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Évangile :
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Verset :

Jean 18, 39 - 40

39"Pour moi, je ne trouve aucun crime en lui. Mais c'est la coutume qu'à la fête de Pâque je vous délivre quelqu'un. Voulez-vous que je vous délivre le roi des Juifs?" 40Alors tous crièrent de nouveau: "Non, pas lui, mais Barabbas." Or, Barabbas était un brigand. 
  • Saint Augustin
    Aussitôt que Pilate eut fait celle question: «Qu'est-ce que la vérité ?» il lui vint à l'esprit (je pense que c'était la coutume parmi les Juifs,) qu'on leur accordât, à la fête de Pâques, la délivrance d'un criminel; il n'attendit donc pas que Jésus lui répondît, pour ne pas perdre de temps, du moment qu'il se fut rappelé la coutume qui lui permettait de le délivrer à la fête de Pâques, ce qui, de toute évidence, était son plus vif désir, comme le prouve la nouvelle démarche qu'il fit: «Et, ayant dit cela, il sortit encore pour aller vers les Juifs», etc.
  • Saint Jean Chrysostome
    Il savait que la réponse à la question qu'il avait faite demandait du temps, et qu'il fallait au plus tôt arracher Jésus à la fureur des Juifs; et c'est pourquoi il sort de nouveau du prétoire pour parler aux Juifs.
  • Alcuin d'York
    Ou peut-être encore il n'attendit pas la réponse, parce qu'il était indigne de l'entendre.
  • Alcuin d'York
    «Et il leur dit: Je ne trouve en lui aucun crime». Il ne leur dit pas: Puisqu'il est coupable et digne de mort, donnez-lui sa grâce à l'occasion de la fête; il proclame d'abord son innocence, puis il les prie, du reste, s'ils ne veulent point le délivrer à cause de son innocence, de le faire en considération de la fête: «C'est la coutume, parmi vous, que je vous accorde, à la fête de Pâques, la délivrance d'un criminel», etc.
  • Bède le Vénérable
    Cette coutume n'était pas prescrite par la loi, elle venait d'une ancienne tradition des Juifs; qui, en souvenir de leur délivrance d'Egypte, délivraient chaque année un criminel à la fête de Pâques. Pilate emploie donc à leur égard le langage de la persuasion: «Voulez-vous que je vous délivre le Roi des Juifs ?»
  • Saint Augustin
    On ne pouvait arracher de son coeur que Jésus fût le Roi des Juifs, il semble que la vérité elle-même, qu'il avait demandé a connaître, l'eût gravée dans son coeur comme elle le fit écrire sur l'inscription de la croix.
  • Théophylactus
    La réponse de Pilate, qui justifie Jésus de toute accusation, est admirable, et c'est en vain que les Juifs cherchent à le travailler, en lui représentant le Sauveur comme ayant désiré la royauté, car le représentant des Romains n'aurait jamais acquitté et mis en liberté un homme qui se serait déclaré roi en face de la puissance des empereurs romains. Lors donc, qu'il leur dit: «Délivrerai-je le Roi des Juifs ?» il proclame publiquement l'innocence de Jésus, et plaisante les Juifs en leur tenant ce langage: «Celui que vous accusez d'avoir voulu se faire roi, j'ordonne de le mettre en liberté, comme complètement innocent du crime dont vous le chargez».
  • Saint Augustin
    Mais à ces mots, «ils crièrent de nouveau, tous ensemble: Non pas celui-ci, mais Barabbas». Or, Barabbas était un voleur. Nous ne vous faisons pas un reproche, ô Juifs, de mettre en liberté un criminel, à l'occasion de la fête de Pâques ! Mais nous vous faisons un crime d'avoir mis à mort un innocent; et cependant si vous n'agissiez de la sorte, la véritable Pâque n'aurait pas lieu.
  • Bède le Vénérable
    Ils ont sacrifié le Sauveur et demandé la grâce d'un brigand; et, en punition de cet attentat, le démon exerce impunément sur eux des brigandages.
  • Alcuin d'York
    Barabbas signifie le fils de leur maître, c'est-à-dire du diable; car c'est le diable, qui fut le maître de ce voleur dans ses crimes, comme il fut celui des Juifs dans leur trahison.

Ce site veut vous aider à mieux comprendre les Évangiles grâce aux précieux commentaires des Pères de l'Église. Ces commentaires proviennent d'aussi loin que le IIIe siècle, jusqu’à leur compilation par saint Thomas d’Aquin dans un ouvrage intitulé la Chaîne d’or (Catena aurea) au XIIIe siècle.

Les textes des Évangiles sont tirés de la Bible catholique Crampon
Les textes des commentaires sont une traduction par l’Abbé J-M Peronne, Louis Vivès éditeur, 9 rue Delambre, 1868

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