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Évangile :
Chapitre :
Verset :

Jean 2, 13

13Or la Pâque des Juifs était proche, et Jésus monta à Jérusalem. 
  • Saint Jean Chrysostome
    Le Seigneur, peu de temps avant d'aller à Jérusalem, se rend à Capharnaüm, pour ne pas conduire partout avec lui ses frères et sa mère : « Après cela, il descendit à Capharnaüm avec sa mère, ses frères et ses disciples, et ils n'y demeurèrent que peu de jours. »
  • Saint Augustin
    Tel est le Seigneur notre Dieu, le Verbe de Dieu, le Verbe fait chair, le Fils du Père, le Fils de Dieu, et en même temps le Fils de l'homme. Il est le Très-Haut, et par-là même notre Créateur, il s'est fait humble pour nous régénérer; il vit au milieu des hommes, il se soumet aux infirmités de leur nature, et voile ainsi ses attributs divins. Il a une mère, il a des frères, il a des disciples. Il a des frères, par la même raison qu'il a une mère. Or, l'Ecriture a coutume de donner le nom de frères, non-seulement à ceux qui ont un même père ou une même mère, mais encore à ceux qui sont nés au même degré de deux frères ou de deux sœurs. Quelle était donc la parenté de ces frères avec le Seigneur ? car il est certain que Marie n'eût pas d'autres enfants, puisque c'est à elle que remonte l'honneur de la virginité. Abraham était oncle de Loth (Gn 12), et Jacob avait également pour oncle Laban le Syrien (Gn 13), et cependant l'Ecriture leur donne à tous le nom de frères. 
  • Alcuin d'York
    Les frères du Seigneur sont donc les cousins de Marie et de Joseph, et non pas leurs fils, car non-seulement la bienheureuse Vierge, mais encore Joseph, le témoin de sa chasteté, demeurèrent toujours étrangers à tout rapport conjugal.
  • Saint Augustin
    L'Evangéliste ajoute : « Et ses disciples. » Veut-il entendre par là Pierre et André, et les fils de Zébédée ? c'est ce qu'il est difficile de dire. En effet, d'après saint Matthieu, Nôtre-Seigneur est venu d'abord à Capharnaüm, où il a fixé son séjour ; et ce n'est qu'après qu'il aurait appelé à sa suite ces deux disciples, occupés alors à la pèche. Saint Matthieu a-t-il donc simplement récapitulé ce qu'il avait omis, comme le ferait supposer l'absence dans son récit de désignation précise de temps : « En se promenant sur le bord de la mer de Galilée, il vit deux frères ? » Ou bien les disciples dont il parle sont-ils différents de Pierre et d'André, et des fils de Zébédée ? Ces deux explications ont chacune leur probabilité. On sait, en effet, que les saints Evangiles et les épîtres des Apôtres donnent le nom de disciples, non-seulement aux douze Apôtres, mais à tous ceux qui croyaient en Jésus-Christ et que le divin Maître instruisait des mystères du royaume des cieux. Comment encore saint Jean a-t-il pu dire que Jésus se rendit en Galilée avant que Jean-Baptiste eût été mis en prison, tandis que nous lisons dans saint Matthieu et dans saint Marc : « Jésus, ayant appris que Jean avait été jeté en prison, il se retira en Galilée ? » Saint Luc lui-même ne dit rien de l'emprisonnement de Jean, et comme les deux premiers Evangélistes, il place le voyage de Jésus en Galilée après son baptême et sa tentation. Nous répondons que les trois premiers Evangélistes ne sont pas en opposition avec saint Jean, mais qu'ils ont tout simplement passé sous silence le premier voyage du Sauveur en Galilée, voyage qui suivit immédiatement son baptême, et où il changea l'eau en vin.
  • Eusèbe de Césarée
    Lorsque Jean l'Evangéliste eut pris connaissance des trois premiers évangiles, il confirma par son témoignage l'authenticité de la doctrine et la véracité des faits qu'ils contenaient, mais il y découvrit quelques lacunes, surtout pour les premiers temps de la prédication du Sauveur. Il paraît certain, en effet, que les trois premiers évangiles ne contiennent que les faits qui se sont passés l'année où Jean-Baptiste a été jeté dans les fers et mis à mort. C'est pour cela que saint Jean fut prié de transmettre par écrit les événements de la vie du Sauveur qui avaient précédé l'emprisonnement de Jean-Baptiste, et un examen attentif découvrira que les Evangiles ne se contredisent pas, mais que saint Jean et les trois premiers Evangélistes racontent des faits qui se sont passés dans des temps différents.
  • Saint Jean Chrysostome
    Nôtre-Seigneur ne fit alors aucun miracle à Capharnaüm, parce que les habitants étaient fort mal disposés à son égard, et profondément corrompus. Cependant il se rend dans cette ville et s'y arrête quelque temps, par considération pour sa mère.
  • Bède le Vénérable
    Cependant ils n'y restèrent pas longtemps à cause de la fête de Pâques qui approchait, « Or, la pâque des Juifs était proche. 
  • Origène
    Mais pourquoi l'Evangéliste ajoute-t-il : « Des Juifs, » puisqu'aucun autre peuple ne célébrait cette fête ? C'est peut-être qu'il y avait une pâque toute humaine, que les hommes célébraient en dehors de la volonté et de l'institution de Dieu, et une pâque véritable et divine qui se célébrait en esprit et en vérité, et c'est pour distinguer cette seconde pâque de la première, qu'il ajoute : « Des Juifs. »
  • Origène
    « Et Jésus monta à Jérusalem. » D'après le récit évangélique, Jésus se rendit deux fois à Jérusalem, une première fois, la première année de sa vie publique, avant que Jean-Baptiste eût été jeté en prison, et une seconde fois l'année de sa passion. Nôtre-Seigneur nous apprend ici par son exemple la soumission parfaite que nous devons aux commandements de Dieu. Si le Fils de Dieu a voulu accomplir les préceptes de la loi dont il était l'auteur, en célébrant les fêtes légales comme les autres hommes, avec quel soin et quelle exactitude ses serviteurs doivent-ils célébrer les saintes solennités, et s'y préparer par la pratique des bonnes œuvres ?
  • Origène
    Dans le sens allégorique, c'est après la préparation des noces à Cana, en Galilée, que Jésus, avec sa mère, ses frères et ses disciples, descend à Capharnaüm, dont le nom signifie le champ de la consolation. Après avoir donné le vin généreux qui augmente la force et l'ardeur, il était convenable que le Sauveur vint avec sa mère et ses disciples dans le champ de la consolation pour consoler et fortifier par l'espérance des fruits à venir, et par la perspective des champs nombreux et fertiles ceux qui embrassaient sa doctrine, et aussi l'âme de celle qui l'avait conçu du Saint-Esprit. Ceux qui portent des fruits de salut voient descendre vers eux Nôtre-Seigneur, avec les ministres de la parole sainte et ses disciples, et le Seigneur vient les fortifier en présence de sa sainte mère, et souvent même par son intercession. Ceux qui ont été conduits à Capharnaüm, ne supportent pas longtemps la présence de Jésus, parce que le champ de la consolation terrestre ne peut supporter l'éclat d'un grand nombre de vérités, et peut à peine en recevoir quelques-unes.
  • Alcuin d'York
    Ou bien encore, Capharnaüm signifie la campagne très-belle, et figure le monde dans lequel le Verbe de Dieu a voulu descendre.
  • Bède le Vénérable
    Nôtre-Seigneur n'y resta que peu de jours, parce qu'en effet, il a passé peu de temps sur la terre au milieu des hommes
  • Origène
    Jérusalem, c'est la cité du grand roi, comme l'atteste le Sauveur lui-même ; (Mt 5, 35) et aucun de ceux-qui restent sur la terre ne peut monter ni entrer dans cette ville. Mais toute âme qui s'élève à la perfection de sa nature, et arrive à comprendre les vérités spirituelles, mérite d'habiter cette ville dans laquelle nous voyons Jésus seul entrer. Ses disciples y sont présents eux-mêmes plus tard, lorsqu'ils se rappellent ces paroles : « Le zèle de votre maison me dévore, » mais c'est Jésus qui monte encore dans la personne de chacun de ses disciples.

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Les textes des Évangiles sont tirés de la Bible catholique Crampon
Les textes des commentaires sont une traduction par l’Abbé J-M Peronne, Louis Vivès éditeur, 9 rue Delambre, 1868

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