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Évangile :
Chapitre :
Verset :

Matthieu 28, 8 - 10

8Elles sortirent vite du sépulcre avec crainte et grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples. 9Et voilà que Jésus se présenta devant elles et leur dit : " Salut ! " Elles s'approchèrent, saisirent ses pieds et se prosternèrent devant lui. 10Alors Jésus leur dit : " Ne craignez point; allez annoncer à mes frères qu'ils ont à partir pour la Galilée : c'est là qu'ils me verront. " 
  • Saint Hilaire
    L'ange avait à peine cessé de parler aux saintes femmes que Jésus se pré senta devant elles, afin qu'en annonçant aux disciples, qui étaient dans l'attente, la nouvelle de la résurrection, elles pussent leur transmettre ses paroles en même temps que celles de l'ange.
  • Saint Augustin
    L'Évangéliste dit qu'elles sortirent du tombeau, c'est-à-dire de l'enclos en forme de jardin, qui se trouvait devant le sépulcre creusé dans le roc.
  • Saint Jérôme
    Leur âme était partagée entre deux sentiments, la crainte et la joie, produites, l'une par la grandeur du miracle, l'autre par le désir de voir Jésus ressuscité, et ces deux sentiments réunis leur faisaient presser leur marche «Et elles coururent annoncer cette nouvelle aux disci ples». Elles allaient trouver les Apôtres, afin que la semence de la foi fût répandue par leur ministère. Un zèle aussi ardent, un empressement aussi marqué les rendait dignes que le Seigneur ressuscité vînt à leur rencontre: «En même temps, Jésus se présenta devant elles et leur dit: Je vous salue».
  • Rabanus Maurus
    Il nous apprend ainsi qu'il va, par sa grâce, au-devant de ceux qui commencent à marcher dans la voie des vertus, et leur donne de parvenir au salut éternel.
  • Saint Jérôme
    Les femmes sont les premières qui méritent d'entendre cette parole: «Le salut soit à vous», et nous sommes ainsi affranchis dans la personne des femmes de la malédiction en courue par Eve la première femme.
  • Sévère
    Nous voyons, dans ces femmes, une figure parfaite de l'Église, car, en s'adressant à ses disciples, Jésus-Christ leur reproche leurs doutes et les rassure contre leurs appréhensions, tandis qu'en venant au-devant de ces saintes femmes, il ne les effraye pas par le spectacle de sa puissance, mais les prévient par l'ardeur de sa charité, car c'est à lui-même qu'il souhaite le salut dans la personne de l'Église, avec laquelle il ne fait qu'un seul corps.
  • Saint Augustin
    Nous concluons de la lecture comparée des Évangélistes que les anges ont adressé deux fois la parole aux saintes femmes dans leur visite au tombeau: la pre mière fois lorsqu'elles virent l'ange dont parle saint Matthieu et saint Marc, et la seconde lors qu'elles virent les deux dont par lent saint Luc et saint Jean. Le Seigneur leur parla également deux fois, d'abord lorsque Marie le prit pour le jardinier, et, une seconde fois, lorsqu'il vint à leur rencontre, dans le chemin, pour affermir leur courage et dissiper toutes leurs craintes par cette seconde manifestation.
  • Sévère
    Mais, d'un côté, Jésus ne permet pas à Marie de le toucher, ici, au contraire, il accorde aux saintes femmes, non-seulement de le toucher, mais de tenir embrassés ses pieds: «Elles s'approchèrent, et, embrassant ses pieds, elles l'adorèrent».
  • Rabanus Maurus
    Nous avons dit plus haut qu'il est ressuscité sans ouvrir son tombeau, pour nous ap prendre que ce même corps, qui avait été déposé après sa mort dans un tombeau fermé, était revêtu d'immortalité, Il présente maintenant ses pieds aux pieux embrassements des saintes femmes, pour leur prouver qu'il a une véritable chair, qui peut être touchée par les hommes.
  • Sévère
    Ces femmes tiennent embrassés les pieds de Jésus-Christ, parce qu'elles sont, dans l'Église, la figure de la prédication évangélique, et qu'elles ont mérité cet honneur par leur pieux empressement; et elles étreignent ainsi, par la foi, les pieds de leur Sauveur, pour obtenir l'honneur de connaître la divinité toute entière. Celle au contraire qui, sur la terre, pleure le Seigneur, et qui cherche comme mort, dans le sépulcre, celui dont elle ne sait pas qu'il règne dans les cieux avec son Père, entend de sa bouche ces paroles: «Ne me touchez pas». Il n'y a aucune difficulté que ce soit la même Marie, qui, d'un côté, élevée au sommet de la foi, touche les pieds de Jésus-Christ et l'étreint de toute la force d'un saint amour, et qui, de l'autre, abat tue sous le poids de l'infirmité de la chair et de la faiblesse naturelle à son sexe, est agitée par le doute et ne mérite point de toucher son Créateur. D'un côté, sa foi est un symbole; de l'autre, ses doutes viennent de la faiblesse de son sexe. Ici, il faut voir l'action de la grâce divine; là, l'infériorité de la nature humaine, car, lorsque nous parvenons à la co nnaissance des choses divines, nous vivons pour Dieu; mais, lorsque nous avons des goûts terrestres, notre aveugle ment vient de nous-mêmes. Ces saintes femmes embrassèrent les pieds du Seigneur, pour ap prendre ainsi que, dans un sens figuré, la tête de Jésus-Christ était l'homme, que, pour elles, elles étaient à ses pieds, et qu'elles devaient suivre et non précéder en Jésus-Christ l'homme qui leur était donné. Le Sauveur leur répète ce que l'ange leur avait dit, pour augmenter en elles la confiance que le discours de l'ange leur avait inspirée.
  • Saint Jérôme
    Nous pouvons remarquer, dans l'Ancien comme dans le Nouveau Testament, que toutes les fois que Dieu favorise les hommes d'une vision plus auguste, il commence par bannir la crainte, pour que les hommes puissent entendre dans le calme de leur âme les paroles qu'il veut leur adresser.
  • Saint Hilaire
    Nous voyons reproduit ici, mais dans un sens contraire, la marche suivie dans le grand événement qui a été la cause de notre perte; c'est par une femme que la mort est entrée dans le monde, ce sont des femmes aussi qui, les premières, méritent de voir et d'annoncer la gloire de la résurrection, et c'est pour cela que le Seigneur ajoute: «Allez, et dites à mes frères qu'ils se rendent en Gali lée; c'est là qu'ils me verront».
  • Sévère
    Il appelle ses frères ceux qu'il s'est unis par les liens du corps qu'il a pris; il appelle ses frères ceux que, dans sa bonté, il a fait ses cohéritiers, lui l'héritier de Dieu; il appelle ses frères ceux qu'il a adoptés pour les enfants de son Père.
  • Saint Augustin
    Chaque fidèle doit être attentif à rechercher dans quel dessein mystérieux le Seigneur commande, et par l'ange et par lui-même à ses disciples, d'aller pour le voir, non pas dans l'endroit où il devait d'abord se manifester, mais dans la Ga lilée, où il a été vu plus tard. Le mot Galilée signifie à la fois transmigration et révélation; or, que nous donne à comprendre la première signification, si ce n'est que la grâce de Jésus-Christ devait passer du peuple d'Israël aux Gentils, auxquels les Apôtres n'auraient jamais confié le dépôt de la prédication évangélique, si le Seigneur lui-même ne leur avait préparé la voie dans le coeur des hommes? C'est ce que veulent dire ces paroles: «Il vous précédera en Galilée». Celles qui suivent: «C'est là que vous le verrez», signifient: C'est là que vous trouverez ses membres; c'est là que vous reconnaîtrez son corps vivant dans la personne de ceux qui vous recevront. Si l'on donne au mot Galilée le sens de révélation , ce mot signifiera qu'il faut com prendre Jésus-Christ, non plus dans la forme de serviteur, mais dans cette nature qui le rend l'égal de son Père. Cette révélation, comme une véritable Galilée, aura lieu «lorsque nous lui serons semblables, et que nous le verrons tel qu'il est». Ce sera là aussi la plus heureuse transmigration, celle de cette vie à l'éternité.

Ce site veut vous aider à mieux comprendre les Évangiles grâce aux précieux commentaires des Pères de l'Église. Ces commentaires proviennent d'aussi loin que le IIIe siècle, jusqu’à leur compilation par saint Thomas d’Aquin dans un ouvrage intitulé la Chaîne d’or (Catena aurea) au XIIIe siècle.

Les textes des Évangiles sont tirés de la Bible catholique Crampon
Les textes des commentaires sont une traduction par l’Abbé J-M Peronne, Louis Vivès éditeur, 9 rue Delambre, 1868

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