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Évangile :
Chapitre :
Verset :

Jean 5, 30

30Je ne puis rien faire de moi-même. Selon que j'entends, je juge; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma propre volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. 
  • Saint Augustin
    Nous étions sur le point de dire à Nôtre-Seigneur Jésus-Christ : C'est vous qui jugerez et non pas votre Père, est-ce que votre jugement ne sera pas conforme à sa volonté ? C’est pourquoi le Sauveur ajoute : « Je ne puis rien faire de moi-même, » etc.
  • Saint Jean Chrysostome
    C'est-à-dire vous ne me verrez rien faire qui soit contraire ou opposé à la volonté du Père, mais « selon que j'entends, je juge, » c'est-à-dire qu'il est impossible que ma volonté ne soit pas conforme en tout à celle de mon Père ; et je juge absolument comme si mon Père lui-même jugeait.
  • Saint Augustin
    Lorsqu'il était question de la résurrection des âmes, il ne disait pas : J'entends mais je vois. » Ici au contraire, il dit « J'entends, » comme la voix du Père qui commande ; il parle ici comme homme, et sous ce rapport, son Père est plus grand que lui.
  • Saint Augustin
    On peut dire encore que ces paroles : « Selon que j'entends, je juge » doivent s'entendre de la dépendance où Jésus se trouve vis-à-vis de Dieu comme Fils de l'homme ; ou même de cette nature simple et immuable qui appartient au Fils mais qu'il a reçue du Père, nature pour laquelle entendre, voir, être sont une seule et même chose, de sorte que la faculté de voir, d'entendre lui vient du même principe que son existence, (chap. 17) Il juge selon qu'il entend, parce que le Verbe ayant été engendré pour être la vérité, il doit nécessairement juger selon la vérité, (chap. 18) « Et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, » etc. En parlant de la sorte, Nôtre-Seigneur veut rappeler à notre pensée cet homme qui, en cherchant sa volonté et non la volonté de son Créateur, ne porta point de lui-même un juste jugement, mais obligea Dieu à porter sur lui ce juste jugement. En faisant sa volonté, il crut qu'il échapperait à la mort, et en cela son jugement ne fut pas juste. Il fit donc sa volonté et en fut puni par la mort, parce que le jugement de Dieu est juste, C'est ce jugement auquel le Fils de Dieu se conforme en ne cherchant pas sa volonté en tant qu'il est le Fils de l'homme, non pas que sa volonté n'ait aucune part dans le jugement qu'il rend, mais parce que cette volonté qui lui est propre est en tout point conforme à la volonté du Père.
  • Saint Augustin
    Je ne cherche pas ma volonté propre, c'est-à-dire la volonté du Fils de l'homme qui soit opposée à celle de Dieu. Les hommes font leur volonté et non celle de Dieu, lorsqu'ils font ce qu'ils veulent au préjudice de ce que Dieu commande. Mais lorsque tout en faisant ce qu'ils veulent, ils suivent cependant la volonté de Dieu, ce n'est plus leur volonté qu'ils suivent. Ou bien encore, il dit : « Je ne cherche pas ma volonté, » parce que Jésus-Christ n'existe point par lui-même, mais par son Père.
  • Saint Jean Chrysostome
    C'est ainsi qu'il établit que la volonté du Père n'est point différente de la sienne, mais qu'ils n'ont tous deux qu'une seule et même volonté. Si son langage vous parait un peu trop le langage de l'homme, n'en soyez pas surpris, les Juifs ne voyaient en lui qu'un homme. Il prouve que son jugement est juste par les raisons que tout homme apporterait pour se justifier en pareille circonstance. En effet, celui qui songe à faire prévaloir ses intérêts, sera facilement soupçonné d'avoir altéré la justice ; mais celui qui ne se guide point d'après des vues personnelles n'est point exposé à prononcer des jugements injustes.
  • Saint Augustin
    Le Fils unique dit : « Je ne cherche pas ma volonté, » elles hommes ne veulent faire que leur volonté. Faisons donc la volonté du Père et de Jésus-Christ et de l'Esprit saint, parce qu'ils n'ont qu'une même volonté, une même puissance, une même majesté.

Ce site veut vous aider à mieux comprendre les Évangiles grâce aux précieux commentaires des Pères de l'Église. Ces commentaires proviennent d'aussi loin que le IIIe siècle, jusqu’à leur compilation par saint Thomas d’Aquin dans un ouvrage intitulé la Chaîne d’or (Catena aurea) au XIIIe siècle.

Les textes des Évangiles sont tirés de la Bible catholique Crampon
Les textes des commentaires sont une traduction par l’Abbé J-M Peronne, Louis Vivès éditeur, 9 rue Delambre, 1868

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