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Évangile :
Chapitre :
Verset :

Matthieu 19, 13 - 15

13Alors on lui amena de petits enfants pour qu'il leur imposât les mains et priât (pour eux). Or les disciples les gourmandèrent. 14Mais Jésus leur dit : " Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi, car le royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent. " 15Et, leur ayant imposé les mains, il partit de là. 
  • Saint Jean Chrysostome
    Notre-Seigneur venait de parler de la chasteté; quelques-uns de ceux qui l'avaient écouté lui présentèrent des enfants d'une grande pureté, car ils pensaient que le Sauveur n'avait relevé le mérite que de la pureté du corps: «On lui présenta alors des en fants»,etc.
  • Origène
    Ils savaient par l'expérience de ses miracles que l'imposition seule de ses mains, jointe à la prière, suffisait pour repousser tout accident funeste; ils lui présentent donc des enfants, dans la pensée, qu'après que le Seigneur leur aurait communiqué, en les touchant, une vertu toute divine, ils seraient à l'abri de tout malheur, et des attaques du démon (cf. Ps 111,6 ).
  • Saint Rémi
    C'était une coutume chez les anciens de présenter les petits enfants aux vieillards, pour que ces derniers pussent les bénir de la main ou par leurs paroles, et c'est en vertu de cet usage que ces petits enfants sont présentés au Seigneur.
  • Saint Jean Chrysostome
    L'homme charnel, qui ne peut se réjouir dans le bien, l'oublie faci lement, tandis qu'il ne perd jamais le souvenir du mal qu'il a entendu. Jésus venait à peine de prendre un enfant et de dire: «Si vous ne devenez comme cet enfant, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux», et voilà qu'aussitôt les disciples, oubliant l'innocence de cet âge, éloi gnaient les enfants du Sauveur comme indignes de s'approcher de lui. «Et comme ses disciples les repoussaient», etc.
  • Saint Jérôme
    Ce n'est pas qu'ils voulussent s'opposer à ce que Jésus les bénît de la main et de la voix, mais n'ayant pas encore une foi très grande, ils s'imaginaient qu'en cela, semblable aux autres hommes, le Sauveur était fatigué de l'importunité de ceux qui lui présentaient ces enfants.
  • Saint Jean Chrysostome
    Ou bien encore, les disciples repoussaient les enfants par égard pour la dignité de Jésus-Christ; mais le Seigneur, voulant les former à l'humilité et leur apprendre à fouler aux pieds les prétentions de l'orgueil humain, prend ces petits enfants, les tient dans ses bras, et promet le royaume des cieux à ceux qui leur ressem blent. «Et Jésus leur dit: Laissez les enfants, et ne les empêchez pas», etc.
  • Saint Jean Chrysostome
    Qui mériterait, en effet, d'approcher de Jésus si on éloigne de lui la simplicité de l'enfance? Aussi ajoute-t-il: «Et ne les empêchez pas», etc.; car, s'ils doivent être un jour des saints, pourquoi défendre aux fils d'approcher de leur père; et s'ils doivent devenir pé cheurs, pourquoi prononcer la sentence de condamnation avant d'avoir vu leurs fautes.
  • Saint Jérôme
    C'est avec dessein qu'il dit: «C'est à ceux qui leur ressemblent qu'appartient le royaume des cieux», et non pas «à ceux-ci»; il veut montrer que ce n'est pas à l'âge, mais à la pureté des moeurs qu'appartient le royaume des cieux, et que c'est à ceux qui imitent leur innocence et leur simplicité que la récompense est promise.
  • Saint Jean Chrysostome
    Ce passage de l'Évangile apprend à tous les parents qu'ils doivent présenter leurs enfants aux prêtres; car ce n'est pas le prêtre qui leur impose alors les mains, c'est Jésus-Christ, au nom duquel se fait cette imposition. En effet, si celui qui offre à Dieu par la prière la nourriture qu'il va prendre, mange cette nourriture, sanctifiée par la parole de Dieu et la prière, selon la doctrine expresse de l'Apôtre ( 1Tm 4,5 ), combien plus est-il nécessaire d'offrir les enfants à Dieu pour qu'il les sanctifie. La raison pour laquelle nous bénissons notre nourriture avant de la prendre, c'est que le monde tout entier est sous l'empire de l'esprit malin ( 1Jn 5,19 ), et que, par consé quent, toutes les choses corporelles qui forment une grande partie du monde créé lui sont sou mises; les enfants eux-mêmes, lorsqu'ils viennent au monde, sont donc également sous son empire quant à leur corps.
  • Origène
    Dans le sens mystique, nous appelons enfants ceux qui sont encore charnels en Jésus-Christ, et qui ont encore besoin de lait ( 1Co 3 ). Ceux au contraire, qui professen t la doctrine du Verbe, mais qui sont encore simples et nourris d'un enseignement approprié à la faiblesse du jeune âge, sont encore novices, ce sont eux qui présentent au Sauveur les enfants et les petits; mais ceux qui sont plus parfaits, c'est-à-dire les disciples de Jésus, avant de connaître les dispositions de la justice divine à l'égard des enfants, s'élèvent contre ceux qui, à l'aide d'une doctrine élémentaire, présentent à Jésus-Christ les enfants et les petits, c'est-à-dire les moins instruits. Or, le Seigneur veut apprendre à ses disciples parvenus à la maturité de l'âge, à condescendre à la faiblesse des enfants et aux exigences de leur âge, et à devenir comme des enfants pour les enfants, afin de les gagner à Jésus-Christ, et il leur dit: «Le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent, car lui-même, qui avait la nature de Dieu, a daigné se faire enfant» (1 Ph 2). Voilà donc ce qu'il nous faut considérer attenti vement afin que le désir d'une sagesse plus excellente et d'un progrès spi rituel plus avancé ne nous porte à mépriser les petits enfants comme si nous étions au-dessus d'eux, et à les empê cher de s'approcher de Jésus. Et comme les enfants ne sont pas capables de suivre tous les enseignements de Jésus, il leur impose les mains, et après leur avoir communiqué une vertu particulière par ce divin attouchement, il les laisse comme étant encore incapables de le suivre, à l'exemple des autres disciples plus parfaits.
  • Saint Rémi
    Il bénit les enfants en leur imposant les mains, pour signifier que les humbles d'esprit sont dignes de sa grâce et de sa bénédiction.
  • La Glose
    Il leur imposa aussi les mains pour marquer que la grâce du secours divin serait départie à ceux dont la pureté égale l'humilité.
  • Saint Hilaire
    Les enfants sont encore la figure des Gentils qui ont retrouvé le salut par la foi et par ce qu'ils ont entendu. Cependant les disciples, dans le désir qu'ils ont de sauver d'abord le peuple d'Israël, les empê chent d'approcher. Le Seigneur, alors, leur défend de les éloigner; car le don du Saint-Esprit devait être accordé aux Gentils par l'imposition des mains et par la prière, après l'abolition des prescriptions légales.

Ce site veut vous aider à mieux comprendre les Évangiles grâce aux précieux commentaires des Pères de l'Église. Ces commentaires proviennent d'aussi loin que le IIIe siècle, jusqu’à leur compilation par saint Thomas d’Aquin dans un ouvrage intitulé la Chaîne d’or (Catena aurea) au XIIIe siècle.

Les textes des Évangiles sont tirés de la Bible catholique Crampon
Les textes des commentaires sont une traduction par l’Abbé J-M Peronne, Louis Vivès éditeur, 9 rue Delambre, 1868

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