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Évangile :
Chapitre :
Verset :

Luc 14, 25 - 28

25Comme des foules nombreuses cheminaient avec lui, il se retourna et leur dit : 26" Si quelqu'un vient à moi et ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. 27Quiconque ne porte pas sa croix et ne me suis pas, ne peut pas être mon disciple. 28Qui de vous, en effet, s'il veut bâtir une tour, ne s'assied d'abord pour calculer la dépense, (pour voir) s'il a de quoi l'achever? 
  • Saint Grégoire le Grand
    L'âme s'enflamme en entendant parler des récompenses célestes, et elle désirerait déjà être transportée dans ce séjour d'éternelle félicité; mais on ne peut parvenir à ces grandes récompenses sans de grands efforts. C'est ce que Notre-Seigneur va nous apprendre: «Or, comme une grande foule de peuple allait avec lui, il se retourna vers eux et leur dit».
  • Théophylactus
    Parmi ceux qui l'accompagnaient, il en était beaucoup qui ne le suivaient pas de tout coeur, mais avec une certaine tiédeur; il leur apprend donc les qualités que doit avoir son disciple.
  • Saint Grégoire le Grand
    On peut demander comment Notre-Seigneur nous fait un devoir de haïr nos parents et ceux qui nous sont unis par les liens du sang, tandis qu'il nous est commandé d'ailleurs d'aimer jusqu'à nos ennemis? Mais si nous comprenons bien toute la force de ce précepte, nous pourrons pratiquer l'un et l'autre par un sage discernement; d'un côté, aimer ceux qui nous sont unis par les liens du sang et que nous reconnaissons pour nos proches; de l'autre, haïr et éviter ceux qui se déclarent contre nous dans la voie de Dieu, car en refusant d'écouter les mauvaises suggestions des hommes charnels, nous les aimons jusque dans notre haine.
  • Saint Ambroise
    Le Seigneur, dans votre intérêt, a renoncé sa mère: «Quelle est ma mère, et quels sont mes frères ?» ( Mt 12,47 Mc 3,33 ). Et vous oseriez-vous préférer à votre Dieu? Le Seigneur ne veut, ni que nous méconnaissions les droits de la nature, ni que nous en soyons esclaves; nous devons leur accorder assez pour honorer l'auteur de la nature, mais ne jamais nous séparer de Dieu par amour pour nos parents.
  • Saint Grégoire le Grand
    Pour démontrer plus clairement que cette haine pour nos parents prenait son principe, non d'un mauvais sentiment ou de la passion, mais de la charité, Notre-Seigneur ajoute: «Et même sa propre vie». Il est donc évident que celui qui hait son prochain comme soi-même, doit l'aimer tout en le haïssant, car nous avons pour notre âme une haine vraiment louable, lorsque nous ne consentons pas à ses désirs charnels, lorsque nous brisons ses inclinations, lorsque nous luttons contre ses penchants voluptueux. Puisque nous la rendons meilleure en la traitant avec mépris, nous l'aimons donc jusque dans la haine que nous avons pour elle.
  • Saint Cyrille
    Nous ne devons pas chercher à quitter la vie que saint Paul lui-même a conservée dans son corps et dans son âme, pour l'employer tout entière à la prédication de Jésus-Christ, mais il nous déclare lui-même que lorsqu'il fallait exposer sa vie pour achever sa course, elle ne lui était plus alors d'aucun prix. ( Ac 20,24 ).
  • Saint Grégoire le Grand
    Mais comment cette haine pour notre propre vie doit-elle se manifester? Le voici: «Et celui qui ne porte pas sa croix», etc. Il ne veut pas dire que nous devions porter sur nos épaules une croix de bois, mais que nous devons avoir la mort toujours présente à nos yeux, comme saint Paul qui mourait tous les jours ( 1Co 15,31 ), et qui méprisait la mort.
  • Saint Basile
    En portant ainsi sa croix, il annonçait la mort du Seigneur et disait: «Le monde est crucifié pour moi, et je suis crucifié pour lui». ( Ga 6,14 ). Et c'est ce que nous commençons nous-mêmes à faire au baptême dans lequel «notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit détruit». ( Rm 6,6 ).
  • Saint Grégoire le Grand
    Comme le mot croix vient de souffrance cruelle, nous portons la croix du Seigneur de deux manières; ou lorsque nous mortifions notre chair par la pénitence, ou lorsque la compassion pour le prochain nous identifie avec ses propres souffrances. Mais il en est quelques-uns qui pratiquent la mortification, non pour plaire à Dieu, mais par un motif de vaine gloire, et qui témoignent au prochain une compassion toute charnelle, Notre-Seigneur ajoute: «Et ne me suit pas». Car porter sa croix et suivre le Sauveur, c'est pratiquer la mortification de la chair, ou compâtir aux souffrances du prochain en vue de la récompense éternelle.

Ce site veut vous aider à mieux comprendre les Évangiles grâce aux précieux commentaires des Pères de l'Église. Ces commentaires proviennent d'aussi loin que le IIIe siècle, jusqu’à leur compilation par saint Thomas d’Aquin dans un ouvrage intitulé la Chaîne d’or (Catena aurea) au XIIIe siècle.

Les textes des Évangiles sont tirés de la Bible catholique Crampon
Les textes des commentaires sont une traduction par l’Abbé J-M Peronne, Louis Vivès éditeur, 9 rue Delambre, 1868

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