1. Quel est le dessein de Dieu sur l’homme?
Infiniment parfait et bienheureux en Lui-même, Dieu, dans un dessein de pure bonté, a librement créé l’homme pour le rendre participant de sa vie bienheureuse. Lorsque les temps furent accomplis, Dieu le Père a envoyé son Fils comme Rédempteur et Sauveur des hommes tombés dans le péché, pour les appeler dans son Église et pour leur donner d’être ses fils adoptifs par l’action de l’Esprit Saint et les héritiers de son éternité bienheureuse.
6. Qu’est-ce que Dieu révèle à l’homme?
Dans sa bonté et dans sa sagesse, Dieu se révèle à l’homme. Par les événements et par ses paroles, il se révèle lui-même ainsi que son dessein de bienveillance, qu’il a établi de toute éternité dans le Christ, en faveur des hommes. Ce dessein consiste à faire participer, par la grâce de l’Esprit Saint, tous les hommes à la vie divine, pour qu’ils soient fils adoptifs en son Fils unique.
12. En quoi consiste la Tradition apostolique?
La Tradition apostolique est la transmission du message du Christ, qui s’accomplit, depuis les origines du christianisme, par la prédication, le témoignage, les institutions, le culte, les écrits inspirés. Les Apôtres ont transmis à leurs successeurs, les Évêques, et, à travers eux, à toutes les générations, jusqu’à la fin des temps, ce qu’ils ont reçu du Christ et ce qu’ils ont appris de l’Esprit Saint.
15. À qui est confié le dépôt de la foi?
Depuis les Apôtres, le dépôt de la foi est confié à l’ensemble de l’Église. Avec le sens surnaturel de la foi, le peuple de Dieu tout entier, assisté de l’Esprit Saint et guidé par le Magistère de l’Église, accueille la Révélation divine, la comprend toujours plus profondément et s’attache à la vivre.
18. Pourquoi la Sainte Écriture enseigne-t-elle la vérité?
Parce que Dieu lui-même est l’auteur de la Sainte Écriture. Elle est donc dite inspirée et elle enseigne sans erreur les vérités qui sont nécessaires à notre salut. En effet, l’Esprit Saint a inspiré les auteurs humains, qui ont écrit ce que Dieu veut nous enseigner. Cependant, la foi chrétienne n’est pas une «religion du Livre», mais de la Parole de Dieu, «non d’un verbe écrit et muet, mais du Verbe incarné et vivant» (saint Bernard de Clairvaux).
19. Comment lire l’Écriture Sainte?
La Sainte Écriture doit être lue et interprétée avec l’aide de l’Esprit Saint et sous la conduite du Magistère de l’Église, selon trois critères:
1) attention au contenu et à l’unité de toute l’Écriture,
2) lecture de l’Écriture dans la Tradition vivante de l’Église,
3) respect de l’analogie de la foi, c’est-à-dire de la cohésion harmonieuse des vérités de la foi entre elles.
42. Comment Dieu révèle-t-il qu’il est amour ?
Dieu s’est révélé à Israël comme celui dont l’amour est plus fort que l’amour d’un père ou d’une mère pour ses enfants, d’un époux pour son épouse. En lui-même, il « est amour » (1 Jn 4, 8. 16), qui se donne totalement et gratuitement : Il « a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique, […] pour que, 32 par lui, le monde soit sauvé » (Jn 3, 16-17). En envoyant son Fils et l’Esprit Saint, Dieu révèle qu’il est lui-même éternel échange d’amour.
45. Le mystère de la Sainte Trinité peut-il être connu par la seule raison humaine ?
Dieu a laissé des traces de son être trinitaire dans la création et dans l’Ancien Testament ; mais la profondeur de son être comme Trinité sainte constitue un mystère inaccessible à la seule raison humaine, et même à la foi d’Israël, avant l’Incarnation du Fils de Dieu et l’envoi de l’Esprit Saint. Ce mystère a été révélé par Jésus Christ et il est à la source de tous les autres mystères.
47. Qui est l’Esprit Saint, que Jésus Christ nous a révélé ?
Il est la troisième Personne de la Sainte Trinité. Il est Dieu, uni au Père et au Fils, et égal à eux. Il « procède du Père » (Jn 15, 26), qui, en tant que principe sans commencement, est l’origine de toute la vie trinitaire. Il procède aussi du Fils (Filioque), par le don éternel que le Père fait de lui au Fils. Envoyé par le Père et le Fils incarné, l’Esprit Saint conduit l’Église à la connaissance de « la Vérité tout entière » (Jn 16, 13).
85. Pourquoi le Fils de Dieu s’est-il fait homme ?
Le Fils de Dieu s’est incarné dans le sein de la Vierge Marie par l’opération du Saint-Esprit, pour nous les hommes et pour notre salut, c’est-à-dire pour nous réconcilier, nous pécheurs, avec Dieu, pour nous faire connaître son amour infini, pour être notre modèle de sainteté et pour nous rendre « participants de la nature divine » (2 P 1, 4).
91. Comment s’accordent les deux volontés du Verbe incarné ?
Jésus a une volonté divine et une volonté humaine. Dans sa vie terrestre, le Fils de Dieu a humainement voulu ce qu’il avait divinement décidé pour notre salut avec le Père et l’Esprit Saint. Sans résistance ni opposition, la volonté humaine du Christ suit la volonté divine ; mieux encore, elle lui est soumise.
94. « Conçu par l’opération du Saint-Esprit… ». Que signifie cette expression ?
Elle signifie qu,e la Vierge Marie a conçu dans son sein le Fils éternel par l’action de l’Esprit Saint et sans le concours d’un homme : « L’Esprit Saint viendra sur toi » (Lc 1, 35), lui a dit l’ange à l’Annonciation.
130. De quelle manière la Résurrection est-elle l’œuvre de la Sainte Trinité ?
La Résurrection du Christ est une action transcendante de Dieu. Les trois Personnes agissent ensemble selon le mode qui leur est propre. Le Père manifeste sa puissance, le Fils « reprend » la vie qu’il a librement offerte (Jn 10, 17), réunissant son âme et son corps que l’Esprit Saint vivifie et glorifie
132. Que représente l’Ascension ?
Après quarante jours pendant lesquels il s’est manifesté à ses Apôtres sous les traits d’une humanité ordinaire qui voilaient sa gloire de Ressuscité, le Christ est monté au ciel et s’est assis à la droite du Père. Il est le Seigneur qui règne désormais avec son humanité dans la gloire éternelle de Fils de Dieu et qui sans cesse intercède en notre faveur auprès du Père. Il envoie son Esprit et nous donne l’espérance de le rejoindre un jour, là où il nous a préparé une place.
136. Que veut dire l’Église quand elle professe : « Je crois au Saint-Esprit » ?
Croire en l’Esprit Saint, c’est professer la troisième Personne de la Sainte Trinité, qui procède du Père et du Fils, et qui est « adoré et glorifié avec le Père et le Fils ». L’Esprit « est envoyé […] dans nos cœurs » (Ga 4, 6) pour que nous recevions la vie nouvelle des enfants de Dieu.
137. Pourquoi les missions du Fils et de l’Esprit sont-elles inséparables ?
Dans la Trinité indivisible, le Fils et l’Esprit sont distincts, mais inséparables. En effet, du commencement à la fin des temps, quand le Père envoie son Fils, il envoie aussi son Esprit, qui nous unit au Christ par la foi, afin que nous puissions, comme fils adoptifs, appeler Dieu « Père » (Rm 8, 15). L’Esprit est invisible, mais nous le connaissons par son action, lorsqu’il nous révèle le Verbe et qu’il agit dans l’Église.
138. Quels sont les vocables de l’Esprit Saint ?
« Esprit Saint » est le nom propre de la troisième Personne de la Sainte Trinité. Le Christ l’appelle aussi Esprit Paraclet (Consolateur, Avocat) et Esprit de Vérité. Le Nouveau Testament l’appelle encore Esprit du Christ, du Seigneur, de Dieu, Esprit de gloire, de la promesse.
139. Quels sont les symboles qui représentent le Saint- Esprit ?
Ils sont nombreux. L’eau vive qui jaillit du cœur transpercé du Christ et abreuve les baptisés ; l’onction avec l’huile, qui est le signe sacramentel de la Confirmation ; le feu qui transforme ce qu’il touche ; la nuée, obscure ou lumineuse, où se révèle la gloire divine ; l’imposition des mains par laquelle l’Esprit est donné ; la colombe qui descend sur le Christ et demeure sur lui au moment de son baptême.
140. Que signifie « l’Esprit a parlé par les prophètes » ?
Le terme de prophètes s’entend ici de ceux qui furent inspirés de l’Esprit Saint pour parler au nom de Dieu. L’Esprit porte les prophéties de l’Ancien Testament à leur plein accomplissement dans Christ, dont le mystère se dévoile dans le Nouveau Testament.
141. Quelle est l’action de l’Esprit en Jean-Baptiste ?
L’Esprit remplit Jean-Baptiste, le dernier prophète de l’Ancien Testament, qui, sous son action, est envoyé pour « préparer un peuple au Seigneur » (Lc 1, 17), et pour annoncer la venue du Christ, le Fils de Dieu, celui sur lequel il a vu descendre et demeurer l’Esprit, celui qui « baptise dans l’Esprit » (Jn 1, 33).
142. Quelle est l’œuvre de l’Esprit en Marie ?
En Marie le Saint-Esprit porte à son achèvement toutes les 53 attentes de la venue du Christ et sa préparation dans l’Ancien Testament. D’une manière unique, il la remplit de grâce et rend féconde sa virginité, pour donner naissance dans la chair au Fils de Dieu. Il fait d’elle la Mère du « Christ total », c’est-à-dire du Christ Tête et de l’Église son corps. Marie est présente au milieu des Douze le jour de la Pentecôte, quand l’Esprit inaugure les « derniers temps » avec la manifestation de l’Église.
143. Quel rapport y a-t-il entre l’Esprit et le Christ Jésus dans sa mission terrestre ?
Depuis son Incarnation, le Fils de Dieu est consacré Messie dans son humanité, par l’onction de l’Esprit. Il révèle l’Esprit dans son enseignement, accomplissant la promesse faite aux Pères, et il le communique à l’Église naissante en soufflant sur les Apôtres après la Résurrection.
144. Qu’est-il arrivé à la Pentecôte ?
Cinquante jours après sa Résurrection, à la Pentecôte, Jésus Christ glorifié a répandu l’Esprit à profusion et il l’a manifesté comme Personne divine, de sorte que la Trinité Sainte est pleinement révélée. La mission du Christ et de l’Esprit devient la mission de l’Église, envoyée pour annoncer et pour répandre le mystère de la communion trinitaire.
« Nous avons vu la vraie lumière, nous avons reçu l’Esprit céleste, nous avons trouvé la vraie foi : nous adorons la Trinité indivisible, car c’est elle qui nous a sauvés » (Liturgie byzantine, tropaire de la Pentecôte).
145. Quelle est l’action de l’Esprit dans l’Église ?
L’Esprit édifie, anime et sanctifie l’Église. Esprit d’amour, il restaure chez les baptisés la ressemblance divine perdue à cause du péché et il les fait vivre dans le Christ de la Vie même de la Sainte Trinité. Il les envoie témoigner de la Vérité du Christ et il les établit dans leurs fonctions réciproques, afin que tous portent « le fruit de l’Esprit » (Ga 5, 22).
146. Comment agissent le Christ et son esprit dans le cœur des fidèles ?
Par l’intermédiaire des sacrements, le Christ communique son Esprit aux membres de son Corps, ainsi que la grâce de Dieu qui porte les fruits de la vie nouvelle selon l’Esprit. Enfin, le Saint-Esprit est le Maître de la prière.
155. En quel sens le peuple de Dieu prend-il part aux trois fonctions du Christ, sacerdotale, prophétique et royale ?
Le peuple de Dieu prend part à la fonction sacerdotale du Christ parce que les baptisés sont consacrés par l’Esprit Saint pour offrir des sacrifices spirituels. Il participe à sa fonction prophétique parce que, grâce au sens surnaturel de la foi, il s’attache de manière indéfectible à la foi, il en approfondit l’intelligence et il en devient témoin. Il participe à sa fonction royale par le service, imitant le Christ Jésus, roi de l’univers, qui s’est fait serviteur de tous, surtout des pauvres et de ceux qui souffrent.
156. De quelle manière l’Église est-elle corps du Christ ?
Par l’Esprit Saint, le Christ, mort et ressuscité, unit intimement à lui-même ses fidèles. Ainsi, ceux qui croient au Christ, parce qu’ils sont étroitement unis à lui, surtout dans l’Eucharistie, sont unis entre eux par la charité, formant un seul corps, l’Église, dont l’unité se réalise dans la diversité des membres et des fonctions.
159. Pourquoi dit-on de l’Église qu’elle est le temple de l’Esprit Saint ?
Parce que le Saint-Esprit réside dans le corps qui est l’Église, dans sa Tête et dans ses membres ; en outre, il édifie l’Église dans la charité, par la Parole de Dieu, les sacrements, les vertus et les charismes.
« Ce que notre esprit, je veux dire notre âme, est à nos membres, l’Esprit Saint l’est aux membres du Christ, au Corps du Christ, je veux dire l’Église (saint Augustin).
160. Les charismes, que sont-ils ?
Les charismes sont des dons particuliers de l’Esprit Saint impartis aux personnes pour le bien des hommes, pour les nécessités du monde et spécialement pour l’édification de l’Église. C’est au Magistère de l’Église qu’il revient de les discerner.
161. Pourquoi l’Église est-elle une ?
L’Église est une, parce qu’elle a comme origine et comme modèle l’unité d’un seul Dieu, dans la Trinité des Personnes ; comme fondateur et comme tête, Jésus Christ, qui rassemble tous les peuples dans l’unité d’un seul corps ; comme âme, 57 l’Esprit Saint, qui unit tous les fidèles dans la communion dans le Christ. Elle a une seule foi, une seule vie sacramentelle, une seule succession apostolique, une espérance commune et la même charité.
164. Comment s’engager en faveur de l’unité des chrétiens ?
Le désir de rétablir l’union entre tous les chrétiens est un don du Christ et un appel de l’Esprit Saint. Il concerne toute l’Église et il s’accomplit par la conversion du cœur, la prière, la connaissance fraternelle réciproque, le dialogue théologique.
192. Qu’est-ce que la vie consacrée ?
C’est un état de vie reconnu par l’Église. Il est une réponse libre à un appel particulier du Christ, dans lequel les personnes consacrées se donnent totalement à Dieu et tendent à la perfection de la charité sous la motion de l’Esprit Saint. Cette consécration se caractérise par la pratique des conseils évangéliques.
221. Comment le Père est-il la source et la fin de la liturgie ?
Dans la liturgie, le Père nous comble de ses bénédictions en son Fils incarné, mort et ressuscité pour nous, et il répand dans nos cœurs l’Esprit Saint. En même temps, l’Église bénit le Père par l’adoration, la louange, l’action de grâces, et elle implore le don de son Fils et de l’Esprit Saint.
222. Quelle est l’œuvre du Christ dans la liturgie ?
Dans la liturgie, le Christ signifie et accomplit principalement son Mystère pascal. En donnant l’Esprit Saint aux Apôtres, il leur a donné, ainsi qu’à leurs successeurs, le pouvoir de réaliser l’œuvre du salut par le Sacrifice eucharistique et par les sacrements, où il agit lui-même pour communiquer sa grâce aux fidèles de tous les temps et dans le monde entier.
223. Dans la liturgie, comment le Saint-Esprit agit-il par rapport à l’Église ?
Dans la liturgie s’opère la coopération la plus étroite de l’Esprit Saint et de l’Église. L’Esprit Saint prépare l’Église à rencontrer son Seigneur. Il rappelle le Christ à la foi de l’assemblée et le lui manifeste. Il rend présent et actualise le mystère du Christ ; il unit l’Église à la vie et à la mission du Christ, et il fait fructifier en elle le don de la communion.
230. Pourquoi les sacrements sont-ils nécessaires au salut ?
Même s’ils ne sont pas tous donnés à chaque croyant, les sacrements sont nécessaires à ceux qui croient au Christ, parce qu’ils confèrent les grâces sacramentelles, le pardon des péchés, l’adoption comme fils de Dieu, la conformation au Christ Seigneur et l’appartenance à l’Église. L’Esprit Saint guérit et transforme ceux qui les reçoivent.
231. Qu’est-ce que la grâce sacramentelle ?
La grâce sacramentelle est la grâce de l’Esprit Saint, donnée par le Christ et propre à chaque sacrement. Cette grâce aide le fidèle sur le chemin de la sainteté ; elle aide aussi l’Église à croître dans la charité et dans son témoignage.
235. Comment l’Église de la terre célèbre-t-elle la liturgie ?
L’Église sur la terre célèbre la liturgie en tant que peuple sacerdotal, au sein duquel chacun agit selon sa fonction propre, dans l’unité de l’Esprit Saint. Les baptisés s’offrent en sacrifice spirituel, les ministres ordonnés célèbrent selon l’Ordre qu’ils ont reçu pour le service de tous les membres de l’Église ; Évêques et prêtres agissent dans la personne du Christ Tête.
252. Quels sont les noms du premier sacrement de l’initiation ?
Il prend d’abord le nom de Baptême en raison du rite central de la célébration. Baptiser veut dire « plonger » dans l’eau.
Celui qui est baptisé est plongé dans la mort du Christ et il ressuscite avec lui comme « créature nouvelle » (2 Co 5, 17). On l’appelle encore « bain de la régénération et de la rénovation dans l’Esprit Saint » (Tt 3, 5) et « illumination », parce que le baptisé devient « fils de la lumière » (Ep 5, 8).
254. Qui porte ces préfigurations à leur accomplissement ?
C’est Jésus Christ qui, au début de sa vie publique, se fait baptiser dans le Jourdain par Jean-Baptiste. Sur la croix, de son côté transpercé, jaillissent le sang et l’eau, signes du Baptême et de l’Eucharistie. Après sa Résurrection, il a confié aux Apôtres la mission suivante : « Allez, enseignez toutes les nations, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint- Esprit » (Mt 28, 19).
256. Quel est le rite essentiel du Baptême ?
Le rite essentiel de ce sacrement consiste à plonger dans l’eau le candidat ou à verser de l’eau sur sa tête, en prononçant l’invocation : au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit.
260. Qui peut baptiser ?
Les ministres ordinaires du Baptême sont l’Évêque et les prêtres ; dans l’Église latine, il y a également le diacre. En cas de nécessité, toute personne peut baptiser, pourvu qu’elle ait l’intention de faire ce que fait l’Église. Celui qui baptise verse de l’eau sur la tête du candidat et prononce la formule baptismale trinitaire : « Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ».
263. Quels sont les effets du Baptême ?
Le Baptême remet le péché originel, tous les péchés personnels et les peines dues au péché. Il fait participer à la vie divine trinitaire par la grâce sanctifiante, par la grâce de la justification qui incorpore au Christ et à son Église. Il donne part au sacerdoce du Christ et il constitue le fondement de la communion avec tous les chrétiens. Il dispense les vertus théologales et les dons de l’Esprit Saint. Le baptisé appartient pour toujours au Christ : il est marqué du sceau indélébile du Christ (caractère).
265. Quelle est la place de la Confirmation dans le dessein divin du salut ?
Dans l’Ancienne Alliance, les prophètes ont annoncé le don de l’Esprit du Seigneur au Messie attendu et à tout le peuple messianique. Toute la vie et la mission du Christ se déroulent 89 dans une totale communion avec l’Esprit Saint. Les Apôtres le reçoivent à la Pentecôte et annoncent les « merveilles de Dieu » (Ac 2, 11). Par l’imposition des mains, ils transmettent aux nouveaux baptisés le don de l’Esprit lui-même. Tout au long des siècles, l’Église a continuellement vécu de l’Esprit et l’a transmis à ses fils.
267. Quel est le rite essentiel de la Confirmation ?
Le rite essentiel de la Confirmation est l’onction avec le saint-chrême (huile parfumée, consacrée par l’Évêque). Il s’effectue par l’imposition des mains par le ministre, qui prononce les paroles sacramentelles propres au sacrement. En Occident, cette onction est faite sur le front des baptisés avec ces paroles : « Sois marqué de l’Esprit Saint, le don de Dieu ». Dans les Églises orientales de rite byzantin, l’onction est faite aussi sur d’autres parties du corps, avec la formule : « Je te marque du don de l’Esprit Saint ».
268. Quel est l’effet de la Confirmation ?
L’effet de la Confirmation est l’effusion particulière de l’Esprit Saint, comme à la Pentecôte. Cette effusion imprime dans l’âme un caractère indélébile et elle augmente la grâce baptismale. Elle enracine plus profondément la filiation divine. Elle unit plus fermement au Christ et à son Église.
Elle renforce dans l’âme les dons de l’Esprit Saint et elle confère une force particulière pour témoigner de la foi chrétienne.
283. Que signifie la transsubstantiation ?
La transsubstantiation signifie la conversion de toute la substance du pain en la substance du Corps du Christ et de toute la substance du vin en la substance de son Sang. Cette conversion se réalise au cours de la prière eucharistique, par l’efficacité de la parole du Christ et de l’action de l’Esprit Saint. Toutefois, les apparences sensibles du pain et du vin, c’est-à-dire les « espèces eucharistiques », demeurent inchangées.
298. Quand ce sacrement fut-il institué ?
Le Christ ressuscité a institué ce sacrement quand il est apparu à ses Apôtres, le soir de Pâques, et qu’il leur a dit : « Recevez l’Esprit Saint ; tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus » (Jn 20, 22-23).
357. Comment la vie morale du chrétien est-elle liée à la foi et aux sacrements ?
Ce que professe le Symbole de la foi, les sacrements le communiquent. Par eux en effet, les fidèles reçoivent la grâce du Christ et les dons de l’Esprit Saint, qui les rendent capables de vivre la vie nouvelle de fils de Dieu dans le Christ accueilli avec la foi.
366. Quelle place tient la liberté humaine dans l’ordre du salut ?
Notre liberté est fragile à cause du premier péché. Cette fragilité devient plus aiguë avec les péchés ultérieurs. Mais le Christ « nous a libérés, pour que nous soyons vraiment libres » (Ga 5, 1). Par sa grâce, l’Esprit Saint nous conduit à la liberté spirituelle, pour faire de nous ses libres collaborateurs, dans l’Église et dans le monde.
384. Qu’est-ce que les vertus théologales ?
Ce sont les vertus qui ont Dieu lui-même pour origine, pour motif et pour objet immédiat. Infuses en l’homme avec la grâce sanctifiante, elles rendent capables de vivre en relation avec la Trinité ; elles fondent et animent l’agir moral du chrétien, en vivifiant les vertus humaines. Elles sont le gage de la présence et de l’action de l’Esprit Saint dans les facultés humaines.
387. Qu’est-ce que l’espérance ?
L’espérance est la vertu théologale par laquelle nous désirons et attendons de Dieu la vie éternelle comme notre bonheur, mettant notre confiance dans les promesses du Christ et comptant sur l’appui de la grâce du Saint-Esprit pour mériter la vie éternelle et pour persévérer jusqu’à la fin de notre vie sur la terre.
389. Qu’est-ce que les dons du Saint-Esprit ?
Les dons du Saint-Esprit sont des dispositions permanentes qui rendent l’homme docile à suivre les inspirations divines.
Ils sont au nombre de sept : la sagesse, l’intelligence, le conseil, la force, la science, la piété et la crainte de Dieu.
390. Qu’est-ce que les fruits de l’Esprit Saint ?
Les fruits de l’Esprit Saint sont des perfections formées en nous comme des prémices de la gloire éternelle. La tradition de l’Église en donne douze : « la charité, la joie, la paix, la patience, la longanimité, la bonté, la bénignité, la mansuétude, la fidélité, la modestie, la continence, la chasteté » (Ga 5 22-23 vulg.).
422. Qu’est-ce que la justification ?
La justification est l’œuvre la plus excellente de l’amour de Dieu. Elle est l’action miséricordieuse et gratuite de Dieu qui nous remet nos péchés et qui nous rend justes et saints dans tout notre être. Cela se réalise par la grâce de l’Esprit Saint, qui nous a été méritée par la passion du Christ et qui nous est donnée par le Baptême. La justification ouvre la voie à la libre réponse de l’homme, c’est-à-dire à la foi au Christ et à la collaboration avec la grâce de l’Esprit Saint.
427. Quels biens pouvons-nous mériter ?
Sous la motion de l’Esprit Saint, nous pouvons mériter, pour nous-mêmes et pour autrui, les grâces utiles pour nous sanctifier et pour parvenir à la vie éternelle, ainsi que les biens temporels qui nous sont nécessaires, selon le dessein de Dieu.
Nul ne peut mériter la grâce première, qui est à l’origine de la conversion et de la justification.
549. Comment l’Esprit Saint intervient-il dans la prière de l’Église ?
Le Saint-Esprit, Maître intérieur de la prière chrétienne, forme l’Église à la vie de prière et il la fait entrer toujours plus profondément dans la contemplation et dans l’union avec l’insondable mystère du Christ. Les formes de prière, telles que les révèlent les Écrits apostoliques et canoniques, resteront normatives pour la prière chrétienne.
557. Quelle est l’importance de la Tradition en relation avec la prière ?
Dans l’Église, c’est à travers la Tradition vivante que l’Esprit Saint apprend à prier aux enfants de Dieu. En effet, la prière ne se réduit pas au jaillissement spontané d’une impulsion intérieure, mais elle implique la contemplation, l’étude et la pénétration profonde des réalités spirituelles dont on fait l’expérience.
561. Quel est le rôle de l’Esprit Saint dans la prière ?
Parce que le Saint-Esprit est le Maître intérieur de la prière chrétienne et que « nous ne savons pas ce que nous devons demander » (Rm 8, 26), l’Église nous exhorte à l’invoquer et à l’implorer en toute occasion : «Viens Esprit Saint ! » 562. En quoi la prière chrétienne est-elle mariale ?
En raison de la coopération singulière de Marie à l’action de l’Esprit Saint, l’Église aime la prier et prier avec elle, l’Orante parfaite, pour magnifier et invoquer le Seigneur avec elle. En effet, Marie nous « montre le chemin », qui est son Fils, l’unique Médiateur.


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