122. Quels sont les effets du sacrifice du Christ sur la croix ?
Jésus a librement offert sa vie en sacrifice d’expiation, c’est-à-dire qu’il a réparé nos fautes par la pleine obéissance de son amour jusqu’à la mort. Cet « amour jusqu’au bout » (Jn 13, 1) du Fils de Dieu réconcilie toute l’humanité avec le Père. Le sacrifice pascal du Christ rachète donc tous les hommes d’une façon unique, parfaite et définitive, et leur ouvre la communion avec Dieu.
123. Pourquoi Jésus appelle-t-il ses disciples à prendre leur croix ?
En demandant à ses disciples de prendre leur croix et de le suivre, Jésus veut associer à son sacrifice rédempteur ceux-là mêmes qui en sont les premiers bénéficiaires.
124. En quelles conditions était le corps de Jésus lorsqu’il se trouvait au tombeau ?
Le Christ a connu une vraie mort et une vraie sépulture.
Mais la vertu divine a préservé son corps de la corruption.
125. Que sont « les enfers », où Jésus est descendu ?
Les « enfers » – qui sont différents de l’enfer de la damnation – constituaient la situation de tous ceux qui, justes ou méchants, étaient morts avant le Christ. Avec son âme unie à sa Personne divine, Jésus a rejoint dans les enfers les justes, qui attendaient leur Rédempteur pour pouvoir enfin accéder à la vision de Dieu. Après avoir vaincu, par sa mort, la mort et le diable qui a « le pouvoir de la mort » (He 2,14), il a libéré les justes en attente du Rédempteur et il leur a ouvert les portes du Ciel.
126. Quelle est la place de la résurrection du Christ dans notre foi ?
La résurrection est la vérité la plus haute de notre foi dans le Christ. Avec la croix, elle représente une part essentielle du Mystère pascal.
218. Qu’est-ce que la Liturgie ?
La Liturgie est la célébration du Mystère du Christ, en particulier de son Mystère pascal. Dans la liturgie, par l’intermédiaire de l’exercice de la fonction sacerdotale de Jésus Christ, est signifiée et réalisée, par des signes, la sanctification des hommes. Le Corps mystique du Christ, à savoir la tête et les membres, exerce le culte public qui est dû à Dieu.
222. Quelle est l’œuvre du Christ dans la liturgie ?
Dans la liturgie, le Christ signifie et accomplit principalement son Mystère pascal. En donnant l’Esprit Saint aux Apôtres, il leur a donné, ainsi qu’à leurs successeurs, le pouvoir de réaliser l’œuvre du salut par le Sacrifice eucharistique et par les sacrements, où il agit lui-même pour communiquer sa grâce aux fidèles de tous les temps et dans le monde entier.
223. Dans la liturgie, comment le Saint-Esprit agit-il par rapport à l’Église ?
Dans la liturgie s’opère la coopération la plus étroite de l’Esprit Saint et de l’Église. L’Esprit Saint prépare l’Église à rencontrer son Seigneur. Il rappelle le Christ à la foi de l’assemblée et le lui manifeste. Il rend présent et actualise le mystère du Christ ; il unit l’Église à la vie et à la mission du Christ, et il fait fructifier en elle le don de la communion.
233. Qui agit dans la liturgie ?
Dans la liturgie, c’est le Christ total (« Christus Totus »), Tête et Corps, qui agit. En tant que Souverain Prêtre, il célèbre avec son Corps, qui est l’Église du ciel et de la terre.
234. Qui célèbre la liturgie céleste ?
La liturgie céleste est célébrée par les anges, les saints de l’Ancienne et de la Nouvelle Alliance, en particulier par la Mère de Dieu, les Apôtres, les martyrs et une « multitude immense » que nul ne peut dénombrer, « de toutes nations, races, peuples et langues » (Ap 7, 9). Quand nous célébrons dans les sacrements le mystère du salut, nous prenons part à cette liturgie éternelle.
235. Comment l’Église de la terre célèbre-t-elle la liturgie ?
L’Église sur la terre célèbre la liturgie en tant que peuple sacerdotal, au sein duquel chacun agit selon sa fonction propre, dans l’unité de l’Esprit Saint. Les baptisés s’offrent en sacrifice spirituel, les ministres ordonnés célèbrent selon l’Ordre qu’ils ont reçu pour le service de tous les membres de l’Église ; Évêques et prêtres agissent dans la personne du Christ Tête.
236. Comment est célébrée la liturgie ?
La célébration liturgique est composée de signes et de symboles, dont la signification, enracinée dans la création et dans les cultures humaines, se précise dans les événements de l’Ancienne Alliance et s’accomplit pleinement dans la Personne et dans les œuvres du Christ.
237. D’où proviennent les signes sacramentels ?
Certains proviennent de la création (la lumière, l’eau, le feu, le pain, le vin, l’huile) ; d’autres proviennent de la vie sociale (laver, oindre, rompre le pain) ; d’autres encore, de l’histoire du salut dans l’Ancienne Alliance (les rites de la Pâque, les sacrifices, l’imposition des mains, les consécrations). De tels signes, dont certains sont prescrits et immuables, assumés par le Christ, sont porteurs de l’action du salut et de la sanctification.
238. Quel lien existe-t-il entre les gestes et les paroles dans la célébration sacramentelle ?
Dans la célébration sacramentelle, gestes et paroles sont étroitement liés. En effet, même si les gestes symboliques sont déjà en eux-mêmes un langage, il est pourtant nécessaire que les paroles rituelles les accompagnent et les vivifient. Inséparables à la fois comme signes et enseignement, les paroles et les gestes liturgiques le sont aussi parce qu’ils réalisent ce qu’ils signifient.
239. Selon quels critères le chant et la musique ont-ils leur rôle dans la célébration liturgique ?
Le chant et la musique sont en connexion étroite avec l’action liturgique ; ils doivent donc respecter les critères suivants : conformité à la doctrine catholique des textes, tirés de préférence de l’Écriture et des sources liturgiques, beauté expressive de la prière, qualité de la musique, participation de l’assemblée, richesse culturelle du peuple de Dieu, caractère sacré et solennel de la célébration. « Qui chante prie deux fois (saint Augustin).
240. Quel est le but des images saintes ?
L’image du Christ est l’icône liturgique par excellence ; les autres images représentant la Vierge et les saints signifient le Christ qui est glorifié en eux. Elles proclament le message évangélique lui-même que la Sainte Écriture transmet par la parole. Elles contribuent à réveiller et à nourrir la foi des croyants.
241. Quel est le centre du temps liturgique ?
Le centre du temps liturgique est le dimanche, fondement et cœur de toute l’année liturgique, qui, chaque année, a son sommet à Pâques, la fête des fêtes.
242. Quel est le rôle de l’année liturgique ?
Au cours de l’année liturgique, l’Église célèbre la totalité du Mystère du Christ, de son Incarnation jusqu’à son retour dans la gloire. Certains jours, l’Église vénère avec une affection spéciale la bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu, et elle fait aussi mémoire des saints, qui ont vécu pour le Christ, qui ont souffert avec lui et qui sont avec lui dans la gloire.
243. Qu’est-ce que la liturgie des Heures ?
La liturgie des Heures, prière publique et habituelle de l’Église, est la prière du Christ avec son Corps. Par elle, le Mystère du Christ, que nous célébrons dans l’Eucharistie, sanctifie et transfigure le temps de chaque jour. Elle se compose principalement de Psaumes et d’autres textes bibliques, ainsi que de lectures des Pères et des maîtres spirituels.
244. L’Église a-t-elle besoin de lieux pour célébrer la liturgie ?
Le culte « en esprit et en vérité » (Jn 4, 24) de la Nouvelle Alliance n’est lié à aucun lieu en particulier, car le Christ est le véritable temple de Dieu, grâce auquel les chrétiens et l’Église entière deviennent, sous l’action de l’Esprit Saint, temples du Dieu vivant. Toutefois, le Peuple de Dieu, dans sa condition terrestre, a besoin de lieux où la communauté peut se rassembler pour célébrer la liturgie.
245. Que sont les édifices sacrés ?
Ils sont les maisons de Dieu, symbole de l’Église qui vit en tel lieu précis et symbole de la demeure céleste. Ce sont des lieux de prière dans lesquels l’Église célèbre surtout l’Eucharistie et adore le Christ, réellement présent dans le tabernacle.
246. Quels sont les endroits privilégiés à l’intérieur des édifices sacrés ?
Ce sont : l’autel, le tabernacle, le lieu où sont conservés le saint-chrême et les autres huiles saintes, le siège de l’Évêque (cathèdre) ou du curé, l’ambon, la cuve baptismale, le confessionnal.
247. Pourquoi l’unique Mystère du Christ est-il célébré au sein de l’Église selon différentes traditions liturgiques ?
Parce que l’insondable richesse du Mystère du Christ ne peut être épuisée par une seule tradition liturgique. Depuis l’origine, cette richesse a donc trouvé, dans les différents peuples et les différentes cultures, des expressions qui se caractérisent par une variété et une complémentarité admirables.
248. Quel est le critère qui garantit l’unité dans cette pluralité ?
C’est la fidélité à la Tradition apostolique, à savoir la communion dans la foi et dans les sacrements reçus des Apôtres, communion signifiée et garantie par la succession apostolique.
L’Église est catholique : elle peut donc intégrer dans son unité toutes les véritables richesses des différentes cultures.
249. Tout est-il immuable dans la liturgie ?
Dans la liturgie, surtout dans la liturgie des sacrements, il y a des éléments immuables, parce qu’ils sont d’institution divine, dont l’Église est la fidèle gardienne. Il y a aussi des éléments susceptibles de changement, qu’elle a le pouvoir et parfois le devoir d’adapter aux cultures des différents peuples.


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