Une version améliorée de cette page est présentement en cours de développement sur un tout nouveau site

Cliquez ici pour aller sur le nouveau site et n'hésitez pas à me faire parvenir vos commentaires.
Évangile :
Chapitre :
Verset :

Marc 9, 29 - 36

29Il leur dit : " Ce genre ne peut être chassé que par la prière [et le jeûne]. " 30Etant partis de là, ils cheminèrent à travers la Galilée, et il ne voulait pas qu'on le sût, 31car il donnait cet enseignement à ses disciples : " Le fils de l'homme va être livré entre les mains des hommes, et ils le mettront à mort, et mis à mort, il ressuscitera après trois jours. " 32Mais ils ne comprenaient point cette parole, et ils craignaient de l'interroger. 33Ils arrivèrent à Capharnaüm. Lors qu'il fut dans la maison, il leur demanda : " De quoi discutiez-vous en chemin? " 34Mais ils gardèrent le silence, car en chemin ils avaient discuté entre eux qui était le plus grand. 35Alors ils s'assit, appela les Douze et leur dit: "Si quelqu'un veut être le premier, il sera le dernier de tous, et le serviteur de tous." 36Puis, prenant un enfant, il le plaça au milieu d'eux; et après l'avoir embrassé, il leur dit: 
  • Théophylactus
    Aux prodiges, Jésus fait succéder un entretien sur sa Passion; pour prévenir et combattre la pensée que c'est malgré lui qu'il a souffert. «Au sortir de ce lieu, ils traversèrent la Galilée; et Jésus leur disait: Le Fils de l'homme sera livré», etc.
  • Bède le Vénérable
    Aux événements prospères, Jésus-Christ mêle habituellement la prédiction d'événements fâcheux, afin que leur arrivée inopinée ne soit pas pour les Apôtres un sujet d'épouvante, mais qu'ils les trouvent préparés à les supporter courageusement.
  • Théophylactus
    Après avoir rapporté la tristesse des Apôtres à cette nouvelle, l'Évangéliste ajoute ce qui devait les consoler: «Après que le Fils de l'homme aura été mis à mort, il ressuscitera le troisième jour»; ainsi nous apprend-il qu'aux souffrances doit succéder la joie.
  • Bède le Vénérable
    Cette ignorance dans les Apôtres n'avaient pas précisément pour cause la lenteur de leur esprit, mais plutôt l'amour qu'ils portaient au Sauveur. Encore charnels, et incapables de comprendre le mystère du salut par la croix, ils ne pouvaient croire que celui qu'ils reconnaissaient pour le vrai Dieu, fût sujet à la mort. Ils l'avaient si souvent entendu parler dans un langage métaphorique, que dans la frayeur que leur inspirait l'annonce de sa mort, ils voulaient ne donner encore qu'un sens figuré à ce qu'il leur prédisait de la trahison dont il serait l'objet, et de la passion qui devait en être la suite.
  • Saint Jérôme
    Capharnaüm signifie lieu de consolation; le sens de ce mot s'accorde parfaitement avec les dernières paroles de Jésus: «Il ressuscitera le troisième jour après sa mort». «Et lorsqu'ils furent entrés dans la maison, Jésus leur demanda: De quoi vous entreteniez-vous en chemin? Mais ils ne répondirent rien».
  • Saint Jean Chrysostome
    Saint Matthieu dit que ce furent les Apôtres qui s'approchèrent de Jésus, et lui demandèrent: «Qui est, selon vous, le plus grand dans le royaume des cieux ?» Cet Évangéliste omet le commencement de ce récit; il ne dit rien de la connaissance qu'avait le Sauveur des pensées et des paroles de ses disciples. On peut dire, il est vrai, que les Apôtres communiquaient à leur Maître tout ce qu'ils disaient ou pensaient même en son absence; car tout lui était connu, comme s'il l'avait entendu, «Ils avaient, dans le chemin, disputé pour savoir quel était le plus grand parmi eux». Saint Luc dit seulement que «cette pensée entra dans leur esprit». Selon le récit évangélique, le Seigneur mit au jour la pensée et l'intention secrète renfermées dans leurs paroles.
  • Saint Jérôme
    Il est assez naturel de s'entretenir eu chemin du pouvoir; un chemin en est une image frappante. On quitte le pouvoir comme on y est entré; pendant même qu'on l'exerce, on le voit s'échapper; et on ignore dans quel endroit, c'est-à-dire, quel jour on en sera dépouillé complètement.
  • Bède le Vénérable
    Cette dispute des Apôtres sur la prééminence paraît s'être élevée entre eux à l'occasion du choix que Jésus avait fait de Pierre, Jacques et Jean, pour les conduire avec lui sur la montagne, où ils s'imaginaient que leur Maître avait confié à ces trois disciples quelque secret; ils savaient aussi, d'après ce que dit saint Matthieu ( Mt 16), que les clefs du royaume des deux avaient été promises à Pierre. Le Seigneur, qui voit leurs pensées, leur présente l'humilité comme remède de leur ambition; et pour leur apprendre à ne pas rechercher l'autorité, il fait cette simple recommandation d'humilité: «S'étant assis, il appela ses douze Apôtres, et leur dit: Celui qui veut être le premier, il sera le dernier de tous».
  • Saint Jérôme
    Remarquez que c'est en marchant, que les disciples disputent sur la question de prééminence, et que Jésus s'asseoit pour leur enseigner l'humilité. Le travail et la fatigue sont le partage de ceux qui commandent, le repos celui des humbles.
  • Saint Jean Chrysostome
    Les disciples avaient un vif désir d'être honorés, glorifiés par leur divin Maître; plus un homme est grand, plus il est digne de grands honneurs. Aussi le Sauveur ne réprime pas ce désir, il veut simplement qu'il soit tempéré par l'humilité.
  • Théophylactus
    Il nous défend d'usurper injustement les honneurs, et il veut que nous n'y parvenions que par l'humilité.
  • Bède le Vénérable
    A cette recommandation, Jésus joint l'exemple de la simplicité de l'enfance. «Et prenant un enfant», etc.
  • Saint Jean Chrysostome
    Il leur met sous les yeux mêmes un modèle d'humilité et de simplicité; car l'enfant ne connaît ni la jalousie, ni la vaine gloire, il est pur de toute ambition. Et il ne leur dit pas seulement: une grande récompense vous est réservée, si vous devenez semblables à cet enfant, mais il ajoute, si vous honorez, pour l'amour de moi, quiconque lui ressemblera: «Ayant embrassé cet enfant, il leur dit: Celui qui accueillera un de ses petits enfants», etc.
  • Bède le Vénérable
    Le Sauveur recommande ici àceux qui aspirent aux dignités, de faire à ses pauvres un digue accueil par honneur pour lui-même; ou bien il leur recommande d'avoir la candeur de l'enfance, et d'être simples sans fierté, charitables sans envie, affectueux sans colère. Le baiser qu'il donne à cet enfant, nous apprend que c'est aux petits qu'il réserve son affection et ses embrassements. Il ajoute: «En mon nom», c'est-à-dire, que la vertu qui, chez l'enfant, n'est autre chose qu'une inclination natur elle, doit être chez nous un acte de la raison fait au nom de Jésus-Christ. Enfin, quand il veut que nous le considérions lui-même dans la personne de l'enfant, ce n'est pas seulement de sa nature visible qu'il veut parler: «Celui qui me recevra, ce n'est pas moi qu'il reçoit, mais celui qui m'a envoyé»,etc. Il veut que ses disciples croient qu'il a la même nature et la même grandeur que son Père.
  • Théophylactus
    Voyez de quel prix est l'humilité, elle attire dans l'âme, le Père, le Fils et le Saint-Esprit ( Jn 14, 23; 1 Jn 4, 16).

Ce site veut vous aider à mieux comprendre les Évangiles grâce aux précieux commentaires des Pères de l'Église. Ces commentaires proviennent d'aussi loin que le IIIe siècle, jusqu’à leur compilation par saint Thomas d’Aquin dans un ouvrage intitulé la Chaîne d’or (Catena aurea) au XIIIe siècle.

Les textes des Évangiles sont tirés de la Bible catholique Crampon
Les textes des commentaires sont une traduction par l’Abbé J-M Peronne, Louis Vivès éditeur, 9 rue Delambre, 1868

Cet outil a été conçu par Miguel Morin.