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Évangile :
Chapitre :
Verset :

Matthieu 24, 3 - 5

3Lorsqu'il se fut assis sur la montagne des Oliviers, ses disciples s'approchèrent de lui, à part, et dirent : " Dites-nous quand ces choses arriveront, et quel sera le signe de votre avènement et de la fin du monde? " 4Jésus leur répondit : " Prenez garde que nul ne vous induise en erreur. 5Car beaucoup viendront sous mon nom, disant : " C'est moi qui suis le Christ, et ils en induiront un grand nombre en erreur. 
  • Saint Rémi
    Le Seigneur, continuant son chemin, parvint jusqu'au mont des Oliviers. Or, comme il avait prédit clairement la destruction complète du temple dont quelques-uns de ses disciples lui avaient fait admirer chemin faisant la magnifique structure, lorsqu'il fut arrivé sur Le mont des Oliviers, ils s'approchèrent de lui pour l'interroger, comme le remarque l'Évangéliste: «Lorsqu'il se fut assis sur la montagne des Oliviers».
  • Saint Jean Chrysostome
    Ils s'approchèrent de lui secrètement, parce qu'ils avaient à lui faire d'importantes questions; car ils désiraient connaître le jour de son avènement par le désir ardent qu'ils avaient d'être té moins de sa gloire.
  • Saint Jérôme
    ils lui demandent trois choses: premièrement à quelle époque doit avoir lieu la destruction de Jérusalem: «Dites-nous quand toutes ces choses arriveront»; secondement, à quel temps le Christ doit venir: «Et quel sera le signe de votre avènement ?» troisièmement, quand doit arriver la fin du monde: «Et quel signe il y aura de la consommation du siècle».
  • Saint Jean Chrysostome
    Saint Luc rapporte que les disciples n'adressèrent au Sauveur qu'une seule question sur la ville de Jérusalem, parce qu'ils pensaient que l'avènement du Christ et la fin du monde suivraient immédiatement la ruine de Jérusalem. D'après saint Marc, ce ne furent pas tous les disciples qui l'interrogèrent sur la ruine de Jéru salem, mais seulement Pierre, Jacques Jean et André qui parlaient à Jésus plus librement et sans crainte.
  • Origène
    La montagne des Oliviers est la figure de l'Église, formée de toutes les nations.
  • Saint Rémi
    Cette montagne ne porte pas d'arbres stériles, mais des oliviers, dont l'huile entretient la lumière qui dissipe les ténèbres, repose les membres fatigués par le travail, et rend la santé aux malades. Or, Notre-Seigneur, assis sur la montagne des Oliviers, en face du temple, s'entretient de la ruine de ce temple et de la destruction de la nation juive, pour montrer par la position même qu'il occupe, que tout en restant calme et tranquille au milieu de son Église, il ne laisse pas de condamner l'orgueil des impies.
  • Origène
    Le laboureur qui est assis sur la montagne des Oliviers, c'est le Verbe de Dieu établi dans l'Église, c'est-à-dire Jésus-Christ qui ne cesse de greffer les branches de l'olivier sauvage sur l'olivier franc des patriarches. Or, ceux qui mettent leur confiance en Jésus-Christ, désirent connaître quel sera le signe de son avènement et de la consommation du siècle. Il y a deux avènements du Verbe dans l'âme: le premier a lieu par cette prédication du Christ qui paraît une folie, et qui annonce que Jésus-Christ est né, et qu'il a été crucifié; le second avènement se fait dans les hommes parfaits dont saint Paul a dit «Nous parlons le langage de la sagesse au milieu des hommes parfaits», et à ce second avènement vient se joindre la consommation du siècle dans l'homme parfait, pour qui le monde a été crucifié» ( Ga 6,14 ).
  • Saint Hilaire
    Comme les disciples font à Jésus-Christ trois questions différentes, elles sont divisées en autant de propositions distinctes pour le temps où ces événements doivent arriver Notre Seigneur répond d'abord à la question qui a pour objet la destruction de la ville, et il confirme sa réponse par la vérité de sa doctrine, afin que ses disciples ne tombent point dans les pièges que les hommes du mensonge pourraient tendre à leur ignorance: «Et Jésus leur répondit: Prenez garde que nul ne vous séduise, car plusieurs viendront en mon nom, disant Je suis le Christ»
  • Saint Jean Chrysostome
    Il ne leur parle pas immédiatement dans sa réponse de la ruine de Jérusalem, ni de son second avènement, mais il leur signale les dangers contre lesquels il fallait tout d'abord les prémunir.
  • Saint Jérôme
    Un des séducteurs, dont il leur parle ici, fut Simon le Samaritain dont il est question dans les Actes des Apôtres ( Ac 8,9-13 ), qui se proclamait la grande vertu, et qui avait écrit entre autres choses dans ses ouvrages: «Je suis la parole de Dieu; je suis le tout-puissant; je suis tout ce que Dieu possède». Mais saint Jean l'Évangéliste ne dit-il pas dans une de ses épîtres: «Vous avez entendu dire que l'antéchrist doit venir; or, il y a maintenant plusieurs antéchrists ?» Pour moi, je pense que tous les hérésiarques sont des antéchrists, qui enseignent, sous le nom du Christ, une doctrine contraire à la sienne, et il n'est pas étonnant que nous en voyions plusieurs qui se laissent séduire par eux, puisque le Seigneur a dit: «Et ils en séduiront un grand nombre».
  • Origène
    Ils en séduisent un grand nombre, parce que la porte qui conduit à la perdition est large, et qu'il en est beaucoup qui entrent par cette porte ( Mt 7,13 ). Ce signe est suffisant pour reconnaître la séduction des antéchrists qui viennent dire: «Je suis le Christ», ce que nous ne voyons pas que Jésus-Christ ait jamais dit; car les oeuvres toute divines qu'il opérait, la doctrine qu'il enseignait et sa vertu étaient des témoignages plus que suffisants pour établir qu'il était le Christ. Or, tout discours qui fait profession d'expliquer les Écritures selon la règle de la foi, et qui ne contient pas la vérité, est un antéchrist; car Jésus-Christ est la vérité, tandis que antéchrist n'a que l'apparence de la vérité. Nous trouvons également que Jésus-Christ est la réunion de toutes les vertus, et que l'antéchrist n'a que les dehors trompeurs de ces mêmes vertus; car toutes les différentes espèces de bien que Jésus-Christ a réellement en lui pour l'édification des hommes, l'antéchrist les a toutes en apparence pour séduire les saints. Nous avons donc besoin du secours de Dieu, pour qu'aucune parole, aucune influence ne puisse nous nuire; car s'il est dangereux de rencontrer quelqu'un dont la conduite soit contraire à la règle des moeurs, il est bien plus dangereux encore de rencontrer un homme qui est en opposition avec la véritable règle d'interprétation des Écritures.

Ce site veut vous aider à mieux comprendre les Évangiles grâce aux précieux commentaires des Pères de l'Église. Ces commentaires proviennent d'aussi loin que le IIIe siècle, jusqu’à leur compilation par saint Thomas d’Aquin dans un ouvrage intitulé la Chaîne d’or (Catena aurea) au XIIIe siècle.

Les textes des Évangiles sont tirés de la Bible catholique Crampon
Les textes des commentaires sont une traduction par l’Abbé J-M Peronne, Louis Vivès éditeur, 9 rue Delambre, 1868

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