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Évangile :
Chapitre :
Verset :

Marc 3, 13 - 19

13Etant monté dans la montagne, il appela ceux que lui-même voulut; et ils vinrent à lui. 14Il (en) établit douze pour les avoir avec lui et pour les envoyer prêcher; 15avec pouvoir de chasser les démons. 16Il établit les Douze, et à Simon il imposa le nom de Pierre; 17puis Jacques, fils de Zébédée, et Jean, frère de Jacques, auxquels il imposa le nom de Boanergès, c'est-à-dire, fils du tonnerre; 18André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques fils d'Alphée, Thaddée, Simon le Zélote et 19Judas Iscariote, celui qui le trahit. 
  • Bède le Vénérable
    Après avoir défendu aux esprits mauvais de proclamer sa divinité, Jésus choisit les saints Apôtres, qui devaient chasser les esprits immondes et prêcher son Évangile. «Et étant monté ensuite sur une montagne», etc.
  • Saint Jean Chrysostome
    Il enseigne aussi par là, aux premiers pasteurs de l'Eglise, à passer lus nuits eu prières avant les ordinations, afin que leur ministère ne soit point privé de son efficacité. Lors donc que le jour fut venu, dit saint Luc, il appela ceux qu'il voulut, car il y en avait plusieurs qui marchaient à sa suite.
  • Bède le Vénérable
    En effet, leur vocation à l'apostolat était une affaire qui dépendait, non de leur choix et de leur volonté propre, mais bien de la grâce et de la miséricorde divine. Cette montagne, où le Seigneur daigne les choisir, figure l'éminence de la sainteté à laquelle ils devaient tendre et qu'ils devaient ensuite prêcher aux hommes.
  • Saint Jérôme
    ( Ps 57; Is 2, 2) Ou bien encore, dans le sens spirituel, Jésus-Christ est cette montagne d'où jaillissent les eaux vives, où se prépare le lait pour le salut des enfants, où l'on trouve l'abondance des richesses spirituelles, et, avec la foi, le trésor du souverain bien. Toutes ces faveurs célestes sont là, comme en dépôt, sur cette mystérieuse montagne. Aussi, est-ce sur cette montagne que le Sauveur appelle ceux qui excellent par leurs discours et leurs oeuvres, afin que l'élévation du lieu soit en rapport avec l'élévation de leurs mérites. «Et ils vinrent à lui», etc. Le Seigneur a aimé la beauté do Jacob ( Ps 46). De même que les douze Apôtres doivent s'asseoir sur douze trônes, pour juger les douze tribus d'Israël, ainsi doivent-ils veiller par groupes de trois, répétés quatre fois, près du tabernacle du Seigneur, et porter en quelque sorte sur leurs épaules ses oracles sacrés.
  • Bède le Vénérable
    Ce nombre mystérieux était figuré autrefois par les enfants d'Israël, qui campaient autour du tabernacle. Trois tribus stationnaient aux quatre côtés du tabernacle; or, trois fois quatre font douze, et c'est au U0 mbre de douze que les Apôtres furent envoyés pour prêcher l'Évangile aux quatre parties du monde, et baptiser les nations au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, «Et il leur donna le pouvoir», etc. Il voulait par là que la grandeur et l'éclat de leurs oeuvres servissent de témoignage à la grandeur des promesses célestes, et que des prodiges nouveaux vinssent confirmer la doctrine nouvelle qu'ils annonçaient.
  • Théophylactus
    Il désigne les douze Apôtres par leur nom, afin qu'on pût les discerner des faux Apôtres, qu'il fallait éviter: «Et il donna à Simon le nom de Pierre», etc.
  • Saint Augustin
    Il ne faut pas croire cependant que c'est alors seulement que Simon reçut ce nouveau nom de Pierre, ce qui serait opposé à ce que rapporte saint Jean, qui place bien avant cette parole de Jésus: «Tu t'appelleras Céphas», c'est-à-dire Pierre. C'est ce que saint Marc rappelle comme par manière de récapitulation. Il avait dessein d'énumérer les noms des Apôtres, et il devait nécessairement parler de Pierre, il eut donc la pensée d'insinuer très brièvement qu'il n'avait pas toujours porté ce nom, mais que le Seigneur le lui avait donné.
  • Bède le Vénérable
    Le Sauveur voulut qu'il prit un autre nom tout d'abord, pour appeler l'attention sur le mystère dont ce changement était la figure. Le mot Pierre, en grec comme en latin (en syriaque Céphas), dérive de petra, rocher ou pierre, et nul doute que cette pierre ne soit autre que celle dont l'Apôtre dit ( 1Co 10 ) :» Or, cette pierre était Jésus-Christ». Carde même que Jésus-Christ était la vraie lumière ( Jn 1), et qu'il donna aux Apôtres le privilège d'être appelés la lumière du monde, de même il accorda à Simon, plein de foi en Jésus-Christ, qui est la pierre angulaire, ce nom glorieux de Pierre.
  • Saint Jérôme
    De l'obéissance figurée par le nom de Simon, il s'élève à la connaissance que le nom de Pierre signifie.
  • Bède le Vénérable
    Il faut sous-entendre: «Et, étant monté sur la montagne, il appela à lui Jacques et Jean», etc.
  • Saint Jérôme
    Jacques, c'est-à-dire qui supplante et détruit tous les désirs de la chair; Jean, c'est-à-dire celui qui reçoit de la grâce ce que les autres obtiennent par leurs efforts. «Et il les surnomma fils du tonnerre».
  • Saint Jean Chrysostome
    Il appela ainsi les fils de Zébédée, parce qu'ils devaient répandre par toute la terre les oracles majestueux et éclatants de la divinité.
  • Saint Jérôme
    Ou bien encore, cette dénomination fait ressortir les vertus éminentes de ces trois premiers Apôtres, qui ont mérité d'entendre sur la montagne la voix retentissante du Père, qui fit retentir comme un tonnerre, du sein de la nuée ( Mt 17), ces paroles: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé». Le Sauveur voulait aussi que ses Apôtres fussent sous la nuée de la chair qui les enveloppait, et par le feu de la parole, des foudres spirituels, versant la pluie sur la terre, semblables en cela au Seigneur, qui change en pluie les éclats de la foudre, et éteint par l'eau de la miséricorde le feu de la vengeance.
  • Saint Jérôme
    «Et André». Le mot André signifie qui attaque avec une vigueur toute virile ce qui fait notre ruine, afin de trouver toujours en lui une réponse de mort, et que son âme soit toujours comme entre ses mains.
  • Bède le Vénérable
    André est un nom grec, qui signifie viril, parce qu'il s'attacha au Seigneur avec courage.
  • Saint Jérôme
    «Et Philippe». Ce nom signifie bouche de la lampe, c'est-à-dire celui dont les lèvres peuvent révéler ce que son coeur a conçu, parce que le Seigneur lui a ouvert la bouche pour éclairer le autres. Nous savons en effet qu'il est d'usage, dans l'Ecriture, d'attacher aux noms hébreux une signification mystérieuse.
  • Saint Jérôme
    «Et Barthélemi». Qui est le fils de Celui qui suspend les eaux; de Celui qui a dit ( Is 5): «Et je commanderai aux nuages de ne point verser leurs eaux sur la terre». Ce nom de fils de Dieu, on l'acquiert par un esprit pacifique, par l'amour de ses ennemis. «Bienheureux les pacifiques, parce qu'ils sont enfants de Dieu» ( Mt 5); «Aimez vos ennemis, afin d'être les enfants de Dieu».
  • Saint Jérôme
    «Et Matthieu». Qui est comblé des dons du Seigneur, parce qu'en effet il reçut, non-seulement la rémission de ses péchés, mais encore la faveur d'être admis au nombre des Apôtres. Et Thomas, c'est-à-dire qui est un abîme, car après avoir acquis la connaissance des plus profonds mystères, il les publie, lui et les autres Apôtres, avec l'assistance divine, «Et Jacques, fils d'Alphée», c'est-à-dire du docte ou du millième, et mille tomberont à ses côtés ( Ps 60). C'est cet autre Jacob qui doit lutter, non point contre la chair et le sang, mais contre la malice spirituelle de Satan ( Ep 6). «Et Thadée», Corculus, c'est-à-dire qui cultive son coeur, qui le garde avec le plus grand soin ( Pr 4).
  • Bède le Vénérable
    Thadée est celui que saint Luc, dans son Évangile ( Lc 6), et dans les Actes des Apôtres ( Ac 1), désigne sous le nom de Jude, frère de Jacques. Il était en effet frère de Jacques, lequel était lui-même frère, c'est-à-dire cousin germain du Seigneur, comme il l'écrit dans son Epître.
  • Bède le Vénérable
    «Et Simon le Chananéen, et Judas Iscariote, qui le livra». L'Évangéliste ajoute ici quelques explications: il veut distinguer ceux dont il parle de Simon-Pierre et de Juda ou Jude, frère de Jacques. Simon est appelé Chananéen, de Chana, bourg de la Galilée. Judas est surnommé Iscariote, du bourg où il était né, ou de la tribu d'Issachar.
  • Théophylactus
    L'Évangéliste le met au nombre des Apôtres, pour nous apprendre que Dieu ne rejette personne en prévision de sa méchanceté future, mais qu'il l'honore, au contraire, par égard pour sa vertu présente.
  • Saint Jérôme
    Simon signifie qui dépose la tristesse. «Bienheureux ceux qui pleurent, dit Jésus-Christ, parce qu'ils seront consolés (Mt 5). Simon s'appelle le Chananéen, ou Zélotès, c'est-à-dire celui qui est dévoré du zèle de la gloire de Dieu ( Ps 68). Judas Iscariote, c'est-à-dire celui qui n'efface point par la pénitence son péché, et dont le souvenir ne s'efface pas davantage; car Judas signifie celui qui confesse ou qui est avide de gloire; et Iscariote signifie souvenir de mort.
  • Saint Jérôme
    Et en effet il y a, dans l'Eglise, beaucoup de confesseurs superbes et vains, comme Simon le magicien, Arius et les autres hérétiques, et dont la funeste mémoire -n'est rappelée dans l'Eglise qu'afin d'en éloigner les âmes chrétiennes.

Ce site veut vous aider à mieux comprendre les Évangiles grâce aux précieux commentaires des Pères de l'Église. Ces commentaires proviennent d'aussi loin que le IIIe siècle, jusqu’à leur compilation par saint Thomas d’Aquin dans un ouvrage intitulé la Chaîne d’or (Catena aurea) au XIIIe siècle.

Les textes des Évangiles sont tirés de la Bible catholique Crampon
Les textes des commentaires sont une traduction par l’Abbé J-M Peronne, Louis Vivès éditeur, 9 rue Delambre, 1868

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