367. Quelles sont les sources de la moralité des actes humains ?
La moralité des actes humains dépend de trois sources : l’objet choisi, c’est-à-dire un bien véritable ou apparent, l’intention du sujet qui agit, c’est-à-dire la fin qui motive l’acte, les circonstances de l’acte, y compris les conséquences.
368. Quand l’acte est-il moralement bon ?
L’acte est moralement bon quand il y a en même temps la bonté de l’objet, de la fin et des circonstances. L’objet du choix peut à lui seul vicier toute une action, même si l’intention est bonne. Il n’est pas permis de faire le mal pour qu’en résulte un bien. Une fin mauvaise peut corrompre l’acte, même si son objet en soi est bon. À l’inverse, une fin bonne ne rend pas bonne une conduite qui est mauvaise en raison de son objet, car la fin ne justifie pas les moyens. Les circonstances peuvent atténuer ou augmenter la responsabilité de l’auteur, mais elles ne peuvent modifier la qualité morale des actes eux-mêmes.
Elles ne rendent jamais bonne une action mauvaise en soi.
369. Y a-t-il des actes toujours illicites ?
Il y a des actes dont le choix est toujours illicite en raison de leur objet (par exemple le blasphème, l’homicide, l’adultère).
Leur choix comporte un désordre de la volonté, à savoir un mal moral qui ne peut être justifié par la considération des biens qui pourraient éventuellement en résulter.
370. Que sont les passions ?
Les passions sont les affections, les émotions ou les mouvements de la sensibilité – composantes naturelles du psychisme humain –, qui poussent à agir ou à ne pas agir en vue de ce qui est ressenti comme bon ou comme mauvais. Les principales passions sont l’amour et la haine, le désir et la crainte, la joie, la tristesse, la colère. La passion primordiale est l’amour, provoqué par l’attirance du bien. On n’aime que le bien, réel ou apparent.
371. Les passions sont-elles moralement bonnes ou mauvaises ?
Parce qu’elles sont des mouvements de la sensibilité, les passions ne sont, en elles-mêmes, ni bonnes, ni mauvaises.
Elles sont bonnes lorsqu’elles contribuent à une action bonne, et mauvaises dans le cas contraire. Elles peuvent être assumées dans les vertus ou perverties dans les vices.
372. Qu’est-ce que la conscience morale ?
Présente au plus intime de la personne, la conscience morale est un jugement de la raison qui, au moment opportun, enjoint à l’homme d’accomplir le bien et d’éviter le mal. Grâce à elle, la personne humaine perçoit la qualité morale d’un acte à accomplir ou déjà accompli, permettant d’en assumer la responsabilité.
Quand il écoute sa conscience morale, l’homme prudent peut entendre la voix de Dieu qui lui parle.


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