Vivès éditeur, 9 rue Delambre, 1868

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