86. Que signifie le mot « Incarnation » ?
L’Église appelle « Incarnation » le mystère de l’admirable union de la nature divine et de la nature humaine en l’unique Personne divine du Verbe. Pour accomplir notre salut, le Fils de Dieu s’est fait « chair » (Jn 1, 14), devenant vraiment homme.
La foi en l’Incarnation est le signe distinctif de la foi chrétienne.
89. Comment l’Église exprime-t-elle le mystère de l’Incarnation ?
Elle l’exprime en affirmant que Jésus Christ est vrai Dieu et vrai homme, avec deux natures, divine et humaine, non pas confondues, mais unies dans la Personne du Verbe. Néanmoins, dans l’humanité de Jésus, tout – les miracles, la souffrance et la mort – doit être attribué à sa Personne divine, qui agit par la nature humaine qu’elle assume.
« Ô Fils unique et Verbe de Dieu, étant immortel, tu as daigné pour notre salut t’incarner de la Sainte Mère de Dieu et toujours Vierge Marie… Toi qui es Un de la Sainte Trinité, glorifié avec le Père et le Saint-Esprit, sauve-nous ! » (Liturgie byzantine de saint Jean Chrysostome).
100. De quelle manière la maternité spirituelle de Marie est-elle universelle ?
Marie a un Fils unique, Jésus, mais, en lui, sa maternité spirituelle s’étend à tous les hommes, qu’il est venu sauver.
Obéissante aux côtés du nouvel Adam, qui est Jésus Christ, la Vierge est la nouvelle Ève, la véritable mère des vivants, qui coopère avec son amour maternel à leur naissance et à leur croissance dans l’ordre de la grâce. Vierge et Mère, Marie est la figure de l’Église, sa plus parfaite réalisation.
101. En quel sens toute la vie du Christ est-elle Mystère ?
Toute la vie du Christ est un événement de révélation. Ce qui est visible dans la vie terrestre du Christ conduit à son Mystère invisible, surtout au Mystère de sa filiation divine : « Qui me voit, voit le Père » (Jn 14, 9). D’autre part, bien que le salut soit pleinement accompli par la croix et la résurrection, la vie entière du Christ est Mystère de salut, car tout ce que Jésus a fait, a dit et a souffert avait pour but de sauver l’homme déchu et de le rétablir dans sa vocation de fils de Dieu.
102. Quelles ont été les préparations des Mystères de Jésus ?
Avant tout, il y eut durant de nombreux siècles une longue espérance, que nous revivons pendant la célébration liturgique du temps de l’Avent. Outre l’attente obscure qu’il a établie dans le cœur des païens, Dieu a préparé la venue de son Fils à travers l’Ancienne Alliance, jusqu’à Jean-Baptiste, qui est le dernier et le plus grand des prophètes.
103. Qu’enseigne l’Évangile sur les mystères de la naissance et de l’enfance de Jésus ?
À Noël, la gloire du Ciel se manifeste dans la faiblesse d’un nouveau-né. La circoncision de Jésus est le signe de son appartenance au peuple juif et la préfiguration de notre Baptême.
L’Épiphanie est la manifestation du Roi-Messie d’Israël à toutes les nations. Dans la Présentation au Temple, en Syméon et Anne, c’est toute l’attente d’Israël qui vient à la rencontre de son Sauveur. La fuite en Égypte et le massacre des innocents annoncent que la vie entière du Christ sera sous le signe de la persécution. Son retour d’Égypte rappelle l’exode et présente Jésus comme le nouveau Moïse : il est le libérateur véritable et définitif.
225. Quel est le rapport des sacrements avec le Christ ?
Les mystères de la vie du Christ constituent le fondement de ce que maintenant, par les ministres de l’Église, le Christ dispense dans les sacrements.
« Ce qui était visible dans notre Sauveur est passé dans les sacrements » (saint Léon le Grand).


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