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Évangile :
Chapitre :
Verset :

Marc 3, 20 - 22

20Il revint à la maison, et la foule s'y assembla de nouveau, de sorte qu'ils ne pouvaient pas même manger. 21Les siens, l'ayant appris, partirent pour se saisir de lui, car ils disaient : " Il est hors de sens. " 22Et les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : " Il a Béelzéboul ! " et : " C'est par le chef des démons qu'il chasse les démons. " 
  • Bède le Vénérable
    Le Seigneur ramène à la maison ceux qu'il avait choisis sur la montagne, comme pour leur apprendre qu'après avoir reçu la dignité de l'apostolat ils devaient rentrer dans leur conscience. «Et ils vinrent à la maison, et la foule s'y assembla de nouveau, de sorte qu'ils ne pouvaient pas même prendre leur repas».
  • Saint Jean Chrysostome
    Les chefs de la nation étaient pleins d'une superbe ingratitude, et ne pouvaient, à cause de leur orgueil, parvenir à la connaissance de la vérité. Mais la multitude du peuple, pleine de reconnaissance, vient à Jésus.
  • Bède le Vénérable
    Et combien est heureuse cette foule qui afflue vers Jésus, et qui a tellement à coeur d'obtenir son salut qu'elle ne laisse ni à celui qui en est l'auteur, ni à ses disciples le temps de prendre leur nourriture. Toutefois, remarquons que celui que la foule extérieure recherche et fréquente ne recueille de la part de ses proches qu'une médiocre estime. Ecoutez l'Évangéliste: «Ce que les siens ayant appris», etc. En effet, ils ne comprenaient pas la profondeur de la sagesse qu'il leur enseignait, et ils s'imaginaient que son langage était dépourvu de sens. Ils disaient donc: «Il a perdu l'esprit». - théoph. C'est-à-dire qu'il est possédé du démon et qu'il est furieux. Ils voulaient se saisir de lui, pour l'enfermer comme un démoniaque; et c'étaient les siens qui voulaient prendre cette mesure, c'est-à-dire ses proches, peut-être ses compatriotes ou ses frères. - victor d'antioche. N'était-ce pas une inconcevable folie de traiter d'insensé l'auteur de si grands miracles, et Celui qui enseignait une doctrine toute céleste, ou plutôt les oracles de la divine sagesse ?
  • Bède le Vénérable
    Il y a du reste une grande différence entre ceux qui ne comprennent point la parole de Dieu, par suite de la lenteur de leur intelligence, tels qu'étaient ceux dont il est ici question, et ceux qui comprenant très-bien cette divine parole, la poursuivent sciemment de leurs blasphèmes, comme le firent ceux dont l'Évangéliste ajoute: «Et les scribes qui étaient venus de Jérusalem», etc. Ils s'efforcent en effet de dénaturer par une interprétation maligne les faits qu'ils ne pouvaient nier, comme si ces faits n'étaient pas l'oeuvre de la divinité, mais qu'ils eussent pour auteur le plus immonde des esprits, Béelzébub, qui était le dieu d'Accaron; car Beel a le môme sens que Baal, et zébub signifie mouche. Béelzébub signifie doue l'homme des mouches, à cause des souillures qu'elles laissaient sur le sang immolé, à ce faux dieu. Cette infâme dénomination de prince des démons, ils la donnaient à Notre-Seigneur lui-même, en ajoutant: «Il chasse les démons au nom du prince des démons».
  • Saint Jérôme
    Dans le sens mystique, cette maison à laquelle ils viennent, c'est la primitive Eglise. La foule qui empêche de manger le pain, ce sont les péchés et les vices: car celui qui mange ce pain indignement, mange et boit sa condamnation. ( 1Co 11 )
  • Bède le Vénérable
    Les scribes qui viennent de Jérusalem blasphèment, mais la foule qui en vient également suit le Seigneur aussi bien que les Juifs, et les Gentils qui vinrent des autres contrées. C'est ce qu'on devait voir encore au temps de la passion, où le peuple juif le conduirait en triomphe à Jérusalem des palmes dans les mains et en célébrant ses louanges, les Gentils demanderaient à le voir, tandis que les scribes et les pharisiens machineraient sa mort.

Ce site veut vous aider à mieux comprendre les Évangiles grâce aux précieux commentaires des Pères de l'Église. Ces commentaires proviennent d'aussi loin que le IIIe siècle, jusqu’à leur compilation par saint Thomas d’Aquin dans un ouvrage intitulé la Chaîne d’or (Catena aurea) au XIIIe siècle.

Les textes des Évangiles sont tirés de la Bible catholique Crampon
Les textes des commentaires sont une traduction par l’Abbé J-M Peronne, Louis Vivès éditeur, 9 rue Delambre, 1868

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