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Évangile :
Chapitre :
Verset :

Jean 5, 19 - 20

19"En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, mais seulement ce qu'il voit faire au Père; et tout ce que fait le Père, le Fils aussi le fait pareillement. 20Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu'il fait; et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, qui vous jetteront dans l'étonnement. 
  • Saint Hilaire
    Au reproche qui lui est fait de violer le sabbat, Nôtre-Seigneur avait répondu : « Mon Père continue d'agir jusqu'à présent, et moi aussi j'agis sans cesse, » voulant leur faire comprendre qu'il s'appuyait sur l'autorité d'un si grand exemple, et tout à la fois que ce qu'il faisait était l'œuvre du Père, parce que le Père-agissait en lui lorsque lui-même agissait. A l'accusation que leur inspire leur jalousie, qu'il se faisait égal à Dieu, en l'appelant son Père, il répond en confirmant la vérité de sa naissance divine et l'excellence de sa nature : « Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, mais seulement ce qu'il voit que le Père fait. »
  • Saint Augustin
    Il en est qui revendiquant le nom de chrétiens (les hérétiques ariens), tout en affirmant que le Fils de Dieu fait homme est inférieur à son Père, veulent appuyer leur sacrilège erreur sur ces paroles et nous tiennent ce langage : Vous voyez que lorsque le Seigneur Jésus s'aperçut que les Juifs étaient indignés de ce qu'il se faisait égal à son Père, il s'empresse de détruire dans leur esprit toute idée d'égalité parfaite ; car, ajoutent-ils, celui qui ne peut rien faire de lui-même, mais seulement ce qu'il voit que le Père fait, lui est nécessairement inférieur et ne peut être son égal. Or, si le Verbe était Dieu, il y a donc un Dieu suprême, un Dieu inférieur, et nous adorons deux Dieux, et non pas un seul Dieu.
  • Saint Hilaire
    Nôtre-Seigneur dit que le Fils ne peut rien faire de lui-même, afin que cette égalité qu'il proclamait exister entre lui et son Père, ne pût détruire dans leur esprit la distinction d'avec le Père que lui donne sa naissance.
  • Saint Augustin
    Voici le vrai sens de ces paroles : Pourquoi vous scandaliser de ce que j'ai appelé Dieu mon Père, et de ce que je me déclare égal à Dieu ? Je suis son égal, mais tout en étant engendré par lui ; je suis son égal, mais de telle sorte que ce n'est pas lui qui vient de moi, mais moi qui viens de lui. Pour le Fils, être et pouvoir c'est une seule et même chose, et comme le Fils tire sa substance du Père, la puissance du Fils vient également du Père. Donc puisque le Fils ne vient pas de lui-même, il ne peut rien aussi de lui-même. Et c'est ainsi que le Fils ne peut rien faire de lui-même, mais seulement ce qu'il voit que le Père fait : voir pour le Fils, c'est la même chose qu'être engendré du Père, la vision pour lui n'est pas différente de la substance. Tout ce qu'il est, c'est du Père qu'il le tient.
  • Saint Hilaire
    Pour conserver l'ordre qui doit exister dans notre confession de foi au Père et au Fils, Nôtre-Seigneur nous expose le mystère de sa naissance qui lui communique la puissance d'agir, non par un accroissement successif des forces nécessaires pour chaque action en particulier, mais en faisant découler ce pouvoir de la connaissance. Et encore, cette connaissance n'est-elle point produite par la vue d'une œuvre matérielle, que le Fils ferait après l'avoir vu faire à son Père ; le Fils est né du Père, et c'est par la certitude qu'il a de posséder en lui la nature et la puissance du Père, qu'il atteste que le Fils ne fait que ce qu'il voit faire au Père. Car Dieu ne voit pas comme nous par les yeux du corps, mais sa vue est tout entière dans la vertu de sa nature.
  • Saint Augustin
    Si nous croyons que ces paroles signifient que le Fils de Dieu en tant qu'il s'est revêtu d'une forme humaine est inférieur au Père, il nous faudra comme conséquence admettre que le Père a marché le premier sur les eaux, et qu'il a commencé aussi par faire toutes les actions que le Fils a faites dans sa vie mortelle, en prenant exemple sur sou Père ; mais qui serait assez insensé pour admettre une semblable opinion ?
  • Saint Augustin
    Lorsque le Sauveur marchait sur la mer, c'était le Père qui agissait par le Fils, car lorsque le corps marchait dirigé par la divinité du Fils, le Père n'était pas absent, puisque le Fils dit expressément : « Le Père qui demeure en moi, fait lui-même les œuvres que je fais. » (Jn 14, 2) Or, comme ces paroles : « Le Fils ne peut rien faire de lui-même, » pouvaient donner lieu à une interprétation toute matérielle d'après laquelle on se représenterait deux ouvriers l'un maître et l'autre disciple, l’un prenant exactement modèle sur l’autre avant de construire un meuble quelconque, Nôtre-Seigneur ajoute : « Car tout ce que faille Père, le Fils le fait pareillement. » Il ne dit point : Toutes les choses que fait le Père, le Fils en fait de semblables, mais il fait absolument les mêmes choses : C'est le Père qui a fait le monde, le Fils qui a fait le monde, le Saint-Esprit qui a fait le monde. Si le Père, le Fils, le Saint-Esprit ne font qu'un seul Dieu, c'est donc le Père qui a fait le seul et même monde par le Fils dans le Saint-Esprit. Le Fils fait donc les mêmes choses que le Père. Nôtre-Seigneur ajoute : Il les fait pareillement pour prévenir une autre erreur qui pourrait s'élever dans l'esprit. Notre corps paraît faire les mêmes choses que notre âme, mais il ne les fait point pareillement, l'âme commande au corps, mais il y a une grande différence entre le corps et l'âme ; le corps est visible, l'âme est invisible. Le maître du corps fait une action, le serviteur fait la même action, mais c'est du maître que le serviteur a reçu le moyen de faire cette action ; tous deux l'ont faite, mais tous deux ne l'ont pas faite semblablement. Il n'en est pas ainsi du Père et du Fils, il fait les mêmes choses, et il les fait semblablement, c'est-à-dire qu'il nous faut comprendre que le Fils fait les mêmes choses que le Père, avec la même puissance, avec la même sagesse et par la même opération, et que par conséquent le Fils est égal au Père.
  • Saint Hilaire
    Ou bien encore : Nôtre-Seigneur dit qu'il fait toutes choses et les mêmes choses pour exprimer la puissance de la nature divine. C'est la même nature dans le Père et le Fils puisqu'il n'appartient qu'à la même nature de pouvoir absolument les mêmes choses. Mais puisque le Fils fait pareillement les mêmes choses, cette ressemblance dans la manière de faire les oeuvres exclut l'identité de celui qui agit. Tels sont donc les enseignements de la vraie foi qui nous montrent dans un même passage l'identité de nature dans ces mots : « Les mêmes œuvres, » et la distinction du Fils par sa naissance dans cette expression : « Il les fait pareillement. »
  • Saint Jean Chrysostome
    On peut encore donner une autre interprétation de tout ce passage : « Le Fils ne peut rien faire de lui-même, » en ce sens qu'il ne peut rien faire qui soit en opposition, en désaccord avec lePère. Et il ne dit point qu'il ne fait rien de contraire, mais qu'il ne peut rien faire, pour montrer l'égalité absolue du Père et du Fils. Ce n'est donc point la faiblesse du Fils mais sa puissance toute divine qui ressort de ces paroles. Ainsi lorsque nous disons : Il est impossible que Dieu commette le péché, nous n'accusons pas son impuissance, mais nous attestons sa puissance ineffable; ainsi lorsque le Fils dit : « Je ne puis rien faire de moi-même, » il nous déclare qu'il est impossible qu'il fasse quelque chose de contraire à son Père.
  • Saint Augustin
    Ces paroles n'accusent donc pas un défaut de puissance dans le Fils, mais sont une attestation de la filiation divine qu'il a reçue du Père, et il est aussi glorieux au Tout-Puissant de ne pouvoir changer, qu'il lui est glorieux de ne pouvoir mourir. Le Fils pourrait faire ce qu'il n'aurait pas vu faire au Père, s'il pouvait faire ce que le Père ne fait point par le Fils ; c'est-à-dire s'il pouvait pécher, ce qui ne peut convenir à cette nature immuablement bonne que le Père a engendrée ; donc pour lui ne pouvoir pécher, ce n'est pas défaut de pouvoir, c'est an contraire un signe de puissance.
  • Saint Jean Chrysostome
    Les paroles qui suivent viennent confirmer cette interprétation : « Car tout ce que fait le Père, le Fils le fait pareillement. » C'est-à-dire si le Père fait toutes choses par lui-même, le Fils les fait également par lui-même, suivant la signification de cette parole : « Pareillement, de la même manière. » Vous voyez quelle doctrine relevée sous ces expressions si simples ; et il ne faut pas vous étonner de la simplicité, de l'humilité même du langage du Sauveur, car il s'exprime de la sorte par ménagement pour ses ennemis qui le poursuivaient à cause des hautes vérités qu'ils entendaient, et parce qu'ils le regardaient comme étant en opposition avec Dieu.
  • Saint Augustin
    Après avoir dit qu'il faisait les mêmes choses que fait le Père et qu'il les fait de la même manière, Nôtre-Seigneur ajoute : « Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu'il fait, » ce qui parait se rapporter à ce qu'il a dit plus haut : « Le Fils ne peut rien faire de lui-même, mais seulement ce qu'il voit que le Père fait, parce que le Père lui montre tout ce qu'il fait lui-même. » Mais la pensée de l'homme se trouble encore à ces paroles, et je l'entends dire : Le Père agit donc séparément, pour que le Fils puisse voir ce que fait le Père, de même qu'un ouvrier qui veut apprendre son art à son fils, lui en montre tous les secrets, afin qu'il puisse faire lui même tout ce qu'il voit faire à son père ? Ainsi le Fils n'agirait pas en même temps que le Père, puisqu'il doit voir d'abord ce que fait son Père? (Traité 19.) Si nous admettons comme une vérité certaine et incontestable que le Père fait tout par le Fils, nous devons admettre qu'il lui montre ce qu'il fait avant d'agir. (Traité 21) D'ailleurs où le Père montre-t-il à son Fils tout ce qu'il fait, si ce n'est dans son Fils par lequel il fait toutes choses ? Car si le Père donne un modèle au Fils en ce sens que les yeux du Fils sont fixés sur les mains du Père pour voir comment il agit, comment comprendre alors l'indivisible Trinité ? (Traité23.) Ce n'est donc point en agissant que le Père montre au Fils ce qu'il fait ; c'est en faisant cette démonstration qu'il agit par le Fils : le Fils voit ce que le Père lui montre avant d'agir, et c'est de la démonstration du Père et de la vue du Fils que résulte l'action que le Père fait par le Fils. Vous me direz : Je montre à mon fils ce que je veux faire, et il le fait, et c'est moi qui, pour ainsi parler, le fait par lui. La différence ici est énorme, car avant d'agir, vous montrez à votre Fils ce que vous vous voulez faire afin que se guidant sur cet exemple que vous lui donnez avant d'agir, il se conforme parfaitement au modèle que vous lui donnez, et que vous agissiez par lui. Mais pour cela, il vous faut adresser à votre fils des paroles différentes de ce que vous êtes, différentes de ce qu'il est lui-même. Dieu le Père se serait-il servi aussi d'une parole étrangère pour parler à son Fils ? Mais le Fils est le Verbe du Père ; se servirait-il du Verbe pour parler au Verbe ? Ou bien, comme le Fils est la parole par excellence du Père, faut-il admettre entre le Père et le Fils un échange de paroles d'un ordre inférieur ? Peut-on supposer qu'un son créé et passager est sorti de la bouche du Père pour aller frapper l'oreille du Fils ? Eloignez toute image corporelle, ne voyez ici que la simplicité, si vous-même vous êtes simple. Si vous ne pouvez comprendre ce que c'est que Dieu, comprenez du moins ce qu'il n'est pas : vous aurez beaucoup gagné, si vous n'avez pas sur Dieu des pensées contraires à sa nature divine. Considérez dans votre âme une image de la vérité que je veux vous expliquer. Dans votre âme je vois la mémoire et la pensée. Votre mémoire présente la ville de Carthage à votre pensée et montre à votre intelligence attentive ce qui existait dans Carthage avant que votre attention se tournât de ce côté. Voilà donc tout à la fois et la démonstration de la mémoire, et la vue de l'intelligence, et tout cela sans aucun échange de paroles, sans qu'on ait fait usage d'aucun signe extérieur ; et cependant tout ce que vous possédez dans votre mémoire, vous l'avez reçu du dehors. Le Père au contraire n'a point reçu du dehors ce qu'il montre au Fils, tout ici se fait à l'intérieur ; car aucune créature n'existerait au dehors, si elle n'avait reçu l'existence du Père par le Fils, et c'est en la montrant à son Fils que le Père l'a créée, parce qu'il l'a créée par son Fils au même moment qu'il la voyait. Le Père engendre donc la vision du Fils, de la même manière qu'il engendre le Fils, et c'est la démonstration du Père qui engendre la vision du Fils, ce n'est pas la vision qui engendre la démonstration. Si l'œil de notre âme plus épuré pouvait pénétrer plus avant dans ces profondeurs, nous découvririons peut-être que le Père n'est point différent de l'acte par lequel il montre à son Fils, de même que le Fils n'est point différent de l'acte par lequel il voit ce qui lui est montré.
  • Saint Hilaire
    Ce n'est donc point par ignorance, gardons-nous bien de le croire, que le Fils unique de Dieu a besoin de cette révélation, et cette expression ne doit réveiller dans notre esprit d'autre idée que la foi à la naissance du Fils, foi en vertu de laquelle nous croyons que le Fils est sorti de toute éternité du sein de Dieu toujours existant.
  • Saint Augustin
    A l'égard du Fils, voir le Père c'est la même chose qu'être Fils. Le Père montre donc tout ce qu'il fait à son Fils, et c'est du Père qu'il reçoit la connaissance de toutes choses, voir et naître sont une même chose pour le Fils, et il tire la connaissance de toutes choses du même principe qui lui communique l'être, la naissance et l'existence éternelle.
  • Saint Hilaire
    La parole divine est pleine ici de prudence et de circonspection, de peur que l'ambiguïté des termes ne donne l'idée de deux natures différentes. Voilà pourquoi elle nous dit que les œuvres du Père ont été révélées au Fils, et non pas qu'il a reçu pour les opérer une nature et une force particulières. Ainsi cette révélation du Père au Fils c’est la génération elle-même du Fils, à qui l'amour du Père communique par cette génération elle-même la connaissance des œuvres qu'il veut faire par lui.
  • Saint Augustin
    Mais voici que celui que nous avons dit coéternel au Père, contemplant le Père, et le contemplant par l'acte même de sa génération, nous parle encore de succession de temps : « Et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci. » S'il les lui montrera, on bien s'il doit les lui montrer, il ne les a donc pas encore montrées, et il les montrera au Fils en même temps qu'à ceux qui l'écoutent : « Afin que vous les admiriez, » ajoute Notre-Seigneur. (Traité 19.) Il est assez difficile de comprendre comment le Père éternel peut révéler dans le temps de nouvelles choses à son Fils qui lui est coéternel, et qui connaît tout ce qui existe dans le Père. Quelles sont ces œuvres plus grandes ? la suite nous l'apprend : « Car comme le Père ressuscite les morts et leur donne la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut. » C'est une œuvre plus grande, en effet, de ressusciter les morts que de guérir les malades. (Traité 21.) Celui qui jusque-là avait parlé comme Dieu, commence ici à parler comme homme. (Traité 23.) Dieu montrera donc dans le temps à son Fils fait homme, des œuvres plus grandes, c'est-à-dire la résurrection des corps ; car les corps ressusciteront par suite de la divine économie de l'incarnation du Fils de Dieu dans le temps, tandis que les âmes ressusciteront par la vertu de la nature éternelle de Dieu. C'est par la participation à la nature de Dieu, que l'âme arrive au bonheur; ce n'est point en entrant en participation avec une âme sainte, qu'une âme faible peut obtenir la félicité. De même que l'âme (qui est inférieure à Dieu), communique la vie au corps qui lui est inférieur, il n'y a qu'un être supérieur à l'âme, c'est-à-dire, Dieu qui puisse lui communiquer la vie bienheureuse. Voilà pourquoi Nôtre-Seigneur a dit précédemment que le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu'il fait ; le Père montre au Fils comment les âmes ressuscitent, car c'est par le Père et le Fils qu'elles sont arrachées à la mort, et elles ne peuvent vivre qu'à la condition que Dieu soit leur vie. (Traité 21) On peut dire encore que ce n'est pas précisément au Fils que le Père doit faire cette révélation, voilà pourquoi le Sauveur ajoute : « Afin que vous les admiriez, » paroles qui sont l'explication de celles qui précèdent : « Et il vous montrera des œuvres plus grandes encore, a Mais pourquoi n'a-t-il pas dit : Il vous montrera, au lieu de : « II montrera au Fils ? » C'est parce que nous sommes les membres de son Fils, et il apprend pour ainsi dire de la même manière, qu'il souffre dans ses membres. Il nous a dit : « Lorsque vous donnez au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous donnez ; » (Mt 25) de même, si nous lui demandons : Comment pouvez-vous apprendre, vous qui enseignez toutes choses ? il nous répondra : « Lorsque l'un des plus petits d'entre les miens apprend, c'est moi-même qui apprends. »

Ce site veut vous aider à mieux comprendre les Évangiles grâce aux précieux commentaires des Pères de l'Église. Ces commentaires proviennent d'aussi loin que le IIIe siècle, jusqu’à leur compilation par saint Thomas d’Aquin dans un ouvrage intitulé la Chaîne d’or (Catena aurea) au XIIIe siècle.

Les textes des Évangiles sont tirés de la Bible catholique Crampon
Les textes des commentaires sont une traduction par l’Abbé J-M Peronne, Louis Vivès éditeur, 9 rue Delambre, 1868

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