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Évangile :
Chapitre :
Verset :

Matthieu 23, 37 - 39

37Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés ! Que de fois j'ai voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n'avez pas voulu ! 38Voici que votre maison va vous être laissée (déserte). 39Car, je vous le dis, vous ne me verrez plus désormais que vous n'ayez dit : Béni celui qui vient au nom du Seigneur ! " 
  • Saint Jean Chrysostome
    Le Sauveur s'adresse ensuite à la ville de Jérusalem elle-même pour l'instruction de ceux qui l'écoutent: «Jérusalem, Jérusalem»,répétition qui exprime toute sa compassion et son amour.
  • Saint Jérôme
    Sous le nom de Jérusalem, ce n'est pas aux pierres ni aux édifices de cette ville qu'il s'adresse, mais à ses habitants sur lesquels il pleure avec toute l'affection d'un père pour ses enfants.
  • Saint Jean Chrysostome
    Il prévoit la destruction de cette ville, et les maux que les Romains doivent lui faire endurer, et il se rappelle en même temps le sang des saints qu'elle avait répandu, et qu'elle devait répandre encore, et c'est pour cela qu'il ajoute: «Toi qui tues les prophètes, et qui lapides ceux qui te sont envoyés». Tu as scié en deux le prophète Isaïe que je t'avais envoyé, tu as lapidé mon serviteur Jérémie, tu as répandu la cervelle d'Ezéchiel en le traînant sur les pierres. Comment pourras-tu jamais être sauvée, toi qui ne permets à aucun médecin d'arriver jusqu'à toi ?» Et il ne lui dit pas: Toi qui as tué, ou qui as lapidé, mais «qui tues et qui lapides», c'est-à-dire il est comme dans ta nature de tuer et de lapider les saints; et en effet, elle a traité les Apôtres comme elle avait autrefois traité les prophètes.
  • Saint Jean Chrysostome
    Après s'être ainsi adressé à cette ville homicide, et lui avoir dévoilé toute l'horreur des meurtres qu'elle avait commis, le Sauveur ajoute comme pour s'excuser: «Combien de fois ai-je voulu réunir tes enfants !» Comme s'il disait: Non-seulement tu n'as pu par tant de meurtres éteindre l'amour que j'ai pour toi, mais j'ai voulu t'unir intimement à moi, non pas une fois ou deux, mais dans une multitude de cir constances; et pour lui exprimer la grandeur de sa tendresse, il ne dédaigne pas de se comparer à une poule.
  • Saint Augustin
    Cet animal a une tendresse excessive pour ses petits, elle s'affecte de leurs infirmités jusqu'à en devenir malade elle-même, et ce que vous trouverez difficilement dans les autres oiseaux, elle couvre ses petits de ses ailes, et les défend contre le milan. C'est ainsi que notre mère, la sagesse de Dieu, devenue infirme en quelque sorte par son union avec notre chair, selon cette parole de l'Apôtre: «Ce qui paraît en Dieu une faiblesse est plus fort que les hommes», protège notre infirmité, et résiste aux attaques du démon qui voudrait nous enlever.
  • Origène
    Le Sauveur appelle les Juifs enfants de Jérusalem dans le sens que nous appelons les enfants des citoyens ceux qui leur succèdent. Il dit: «Combien de fois ai-je voulu»,lorsqu'il est certain cependant qu'il n'a enseigné qu'une seule fois les Juifs dans la vérité de sa chair, parce que le Christ a toujours été présent, et dans Moïse, et dans les prophètes et dans les anges que Dieu envoyait pour sauver les hommes dans toutes les générations.
  • Rabanus Maurus
    Que les hérétiques cessent donc de ne faire remonter l'origine du Christ qu'à sa naissance du sein de la vierge, qu'ils cessent de prêcher un autre Dieu de la loi et des prophètes.
  • Saint Augustin
    Où est donc cette puissance par laquelle il fait tout ce qu'il veut sur la terre et dans le ciel, s'il est vrai qu'il ait voulu rassembler les enfants de Jérusalem, et qu'il n'ait pu le faire? N'est-ce pas plutôt Jérusalem qui ne voulut pas lui laisser rassembler ses enfants, et cependant malgré son opposition, n'a-t-il pas rassemblé réellement tous ceux qu'il a voulu ?
  • Saint Jean Chrysostome
    Il leur prédit ensuite le châtiment qu'ils avaient toujours redouté, la des truction du temple et de la ville: «Le temps s'approche où votre demeure sera déserte».
  • Saint Jean Chrysostome
    De même que le corps, après sa séparation d'avec l'âme, commence par se refroidir, puis tombe en pourriture et en dissolution; ainsi notre temple intérieur, lorsque le Saint-Esprit s'en sera retiré, se remplira de troubles, de rébellion jusqu'à son entière des truction.
  • Origène
    Notre-Seigneur Jésus-Christ fait toujours les mêmes menaces à ceux qui n'ont pas voulu se laisser rassembler sous ses ailes: «Voici que votre maison demeurera dé serte»,c'est-à-dire votre âme et votre corps. Et si quelqu'un de vous refuse de se réunir sous les ailes de Jésus-Christ, du moment où il se refusera à cette réunion (par l'acte de sa volonté plutôt que par un acte extérieur), il cessera de voir la beauté du Verbe jusqu'à ce qu'il se re pente de son obstination et qu'il dise: «Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur». C'est, en effet, lorsqu'un homme se convertit à Dieu, que le Verbe béni de Dieu descend dans son coeur: «Car je vous le dis, vous ne me verrez plus désormais jusqu'à ce que vous disiez: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur».
  • Saint Jérôme
    C'est-à-dire vous ne me verrez plus jusqu'à ce que vous ayez fait pénitence et reconnu hautement que je suis celui que les prophètes ont annoncé, le Fils du Père tout-puissant, Les Juifs ont donc un temps marqué pour le repentir; qu'ils confessent que celui qui vient au nom du Seigneur est béni, et ils seront admis à contempler le visage du Christ.
  • Saint Jean Chrysostome
    Ou bien dans un autre sens, il annonce ici en termes couverts son second avènement; alors que tous les Juifs, sans exception, l'adoreront comme leur Dieu; quant à l'expression «désormais», elle se rapporte au temps de sa mort sur la croix.

Ce site veut vous aider à mieux comprendre les Évangiles grâce aux précieux commentaires des Pères de l'Église. Ces commentaires proviennent d'aussi loin que le IIIe siècle, jusqu’à leur compilation par saint Thomas d’Aquin dans un ouvrage intitulé la Chaîne d’or (Catena aurea) au XIIIe siècle.

Les textes des Évangiles sont tirés de la Bible catholique Crampon
Les textes des commentaires sont une traduction par l’Abbé J-M Peronne, Louis Vivès éditeur, 9 rue Delambre, 1868

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