25. Quelle est la réponse de l’homme à Dieu qui se révèle?
Soutenu par la grâce divine, l’homme répond à Dieu par l’obéissance de la foi, qui consiste à se confier pleinement à Dieu et à accueillir sa vérité, en tant qu’elle est garantie par Dieu, qui est la Vérité elle-même.
27. Que signifie concrètement pour l’homme de croire en Dieu?
Cela signifie adhérer à Dieu lui-même, en se confiant à lui et en donnant son assentiment à toutes les vérités qu’il a révélées, parce que Dieu est la vérité. Cela signifie croire en un seul Dieu en trois Personnes: le Père, le Fils et l’Esprit Saint.
28. Quelles sont les caractéristiques de la foi?
La foi, don gratuit de Dieu et accessible à ceux qui la demandent avec humilité, est la vertu surnaturelle nécessaire pour être sauvé. L’acte de foi est un acte humain, c’est-à-dire un acte de l’intelligence de l’homme qui, sous la motion de la volonté mue par Dieu, donne librement son adhésion à la vérité divine. En outre, la foi est certaine, car elle est fondée sur la Parole de Dieu; elle est agissante «par la charité» (Ga 5, 6); elle grandit en permanence grâce en particulier à l’écoute de la Parole de Dieu et à la prière. Dès à présent, elle donne l’avantgoût de la joie du ciel.
29. Pourquoi n’y a-t-il pas contradiction entre la foi et la science?
Même si la foi est au-dessus de la raison, il ne pourra jamais y avoir contradiction entre la foi et la science, parce que l’une et l’autre ont Dieu pour origine. C’est Dieu lui-même qui donne à l’homme la lumière de la raison et la foi.
«Crois pour comprendre; comprends pour croire» (saint Augustin).
30. Pourquoi la foi est-elle un acte personnel et en même temps ecclésial?
La foi est un acte personnel, parce qu’elle est la libre réponse de l’homme à Dieu qui se révèle. Mais elle est en même temps un acte ecclésial qui s’exprime dans la confession de foi: «Nous croyons». En effet, c’est l’Église qui croit. De cette manière, avec la grâce de l’Esprit Saint, elle précède, elle engendre et elle nourrit la foi de chacun. C’est pourquoi l’Église est Mère et Maîtresse.
«Nul ne peut avoir Dieu pour Père qui n’a pas l’Église pour Mère» (saint Cyprien).
31. Pourquoi les énoncés de la foi sont-ils importants?
Les énoncés de la foi sont importants parce qu’ils permettent d’exprimer, d’assimiler, de célébrer et de vivre ensemble avec autrui les vérités de la foi, en utilisant un langage commun
32. De quelle manière la foi de l’Église est-elle unique?
Bien que formée de personnes différentes par la langue, la culture et les coutumes, l’Église professe d’une voix unanime l’unique foi, reçue d’un seul Seigneur et transmise par l’unique Tradition apostolique. Elle professe un seul Dieu – Père, Fils et Esprit Saint – et elle enseigne une seule voie de salut. Aussi, croyons-nous, d’un seul cœur et d’une seule âme, ce qui est contenu dans la Parole de Dieu, transmise ou écrite, et ce que l’Église présente comme divinement révélé.
33. Qu’est-ce que les Symboles de la foi?
Ce sont des énoncés organiques, appelés encore «professions de foi» ou «Credo», par lesquels l’Église, depuis ses origines, a exprimé de manière synthétique et transmis sa foi dans un langage normatif et commun à tous les fidèles.
34. Quels sont les plus anciens Symboles de la foi?
Ce sont les Symboles baptismaux. Parce que le baptême est donné «au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit» (Mt 28, 19), les vérités de la foi qui y sont professées sont articulées selon leur référence aux trois Personnes de la Sainte Trinité.
35. Quels sont les plus importants Symboles de la foi?
Ce sont le Symbole des Apôtres, qui est l’antique Symbole baptismal de l’Église de Rome, et le Symbole de Nicée-Constantinople, fruit des deux premiers Conciles œcuméniques, Nicée (325) et Constantinople (381). Ils demeurent communs, aujourd’hui encore, à toutes les grandes Églises d’Orient et d’Occident.
36. Pourquoi la profession de foi commence-t-elle par « Je crois en Dieu » ?
Parce que l’affirmation « Je crois en Dieu » est la plus importante. Elle est la source de toutes les autres vérités sur l’homme et sur le monde, et de toute la vie de ceux qui croient en Dieu.
43. Que comporte la foi en un seul Dieu ?
Croire en un seul Dieu comporte de connaître sa grandeur et sa majesté, de vivre en lui rendant grâce, d’avoir toujours confiance en lui, même dans l’adversité, de reconnaître l’unité et la vraie dignité de tous les hommes, créés à son image, d’user avec rectitude de sa création.
48. Comment l’Église exprime-t-elle sa foi trinitaire ?
L’Église exprime sa foi trinitaire en confessant un seul Dieu en trois Personnes : Père, Fils et Esprit Saint. Les trois Personnes divines sont un seul Dieu, parce que chacune d’elles est identique à la plénitude de l’unique et indivisible nature divine.
Elles sont réellement distinctes entre elles par les relations qui les mettent en rapport les unes avec les autres. Le Père engendre le Fils, le Fils est engendré par le Père, le Saint-Esprit procède du Père et du Fils.
86. Que signifie le mot « Incarnation » ?
L’Église appelle « Incarnation » le mystère de l’admirable union de la nature divine et de la nature humaine en l’unique Personne divine du Verbe. Pour accomplir notre salut, le Fils de Dieu s’est fait « chair » (Jn 1, 14), devenant vraiment homme.
La foi en l’Incarnation est le signe distinctif de la foi chrétienne.
112. Quelle est l’importance du mystère pascal de Jésus ?
Le mystère pascal de Jésus, qui comprend sa passion, sa mort, sa résurrection et sa glorification, est au centre de la foi chrétienne. Car le dessein sauveur de Dieu s’est accompli une fois pour toutes par la mort rédemptrice de son Fils Jésus Christ.
126. Quelle est la place de la résurrection du Christ dans notre foi ?
La résurrection est la vérité la plus haute de notre foi dans le Christ. Avec la croix, elle représente une part essentielle du Mystère pascal.
184. Comment les Évêques exercent-ils leur mission d’enseigner ?
En communion avec le Pape, les Évêques ont le devoir d’annoncer l’Évangile à tous, fidèlement et avec autorité. Ils sont les témoins authentiques de la foi apostolique, revêtus de l’autorité du Christ. Grâce au sens surnaturel de la foi, le Peuple de Dieu, guidé par le Magistère vivant de l’Église, adhère indéfectiblement à la foi.
185. Quand s’exerce l’infaillibilité du Magistère ?
L’infaillibilité s’exerce quand le Souverain Pontife, en vertu de son autorité de suprême Pasteur de l’Église, ou le Collège des Évêques en communion avec le Pape, surtout lorsqu’ils sont rassemblés en Concile œcuménique, déclarent par un acte définitif une doctrine relative à la foi ou à la morale, ou encore quand le Pape et les Évêques, dans leur magistère ordinaire, sont unanimes à déclarer une doctrine comme définitive. À cet enseignement, tout fidèle doit adhérer dans l’obéissance de la foi.
194. Que signifie l’expression communion des saints ?
Cette expression signifie avant tout la participation commune de tous les membres de l’Église aux réalités saintes (sancta) : la foi, les sacrements, en particulier l’Eucharistie, les charismes et les autres dons spirituels. À la source de la communion, il y a la charité, qui « ne cherche pas son intérêt » (1 Co 13, 5), mais qui pousse les fidèles à « mettre tout en commun » (Ac 4, 32), même leurs biens matériels, pour le service des plus pauvres.
208. Qu’est ce que le jugement particulier ?
C’est le jugement de rétribution immédiate que chacun, à partir de sa mort, reçoit de Dieu en son âme immortelle, en relation avec sa foi et ses œuvres. Cette rétribution consiste dans l’accession à la béatitude du ciel, aussitôt ou après une purification proportionnée, ou au contraire à la condamnation éternelle de l’enfer.
211. Comment pouvons-nous contribuer à la purification des âmes du purgatoire ?
En vertu de la communion des saints, les fidèles qui sont encore en pèlerinage sur la terre peuvent aider les âmes du purgatoire, en offrant pour elles des prières de suffrage, en particulier le Sacrifice eucharistique, mais aussi des aumônes, des indulgences et des œuvres de pénitence.
228. Quel est le rapport des sacrements avec la foi ?
Non seulement les sacrements supposent la foi, mais encore, par les paroles et les éléments rituels, ils la nourrissent, la fortifient et l’expriment. En célébrant les sacrements, l’Église confesse la foi apostolique. De là vient l’ancien adage « lex orandi, lex credendi », ce qui veut dire : l’Église croit comme elle prie.
240. Quel est le but des images saintes ?
L’image du Christ est l’icône liturgique par excellence ; les autres images représentant la Vierge et les saints signifient le Christ qui est glorifié en eux. Elles proclament le message évangélique lui-même que la Sainte Écriture transmet par la parole. Elles contribuent à réveiller et à nourrir la foi des croyants.
259. Que demande-t-on à un baptisé ?
À tout baptisé, on demande de faire la profession de foi, qui est exprimée personnellement dans le cas d’un adulte, ou par les parents et par l’Église dans le cas d’un petit enfant. Le parrain ou la marraine, et la communauté ecclésiale entière ont, eux aussi, une part de responsabilité dans la préparation au Baptême (catéchuménat), de même que dans le développement de la foi et de la grâce baptismale.
349. Quelle est la position de l’Église à l’égard des divorcés remariés ?
Fidèle au Seigneur, l’Église ne peut reconnaître comme Mariage l’union des divorcés remariés civilement. « Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable d’adultère envers elle. Si une femme a renvoyé son mari pour en épouser un autre, elle est coupable d’adultère » (Mc 10, 11- 12). À leur égard, l’Église fait preuve d’une sollicitude attentive, les invitant à une vie de foi, à la prière, aux œuvres de charité et à l’éducation chrétienne de leurs enfants. Mais aussi longtemps que dure leur situation, qui est objectivement contraire à la loi de Dieu, ils ne peuvent recevoir l’absolution sacramentelle, ni accéder à la communion eucharistique, ni exercer certaines responsabilités dans l’Église.
385. Quelles sont les vertus théologales ?
Ce sont la foi, l’espérance et la charité.
386. Qu’est-ce que la foi ?
La foi est la vertu théologale par laquelle nous croyons en Dieu et à tout ce qu’il nous a révélé, et que l’Église nous propose de croire, parce que Dieu est la vérité même. Par la foi, l’homme s’en remet librement à Dieu. C’est pourquoi le croyant cherche à connaître et à faire sa volonté, car la foi « agit par la charité » (Ga 5,6).
442. Qu’implique la déclaration divine : « Je suis le Seigneur ton Dieu » (Ex 20, 2) ?
Pour le fidèle, elle implique de garder et d’exercer les trois vertus théologales, et d’éviter les péchés qui s’y opposent.
La foi croit en Dieu et repousse ce qui lui est contraire, comme par exemple le doute volontaire, l’incrédulité, l’hérésie, l’apostasie, le schisme. L’espérance attend avec confiance la vision bienheureuse de Dieu et son aide, évitant le désespoir et la présomption. La charité aime Dieu pardessus tout : il faut donc repousser l’indifférence, l’ingratitude, la tiédeur, l’acédie ou indolence spirituelle, et la haine de Dieu, qui naît de l’orgueil.


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