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Évangile :
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Luc 14, 12 - 14

12Il disait à celui qui l'avait invité : " Lorsque tu donnes un déjeuner ou un dîner, ne convoque pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni des voisins riches, de peur qu'ils ne t'invitent à leur tour et que ce ne soit pour toi un rendu. 13Mais, quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles; 14et heureux seras-tu de ce qu'ils n'ont pas de quoi te rendre, car cela te sera rendu lors de la résurrection des justes. " 
  • Théophylactus
    Un festin se compose de deux sortes de personnes (ceux qui invitent et ceux qui sont invités), Notre-Seigneur ayant donc exhorté ceux qui sont invités à la pratique de l'humilité, s'acquitte envers celui qui l'avait invité, en lui recommandant de ne point inviter par un motif d'intérêt et dans l'intention de recevoir de ses convives une invitation semblable: «Il dit aussi à celui qui l'avait invité: Lorsque vous donnerez à dîner ou à souper, n'appelez ni vos amis, ni vos frères», etc.
  • Saint Jean Chrysostome
    Il est plusieurs causes qui peuvent donner lieu aux relations d'amitié; nous passons sous silence les causes qui sont criminelles pour ne parler que des causes naturelles et morales; les causes naturelles produisent les rapports d'amitié entre le père et le fils, entre les frères et les autres parents, et c'est d'eux que Notre-Seigneur dit: «Ni vos frères, ni vos parents». Les causes morales sont les invitations réciproques ou le voisinage, et le Sauveur y fait allusion en ajoutant: «Ni vos voisins».
  • Bède le Vénérable
    Notre-Seigneur ne défend pas comme un crime aux frères, aux amis et aux riches, de se donner mutuellement des repas, mais il veut montrer que ces rapports comme toutes les autres relations sociales, sont de nul prix pour obtenir les récompenses de la vie céleste. C'est pour cela qu'il ajoute: «De peur qu'ils ne vous invitent à leur tour, et ne vous rendent ce qu'ils auront reçu de vous». Il ne dit pas: De peur que vous ne deveniez coupable. Ces paroles ont la même signification que ces autres: «Et si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quel est votre mérite ?» ( Lc 6,33 ). Il est cependant de ces festins mutuels entre frères et voisins, qui non seulement reçoivent leur récompense ici-bas, mais aussi leur condamnation dans l'autre vie. Ce sont ces festins qu'on se donne à frais communs, ou bien tour à tour, et où on ne se réunit que dans un but criminel et pour exciter, par l'excès du vin, toutes les passions de la chair.
  • Saint Jean Chrysostome
    Ne faisons donc jamais du bien aux autres dans l'espérance qu'ils nous le rendent, c'est là une intention misérable; aussi une amitié de ce genre perd-elle bientôt toute sa force; si au contraire vous invitez les pauvres, vous aurez pour débiteur Dieu, qui ne vous oubliera jamais: «Mais lorsque vous faites un festin, appelez-y les pauvres, les estropiés, les boiteux et les aveugles».
  • Saint Jean Chrysostome
    Plus votre frère est obscur et pauvre, plus vous êtes certain que Jésus-Christ se présente à vous et vous visite dans sa personne. Celui qui reçoit un homme de condition, le fait souvent pour un motif de vaine gloire ou pour un motif semblable, souvent encore dans un but d'intérêt personnel pour arriver plus aisément aux honneurs. Je pourrais en citer un grand nombre qui courtisent les plus illustres sénateurs, afin d'avoir par leur crédit une plus grande part aux faveurs des princes. Ne recherchons donc point ceux qui peuvent nous rendre le bien que nous leur faisons. «Et vous serez heureux de ce qu'ils n'ont rien à vous rendre». Soyons donc sans inquiétude, lorsque nous ne recevons pas la récompense de nos bienfaits; soyons bien plutôt inquiets, quand nous la recevons, car alors nous n'avons plus rien à attendre; mais si les hommes ne nous rendent rien, alors c'est Dieu lui-même qui nous le rendra: «Car vous en recevrez la récompense à la résurrection des justes».
  • Bède le Vénérable
    Bien que la résurrection doive être générale, il est fait cependant une mention spéciale de la résurrection des justes, parce que dans cette résurrection, ils ne pourront douter de leur bonheur. Ceux donc qui invitent les pauvres à leurs repas, en recevront la récompense dans l'autre vie; ceux au contraire qui invitent leurs amis, leurs frères et les riches, reçoivent ici-bas leur récompense. Si cependant ils le font pour Dieu, à l'exemple des enfants de Job ( Jb 1,4 ), de même qu'ils remplissent les autres devoirs de la charité fraternelle, ils en seront récompensés par celui qui est l'auteur de ces devoirs.
  • Saint Jean Chrysostome
    Vous me direz: Ce pauvre est d'une malpropreté repoussante: Lavez-le, et faites-le ensuite asseoir à votre table. Ses vêtements sont misérables? donnez-lui en de plus convenables. Comment, Jésus-Christ vous visite dans la personne de ce pauvre, et vous apportez d'aussi frivoles prétextes?
  • Saint Grégoire de Nysse
    Gardez-vous donc de mépriser les pauvres, comme s'ils n'avaient droit à rien. Réfléchissez à ce qu'ils sont, et vous reconnaîtrez bientôt leur dignité et leur valeur. Ils sont revêtus de l'image de Jésus-Christ, ils sont les héritiers des biens futurs, les portiers du ciel, de puissants accusateurs et d'éloquents défenseurs, sans avoir besoin de prendre la parole, mais par leur seule présence devant le Juge suprême.
  • Saint Jean Chrysostome
    Vous devriez les recevoir sur la terrasse de votre maison exposée aux rayons du soleil ( Jos 2,6 Jg 16,27 1S 9,15 2S 11,2 2S 16,11 ). Si cela vous répugne, recevez au moins Jésus-Christ dans les places inférieures où sont vos animaux et vos serviteurs, que le pauvre soit au moins le portier de vos demeures; car le démon n'ose entrer là où on fait l'aumône; et si vous ne consentez à les faire asseoir près de vous, envoyez-leur au moins les miettes de votre table.
  • Origène
    Dans le sens figuré, celui qui veut éviter la vaine gloire invite à son banquet spirituel les pauvres, c'est-à-dire les ignorants, pour les enrichir; les infirmes, c'est-à-dire ceux dont la conscience est malade, pour les guérir; les boiteux, c'est-à-dire ceux qui s'écartent des sentiers de la raison, pour les guérir; les aveugles, c'est-à-dire ceux qui ne peuvent contempler la vérité, pour faire briller à leurs yeux la vraie lumière. Quant aux paroles qui suivent: «Ils ne peuvent vous le rendre», c'est-à-dire ils sont incapables de vous répondre.

Ce site veut vous aider à mieux comprendre les Évangiles grâce aux précieux commentaires des Pères de l'Église. Ces commentaires proviennent d'aussi loin que le IIIe siècle, jusqu’à leur compilation par saint Thomas d’Aquin dans un ouvrage intitulé la Chaîne d’or (Catena aurea) au XIIIe siècle.

Les textes des Évangiles sont tirés de la Bible catholique Crampon
Les textes des commentaires sont une traduction par l’Abbé J-M Peronne, Louis Vivès éditeur, 9 rue Delambre, 1868

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