26. Dans la Sainte Écriture, quels sont les principaux témoins de l’obéissance de la foi?
Il y a de nombreux témoins, et particulièrement deux. Abraham qui, mis à l’épreuve, «eut foi en Dieu» (Rm 4, 3) et qui a toujours obéi à son appel; c’est pourquoi il est devenu «le père de tous ceux qui croiraient» (cf. Rm 4, 11. 18); et la Vierge Marie qui, pendant toute sa vie, a réalisé de la façon la plus parfaite l’obéissance de la foi: «Fiat mihi secundum verbum tuum – Qu’il me soit fait selon ta parole» (Lc 1, 38).
85. Pourquoi le Fils de Dieu s’est-il fait homme ?
Le Fils de Dieu s’est incarné dans le sein de la Vierge Marie par l’opération du Saint-Esprit, pour nous les hommes et pour notre salut, c’est-à-dire pour nous réconcilier, nous pécheurs, avec Dieu, pour nous faire connaître son amour infini, pour être notre modèle de sainteté et pour nous rendre « participants de la nature divine » (2 P 1, 4).
88. Qu’enseigne à ce sujet le Concile de Chalcédoine (en 451) ?
Le Concile de Chalcédoine enseigne à confesser « un seul et même Fils, Notre Seigneur Jésus Christ, parfait en divinité et parfait en humanité, le même vraiment Dieu et vraiment homme, composé d’une âme rationnelle et d’un corps, consubstantiel au Père selon la divinité, consubstantiel à nous selon l’humanité, ‘semblable à nous en tout, à l’exception du péché’ (He 4, 15) ; engendré du Père avant tous les siècles selon la divinité et, en ces derniers jours, pour nous et notre salut, né de la Vierge Marie, Mère de Dieu, selon l’humanité ».
94. « Conçu par l’opération du Saint-Esprit… ». Que signifie cette expression ?
Elle signifie qu,e la Vierge Marie a conçu dans son sein le Fils éternel par l’action de l’Esprit Saint et sans le concours d’un homme : « L’Esprit Saint viendra sur toi » (Lc 1, 35), lui a dit l’ange à l’Annonciation.
95. « Né de la Vierge Marie ». Pourquoi Marie est-elle vraiment la Mère de Dieu ?
Marie est vraiment Mère de Dieu parce qu’elle est la Mère de Jésus (cf. Jn 2, 1 ; 19, 25). En effet, celui qui a été conçu par l’opération du Saint-Esprit et qui est devenu vraiment son Fils est le Fils éternel du Père. Il est lui-même Dieu.
96. Que signifie l’« Immaculée Conception » ?
De toute éternité et de façon toute gratuite, Dieu a choisi Marie pour être la Mère de son Fils. Pour accomplir cette mission, elle a été immaculée dès sa conception. Cela signifie que, par la grâce de Dieu et en vue des mérites de Jésus Christ, Marie a été préservée du péché originel dès sa conception.
97. Comment Marie collabore-t-elle au dessein divin du salut ?
Par la grâce de Dieu, Marie est restée préservée de tout péché personnel durant toute son existence. Elle est « pleine de grâce » (Lc 1, 28), la «Toute Sainte ». Quand l’ange lui annonça qu’elle mettrait au monde « le Fils du Très-Haut » (Lc 1, 32), elle donna librement son consentement dans « l’obéissance de la foi » (Rm 1, 5). Marie s’est livrée totalement à la Personne et à l’œuvre de son Fils Jésus, acceptant de toute son âme la volonté divine du salut.
98. Que signifie la conception virginale de Jésus ?
Elle signifie que Jésus a été conçu dans le sein de la Vierge par la seule puissance de l’Esprit Saint, sans intervention de l’homme. Il est Fils du Père céleste selon sa nature divine, Fils de Marie selon sa nature humaine, mais vraiment Fils de Dieu dans ses deux natures, étant en lui-même une seule Personne, qui est divine.
99. En quel sens Marie est-elle « toujours vierge » ?
Dans le sens qu’elle est « restée vierge en concevant son Fils, vierge en l’enfantant, vierge en le portant, vierge en le nourrissant de son sein, vierge mère, vierge toujours » (saint Augustin). Cependant, quand les Évangiles parlent de « frères et sœurs de Jésus », il s’agit de parents proches de Jésus, selon une expression utilisée dans la Sainte Écriture.
100. De quelle manière la maternité spirituelle de Marie est-elle universelle ?
Marie a un Fils unique, Jésus, mais, en lui, sa maternité spirituelle s’étend à tous les hommes, qu’il est venu sauver.
Obéissante aux côtés du nouvel Adam, qui est Jésus Christ, la Vierge est la nouvelle Ève, la véritable mère des vivants, qui coopère avec son amour maternel à leur naissance et à leur croissance dans l’ordre de la grâce. Vierge et Mère, Marie est la figure de l’Église, sa plus parfaite réalisation.
104. Quel enseignement nous offre la vie cachée de Jésus à Nazareth ?
Durant la vie cachée à Nazareth, Jésus reste dans le silence d’une existence ordinaire. Il nous permet ainsi d’être en communion avec lui dans la sainteté d’une vie quotidienne faite de prière, de simplicité, de labeur, d’amour familial. Sa soumission à Marie et à Joseph, son père putatif, est une image de son obéissance filiale à son Père. Avec leur foi, Marie et Joseph accueillent le mystère de Jésus, bien qu’ils ne le comprennent pas toujours.
142. Quelle est l’œuvre de l’Esprit en Marie ?
En Marie le Saint-Esprit porte à son achèvement toutes les 53 attentes de la venue du Christ et sa préparation dans l’Ancien Testament. D’une manière unique, il la remplit de grâce et rend féconde sa virginité, pour donner naissance dans la chair au Fils de Dieu. Il fait d’elle la Mère du « Christ total », c’est-à-dire du Christ Tête et de l’Église son corps. Marie est présente au milieu des Douze le jour de la Pentecôte, quand l’Esprit inaugure les « derniers temps » avec la manifestation de l’Église.
196. En quel sens la Bienheureuse Vierge Marie est-elle Mère de l’Église ?
La bienheureuse Vierge Marie est Mère de l’Église dans l’ordre de la grâce parce qu’elle a donné naissance à Jésus, le Fils de Dieu, Tête de son Corps qui est l’Église. En mourant sur la croix, Jésus l’a donnée comme mère à son disciple, par ces mots : «Voici ta mère » (Jn 19, 27).
197. Comment la Vierge Marie aide-t-elle l’Église ?
Après l’ascension de son Fils, la Vierge Marie a aidé, par ses prières, les débuts de l’Église et, même après son assomption au ciel, elle continue d’intercéder pour ses enfants, d’être pour tous un modèle de foi et de charité, et d’exercer sur eux une influence salutaire, qui vient de la surabondance des mérites du Christ. Les fidèles voient en elle une icône et une anticipation de la résurrection qui les attend, et ils l’invoquent sous les titres d’avocate, d’auxiliatrice, de secours, de médiatrice.
198. Quel type de culte convient-il à la Sainte Vierge ?
C’est un culte particulier, mais qui diffère essentiellement du culte d’adoration, réservé uniquement à la Sainte Trinité.
Ce culte de vénération spéciale trouve une expression particulière dans les fêtes liturgiques dédiées à la Mère de Dieu ainsi que dans les prières mariales, comme le Rosaire, résumé de tout l’Évangile.
199. Comment la bienheureuse Vierge Marie est-elle l’icône eschatologique de l’Église ?
En regardant Marie, toute sainte et déjà glorifiée en son corps et en son âme, l’Église contemple en elle ce qu’elle-même est appelée à être sur la terre et ce qu’elle sera dans la patrie céleste.
234. Qui célèbre la liturgie céleste ?
La liturgie céleste est célébrée par les anges, les saints de l’Ancienne et de la Nouvelle Alliance, en particulier par la Mère de Dieu, les Apôtres, les martyrs et une « multitude immense » que nul ne peut dénombrer, « de toutes nations, races, peuples et langues » (Ap 7, 9). Quand nous célébrons dans les sacrements le mystère du salut, nous prenons part à cette liturgie éternelle.
240. Quel est le but des images saintes ?
L’image du Christ est l’icône liturgique par excellence ; les autres images représentant la Vierge et les saints signifient le Christ qui est glorifié en eux. Elles proclament le message évangélique lui-même que la Sainte Écriture transmet par la parole. Elles contribuent à réveiller et à nourrir la foi des croyants.
429. Comment l’Église nourrit-elle la vie morale du chrétien ?
L’Église est la communauté où le chrétien accueille la Parole de Dieu et les enseignements de la « Loi du Christ » (Ga 6, 2). Il y reçoit la grâce des sacrements. Il s’y unit à l’offrande eucharistique du Christ, en sorte que sa vie morale soit un culte spirituel. Il y apprend l’exemple de sainteté de la Vierge Marie et des saints.
546. Comment priait la Vierge Marie ?
La prière de Marie se caractérise par sa foi et par l’offrande généreuse de tout son être à Dieu. La Mère de Jésus est aussi la Nouvelle Ève, la « Mère des vivants ». Elle prie Jésus, son Fils, pour les besoins des hommes.
547. Y a-t-il une prière de Marie dans l’Évangile ?
Hormis l’intercession de Marie à Cana en Galilée, l’Évangile nous mentionne le Magnificat (Lc 1, 46-55), qui est le cantique de la Mère de Dieu et celui de l’Église ; c’est le remerciement joyeux qui jaillit du cœur des pauvres parce que leur espérance est réalisée par l’accomplissement des promesses divines.
562. En quoi la prière chrétienne est-elle mariale?
En raison de la coopération singulière de Marie à l’action de l’Esprit Saint, l’Église aime la prier et prier avec elle, l’Orante parfaite, pour magnifier et invoquer le Seigneur avec elle. En effet, Marie nous «montre le chemin», qui est son Fils, l’unique Médiateur.
563. Comment l’Église prie-t-elle Marie ?
Avant tout avec l’Ave Maria (Je vous salue, Marie), prière par laquelle l’Église demande l’intercession de la Vierge.
Parmi les autres prières mariales, il y a le Rosaire, l’hymne acathiste, la Paraclèse, les hymnes et les cantiques des diverses traditions chrétiennes.


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