Une version améliorée de cette page est présentement en cours de développement sur un tout nouveau site

Cliquez ici pour aller sur le nouveau site et n'hésitez pas à me faire parvenir vos commentaires.
Évangile :
Chapitre :
Verset :

Marc 15, 16 - 20

16Les soldats l'emmenèrent à l'intérieur du palais, c'est-à-dire au prétoire, et ils convoquèrent toute la cohorte. 17Ils le revêtirent de pourpre et le ceignirent d'une couronne d'épines qu'ils avaient tressée. 18Et ils se mirent à le saluer : " Salut, roi des Juifs ! " 19Et ils lui frappaient la tête avec un roseau, et ils lui crachaient dessus et, se mettant à genoux, ils se prosternaient devant lui. 20Après s'être moqués de lui, ils lui retirèrent la pourpre, lui remirent ses vêtements et le firent sortir pour qu'on le crucifiât. 
  • Théophylactus
    La misérable vanité des soldats qui mettent leur joie dans les opprobres sans mesure dont ils chargent le Sauveur, fait voir ici tout ce dont elle est capable: «Alors les soldats, l'ayant amené dans la salle du prétoire, le revêtirent d'un manteau d'écarlate», etc.
  • Bède le Vénérable
    Gomme on l'avait appelé roi des Juifs, et que les scribes et les princes des prêtres lui avaient fait un crime d'avoir voulu s'emparer du pouvoir sur le peuple d'Israël, les soldats font de cette ambition prétendue l'objet de leurs dérisions, ils le dépouillent de ses vêtements ordinaires pour le revêtir de la pourpre, vêtement distinctif des anciens rois.
  • Saint Augustin
    Il n'y a aucune contradiction entre saint Matthieu, d'après lequel: «Ils le revêtirent d'un manteau d'écarlate», et saint Marc qui rapporte qu'ils le revêtirent de pourpre». Les soldats lui jetèrent sur les épaules ce manteau d'écarlate comme une pourpre dérisoire; et d'ailleurs il est une espèce de pourpre fort semblable à l'écarlate. On peut encore dire que saint Marc parle de pourpre, parce que ce manteau d'écarlate avait une garniture de pourpre (cf. Mt 27,28 ).
  • Bède le Vénérable
    Pour diadème, ils lui placent sur la tête une couronne d'épines. «Et ils lui mirent sur la tête une couronne d'épines entrelacées», etc. Pour sceptre royal, ils lui donnent un roseau, suivant le récit de saint Matthieu, et ils se prosternent devant lui comme devant leur roi: «Et ils commencèrent à le saluer», etc. Ils ne lui rendaient ces honneurs que pour se moquer de lui, parce qu'il avait voulu faussement se faire passer pour Dieu; comme le prouvent les paroles suivantes: «Ils lui frappaient la tête avec un roseau».
  • Saint Jérôme
    Ce sont les opprobres du Sauveur qui nous ont délivrés de nos opprobres; ses liens ont brisé nos chaînes; la couronne d'épines qui a ceint son front, nous a mérité le diadème du royaume ( Is 53, 3), et nous avons été guéris par ses blessures.
  • Saint Augustin
    Il paraît certain que saint Matthieu et saint Marc rapportent ces faits par récapitulation, et non pas comme s'étant passé, lorsque Pilate livra Jésus aux Juifs pour être crucifié, car d'après saint Jean, ils eurent lieu dans la demeure même de Pilate. Quant à cette dernière circonstance: «Et après s'être ainsi joués de lui», etc., il faut la rapporter au moment où ils emmenaient Jésus pour être crucifié.
  • Saint Jérôme
    Dans le sens mystique, Jésus est dépouillé de ses vêtements, c'est-à-dire des Juifs; il est revêtu de pourpre, c'est-à-dire de l'Eglise formée des Gentils, qu'il a comme recueillie sur les rochers de la mer. Il se dépouille de cette Eglise à la fin du monde à cause de ses scandales, et il se revêt de nouveau du peuple juif; car «lorsque la plénitude des nations sera entrée, tout Israël sera sauvé». ( Rm 11)
  • Bède le Vénérable
    Ou bien cette pourpre dont le Seigneur est revêtu, c'est sa chair qu'il a exposée aux souffrances, et la couronne d'épines qu'il porte sur sa tête, nos péchés qu'il a pris sur lui.
  • Théophylactus
    Revêtons-nous nous-mêmes de cette pourpre royale, car nous devons marcher comme des rois, foulant aux pieds les serpents et les scorpions ( Lc 10, 19), et triomphant du péché. Car nous sommes appelés chrétiens, c'est-à-dire consacrés par l'onction, comme les rois qui portaient ce même nom. Prenons donc la couronne d'épines, c'est-à-dire hâtons-nous de nous couronner de mortification, d'abstinence, de pureté.
  • Bède le Vénérable
    Ceux-là frappent la tête de Jésus-Christ qui nient qu'il soit le vrai Dieu. Et comme c'est avec un roseau qu'on transcrit ordinairement la sainte Ecriture; frapper avec un roseau la tête de Jésus-Christ, c'est nier la divinité de Jésus-Christ en s'efforçant d'appuyer son erreur sur l'autorité des saintes Lettres. On crache à la face du Sauveur lorsqu'on rejette la présence de sa grâce par des paroles d'imprécation. Il en est encore aujourd'hui qui adorent Jésus-Christ comme le vrai Dieu dans les sentiments d'une foi certaine, mais qui, par leur vie criminelle, méprisent ses paroles comme dépourvues de vérité, et préfèrent à ses promesses les charmes séducteurs de cette vie. Remarquons d'ailleurs que les soldats agissent ici sans savoir ce qu'ils font, comme Caïphe qui avait prononcé ces paroles, sans en comprendre le sens. «Il faut qu'un homme meure pour le peuple» ( Jn 11).

Ce site veut vous aider à mieux comprendre les Évangiles grâce aux précieux commentaires des Pères de l'Église. Ces commentaires proviennent d'aussi loin que le IIIe siècle, jusqu’à leur compilation par saint Thomas d’Aquin dans un ouvrage intitulé la Chaîne d’or (Catena aurea) au XIIIe siècle.

Les textes des Évangiles sont tirés de la Bible catholique Crampon
Les textes des commentaires sont une traduction par l’Abbé J-M Peronne, Louis Vivès éditeur, 9 rue Delambre, 1868

Cet outil a été conçu par Miguel Morin.