9. Quelle est l’étape dernière et définitive de la révélation de Dieu?
Cette étape s’est accomplie par le Verbe incarné, Jésus Christ, médiateur et plénitude de la révélation. Parce qu’il est le Fils unique de Dieu fait homme, il est la Parole parfaite et définitive du Père. Avec l’envoi du Fils et le don de l’Esprit Saint, la Révélation est désormais pleinement accomplie, même si la foi de l’Église devra en saisir graduellement toute la portée au cours des siècles.
«Dès lors qu’Il nous a donné son Fils, qui est sa Parole unique et définitive, Dieu nous a tout dit en une seule fois dans cette Parole et il n’a plus rien à dire» (saint Jean de la Croix)
10. Quelle valeur possèdent les révélations privées?
Tout en n’appartenant pas au dépôt de la foi, elles peuvent aider à vivre la foi elle-même, à condition qu’elles gardent un étroit rapport au Christ. Le Magistère de l’Église, auquel il revient d’effectuer un discernement sur ces révélations privées, ne peut cependant accepter celles qui prétendent dépasser ou corriger la révélation définitive qui est le Christ.
22. Quelle est l’importance du Nouveau Testament pour les chrétiens?
Le Nouveau Testament, dont l’objet central est Jésus Christ, nous enseigne la vérité définitive de la Révélation divine. Dans le Nouveau Testament, les quatre évangiles – Matthieu, Marc, Luc et Jean – sont les principaux témoignages sur la vie et sur l’enseignement de Jésus; ils constituent le cœur de toutes les Écritures et ils occupent une place unique dans l’Église.
45. Le mystère de la Sainte Trinité peut-il être connu par la seule raison humaine ?
Dieu a laissé des traces de son être trinitaire dans la création et dans l’Ancien Testament ; mais la profondeur de son être comme Trinité sainte constitue un mystère inaccessible à la seule raison humaine, et même à la foi d’Israël, avant l’Incarnation du Fils de Dieu et l’envoi de l’Esprit Saint. Ce mystère a été révélé par Jésus Christ et il est à la source de tous les autres mystères.
46. Que Jésus Christ nous révèle-t-il du mystère du Père ?
Jésus Christ nous révèle que Dieu est « Père », non seulement parce qu’il est le Créateur de l’univers et de l’homme, mais surtout parce qu’il engendre éternellement en son sein le Fils, qui est son Verbe, « reflet resplendissant de la gloire du Père, expression parfaite de sa substance » (He 1, 3).
57. Si Dieu est tout-puissant et providence, pourquoi alors le mal existe-t-il ?
Seul l’ensemble de la foi chrétienne peut donner réponse à cette question, à la fois douloureuse et mystérieuse. En aucune manière, Dieu n’est la cause du mal, ni directement, ni indirectement.
Il éclaire le mystère du mal par son Fils Jésus Christ, mort et ressuscité pour vaincre le grand mal moral qu’est le péché des hommes, racine des autres maux.
79. Quelle est la Bonne Nouvelle pour l’homme ?
C’est l’annonce de Jésus Christ, « le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16), mort et ressuscité. Au temps du roi Hérode et de l’empereur César Auguste, Dieu a accompli la promesse faite à Abraham et à sa descendance en envoyant « son Fils, né d’une femme, né sujet de la loi, afin de racheter ceux qui sont nés sous la loi, afin de faire de nous des fils » (Ga 4, 4-5).
80. Comment s’est répandue la Bonne Nouvelle ?
Dès le début, les premiers disciples ont eu l’ardent désir d’annoncer Jésus Christ dans le but de conduire tous les hommes à la foi en lui. Aujourd’hui encore, de la connaissance aimante du Christ naît le désir d’évangéliser et de catéchiser, c’est-à-dire de révéler en sa personne tout le dessein de Dieu et de mettre l’humanité en communion avec lui.
81. Que signifie le nom de « Jésus » ?
Donné par l’Ange à l’Annonciation, le nom de « Jésus » signifie « Dieu sauve ». Il exprime son identité et sa mission, car « c’est Lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (Mt 1, 21). Pierre affirme qu’« il n’y a pas sous le ciel d’autre nom par lequel nous puissions être sauvés » (Ac 4, 12).
82. Pourquoi Jésus est-il appelé « Christ » ?
« Christ » en grec, « Messie » en hébreu, signifie « oint ».
Jésus est le Christ parce qu’il a été consacré par Dieu, oint par l’Esprit Saint pour sa mission rédemptrice. Il est le Messie attendu par Israël, envoyé dans le monde par le Père. Jésus a accepté le titre de Messie en en précisant toutefois le sens : « Descendu du Ciel » (Jn 3, 13), crucifié puis ressuscité, il est le Serviteur souffrant, qui « donne sa vie pour racheter la multitude » (Mt 20, 28). Du nom Christ dérive notre nom de chrétiens.
83. En quel sens Jésus est-il le « Fils unique de Dieu » ?
Il l’est dans un sens unique et parfait. À son Baptême et à la Transfiguration, la voix du Père désigne Jésus comme son « Fils bien-aimé ». Se présentant lui-même comme le Fils qui « connaît le Père » (Mt 11, 27), Jésus affirme sa relation unique et éternelle avec Dieu son Père. « Il est le Fils unique de Dieu » (1 Jn 4, 9), la deuxième Personne de la Trinité. Il est le centre de la prédication apostolique : les Apôtres ont vu « sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique » (Jn 1,14).
84. Que signifie le titre de « Seigneur » ?
Dans la Bible, ce titre désigne d’ordinaire le Dieu souverain.
Jésus se l’attribue et révèle sa souveraineté divine par son pouvoir sur la nature, sur les démons, sur le péché et sur la mort, et surtout par sa résurrection. Les premières confessions chrétiennes proclament que la puissance, l’honneur et la gloire rendus à Dieu le Père le sont aussi à Jésus, à qui Dieu « a donné un nom au-dessus de tout autre nom » (Ph 2, 9). Il est le Seigneur du monde et de l’histoire, le seul auquel l’homme doit soumettre totalement sa liberté personnelle.
85. Pourquoi le Fils de Dieu s’est-il fait homme ?
Le Fils de Dieu s’est incarné dans le sein de la Vierge Marie par l’opération du Saint-Esprit, pour nous les hommes et pour notre salut, c’est-à-dire pour nous réconcilier, nous pécheurs, avec Dieu, pour nous faire connaître son amour infini, pour être notre modèle de sainteté et pour nous rendre « participants de la nature divine » (2 P 1, 4).
86. Que signifie le mot « Incarnation » ?
L’Église appelle « Incarnation » le mystère de l’admirable union de la nature divine et de la nature humaine en l’unique Personne divine du Verbe. Pour accomplir notre salut, le Fils de Dieu s’est fait « chair » (Jn 1, 14), devenant vraiment homme.
La foi en l’Incarnation est le signe distinctif de la foi chrétienne.
87. Comment Jésus Christ est-il vrai Dieu et vrai homme ?
Jésus Christ est de manière indissociable vrai Dieu et vrai homme dans l’unité de sa Personne divine. Lui, le Fils de Dieu, qui est « engendré, non pas créé, de même substance que le Père », il s’est vraiment fait homme, notre frère, sans pour autant cesser d’être Dieu, notre Seigneur.
88. Qu’enseigne à ce sujet le Concile de Chalcédoine (en 451) ?
Le Concile de Chalcédoine enseigne à confesser « un seul et même Fils, Notre Seigneur Jésus Christ, parfait en divinité et parfait en humanité, le même vraiment Dieu et vraiment homme, composé d’une âme rationnelle et d’un corps, consubstantiel au Père selon la divinité, consubstantiel à nous selon l’humanité, ‘semblable à nous en tout, à l’exception du péché’ (He 4, 15) ; engendré du Père avant tous les siècles selon la divinité et, en ces derniers jours, pour nous et notre salut, né de la Vierge Marie, Mère de Dieu, selon l’humanité ».
89. Comment l’Église exprime-t-elle le mystère de l’Incarnation ?
Elle l’exprime en affirmant que Jésus Christ est vrai Dieu et vrai homme, avec deux natures, divine et humaine, non pas confondues, mais unies dans la Personne du Verbe. Néanmoins, dans l’humanité de Jésus, tout – les miracles, la souffrance et la mort – doit être attribué à sa Personne divine, qui agit par la nature humaine qu’elle assume.
« Ô Fils unique et Verbe de Dieu, étant immortel, tu as daigné pour notre salut t’incarner de la Sainte Mère de Dieu et toujours Vierge Marie… Toi qui es Un de la Sainte Trinité, glorifié avec le Père et le Saint-Esprit, sauve-nous ! » (Liturgie byzantine de saint Jean Chrysostome).
90. Le Fils de Dieu fait homme avait-il une âme avec une connaissance humaine ?
Le Fils de Dieu a assumé un corps animé par une âme humaine raisonnable. Avec son intelligence humaine, Jésus a appris beaucoup par l’expérience. Mais aussi comme homme, le Fils de Dieu avait une connaissance intime et immédiate de Dieu son Père. Il pénétrait également les pensées secrètes des hommes et connaissait pleinement les desseins éternels qu’il est venu révéler.
91. Comment s’accordent les deux volontés du Verbe incarné ?
Jésus a une volonté divine et une volonté humaine. Dans sa vie terrestre, le Fils de Dieu a humainement voulu ce qu’il avait divinement décidé pour notre salut avec le Père et l’Esprit Saint. Sans résistance ni opposition, la volonté humaine du Christ suit la volonté divine ; mieux encore, elle lui est soumise.
92. Le Christ avait-il un vrai corps humain ?
Le Christ a assumé un vrai corps humain, par lequel Dieu invisible s’est rendu visible. Pour cette raison, le Christ peut être représenté et vénéré au moyen d’images saintes.
93. Que représente le cœur de Jésus ?
Jésus nous a connus et aimés avec un cœur d’homme. Son cœur transpercé pour notre salut est le symbole de l’amour infini avec lequel il aime son Père et tous les hommes.
94. « Conçu par l’opération du Saint-Esprit… ». Que signifie cette expression ?
Elle signifie qu,e la Vierge Marie a conçu dans son sein le Fils éternel par l’action de l’Esprit Saint et sans le concours d’un homme : « L’Esprit Saint viendra sur toi » (Lc 1, 35), lui a dit l’ange à l’Annonciation.
95. « Né de la Vierge Marie ». Pourquoi Marie est-elle vraiment la Mère de Dieu ?
Marie est vraiment Mère de Dieu parce qu’elle est la Mère de Jésus (cf. Jn 2, 1 ; 19, 25). En effet, celui qui a été conçu par l’opération du Saint-Esprit et qui est devenu vraiment son Fils est le Fils éternel du Père. Il est lui-même Dieu.
98. Que signifie la conception virginale de Jésus ?
Elle signifie que Jésus a été conçu dans le sein de la Vierge par la seule puissance de l’Esprit Saint, sans intervention de l’homme. Il est Fils du Père céleste selon sa nature divine, Fils de Marie selon sa nature humaine, mais vraiment Fils de Dieu dans ses deux natures, étant en lui-même une seule Personne, qui est divine.
99. En quel sens Marie est-elle « toujours vierge » ?
Dans le sens qu’elle est « restée vierge en concevant son Fils, vierge en l’enfantant, vierge en le portant, vierge en le nourrissant de son sein, vierge mère, vierge toujours » (saint Augustin). Cependant, quand les Évangiles parlent de « frères et sœurs de Jésus », il s’agit de parents proches de Jésus, selon une expression utilisée dans la Sainte Écriture.
100. De quelle manière la maternité spirituelle de Marie est-elle universelle ?
Marie a un Fils unique, Jésus, mais, en lui, sa maternité spirituelle s’étend à tous les hommes, qu’il est venu sauver.
Obéissante aux côtés du nouvel Adam, qui est Jésus Christ, la Vierge est la nouvelle Ève, la véritable mère des vivants, qui coopère avec son amour maternel à leur naissance et à leur croissance dans l’ordre de la grâce. Vierge et Mère, Marie est la figure de l’Église, sa plus parfaite réalisation.
101. En quel sens toute la vie du Christ est-elle Mystère ?
Toute la vie du Christ est un événement de révélation. Ce qui est visible dans la vie terrestre du Christ conduit à son Mystère invisible, surtout au Mystère de sa filiation divine : « Qui me voit, voit le Père » (Jn 14, 9). D’autre part, bien que le salut soit pleinement accompli par la croix et la résurrection, la vie entière du Christ est Mystère de salut, car tout ce que Jésus a fait, a dit et a souffert avait pour but de sauver l’homme déchu et de le rétablir dans sa vocation de fils de Dieu.
102. Quelles ont été les préparations des Mystères de Jésus ?
Avant tout, il y eut durant de nombreux siècles une longue espérance, que nous revivons pendant la célébration liturgique du temps de l’Avent. Outre l’attente obscure qu’il a établie dans le cœur des païens, Dieu a préparé la venue de son Fils à travers l’Ancienne Alliance, jusqu’à Jean-Baptiste, qui est le dernier et le plus grand des prophètes.
103. Qu’enseigne l’Évangile sur les mystères de la naissance et de l’enfance de Jésus ?
À Noël, la gloire du Ciel se manifeste dans la faiblesse d’un nouveau-né. La circoncision de Jésus est le signe de son appartenance au peuple juif et la préfiguration de notre Baptême.
L’Épiphanie est la manifestation du Roi-Messie d’Israël à toutes les nations. Dans la Présentation au Temple, en Syméon et Anne, c’est toute l’attente d’Israël qui vient à la rencontre de son Sauveur. La fuite en Égypte et le massacre des innocents annoncent que la vie entière du Christ sera sous le signe de la persécution. Son retour d’Égypte rappelle l’exode et présente Jésus comme le nouveau Moïse : il est le libérateur véritable et définitif.
104. Quel enseignement nous offre la vie cachée de Jésus à Nazareth ?
Durant la vie cachée à Nazareth, Jésus reste dans le silence d’une existence ordinaire. Il nous permet ainsi d’être en communion avec lui dans la sainteté d’une vie quotidienne faite de prière, de simplicité, de labeur, d’amour familial. Sa soumission à Marie et à Joseph, son père putatif, est une image de son obéissance filiale à son Père. Avec leur foi, Marie et Joseph accueillent le mystère de Jésus, bien qu’ils ne le comprennent pas toujours.
105. Pourquoi Jésus reçoit-il de Jean le « baptême de conversion pour le pardon des péchés » (Lc 3, 3) ?
Pour commencer sa vie publique et pour anticiper le Baptême de sa mort, il accepte ainsi, bien que sans péché, d’être compté parmi les pécheurs, lui, « l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29). Le Père le déclare « son Fils bien-aimé » (Mt 3, 17), et l’Esprit descend sur lui. Le baptême de Jésus est la préfiguration de notre Baptême.
106. Que nous révèlent les tentations de Jésus au désert ?
Les tentations de Jésus au désert récapitulent celle d’Adam au paradis et celles d’Israël dans le désert. Satan tente Jésus dans son obéissance à la mission confiée par son Père. Le Christ, nouvel Adam, résiste et sa victoire annonce celle de la passion, obéissance suprême de son amour filial. L’Église s’unit à ce Mystère tout particulièrement dans le temps liturgique du Carême.
107. Qui est invité à faire partie du Royaume de Dieu, annoncé et accompli par Jésus ?
Jésus invite tous les hommes à faire partie du Royaume de Dieu. Même le pire des pécheurs est appelé à se convertir et à accepter l’infinie miséricorde du Père. Déjà, sur la terre, le Royaume appartient à ceux qui l’accueillent d’un cœur humble. C’est à eux que sont révélés ses mystères.
108. Pourquoi le Christ manifeste-t-il le Royaume par des signes et des miracles ?
Jésus accompagne sa parole de signes et de miracles pour attester que le Royaume est présent en lui, le Messie. Bien qu’il guérisse certaines personnes, il n’est pas venu pour éliminer ici-bas tous les maux, mais avant tout pour libérer les hommes de l’esclavage du péché. La lutte contre les démons annonce que sa croix l’emportera sur « le prince de ce monde « (Jn 12, 31).
109. Dans le Royaume, quelle autorité confère le Christ à ses Apôtres ?
Jésus choisit les Douze, futurs témoins de sa Résurrection.
Il les fait participer à sa mission et à son autorité pour enseigner, pour pardonner les péchés, pour édifier et pour gouverner l’Église. Dans ce collège, Pierre reçoit « les clefs du Royaume » (Mt 16, 19) et occupe la première place, avec la 46 mission de garder la foi dans son intégrité et de confirmer ses frères.
110. Quelle est la signification de la Transfiguration ?
À la transfiguration apparaît avant tout la Trinité : « Le Père en sa parole, le Fils dans son humanité, l’Esprit dans la nuée de lumière » (saint Thomas d’Aquin). En évoquant avec Moïse et Élie « son départ » (Lc 9, 31), Jésus montre que sa gloire passe par la croix ; et il anticipe sa résurrection et son retour dans la gloire, « qui transfigurera notre corps mortel à l’image de son corps glorieux » (Ph 3, 21).
« Tu t’es transfiguré sur la montagne, et, autant qu’ils en étaient capables, tes disciples ont contemplé ta Gloire, Christ Dieu, afin que, lorsqu’ils Te verraient crucifié, ils comprennent que ta passion était volontaire et qu’ils annoncent au monde que Tu es vraiment le rayonnement du Père (Liturgie byzantine).
111. Comment advient l’entrée messianique à Jérusalem ?
Au temps fixé, Jésus décide de monter à Jérusalem pour souffrir sa passion, mourir et ressusciter. Comme Roi-Messie qui manifeste la venue du Royaume, il entre dans sa ville sur le dos d’un petit âne. Il est accueilli par des enfants, dont l’acclamation est reprise dans le Sanctus de la Messe : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Hosanna » (sauve-nous) (Mt 21, 9). La liturgie de l’Église commence la Semaine sainte par la célébration de cette entrée à Jérusalem.
112. Quelle est l’importance du mystère pascal de Jésus ?
Le mystère pascal de Jésus, qui comprend sa passion, sa mort, sa résurrection et sa glorification, est au centre de la foi chrétienne. Car le dessein sauveur de Dieu s’est accompli une fois pour toutes par la mort rédemptrice de son Fils Jésus Christ.
124. En quelles conditions était le corps de Jésus lorsqu’il se trouvait au tombeau ?
Le Christ a connu une vraie mort et une vraie sépulture.
Mais la vertu divine a préservé son corps de la corruption.
125. Que sont « les enfers », où Jésus est descendu ?
Les « enfers » – qui sont différents de l’enfer de la damnation – constituaient la situation de tous ceux qui, justes ou méchants, étaient morts avant le Christ. Avec son âme unie à sa Personne divine, Jésus a rejoint dans les enfers les justes, qui attendaient leur Rédempteur pour pouvoir enfin accéder à la vision de Dieu. Après avoir vaincu, par sa mort, la mort et le diable qui a « le pouvoir de la mort » (He 2,14), il a libéré les justes en attente du Rédempteur et il leur a ouvert les portes du Ciel.
126. Quelle est la place de la résurrection du Christ dans notre foi ?
La résurrection est la vérité la plus haute de notre foi dans le Christ. Avec la croix, elle représente une part essentielle du Mystère pascal.
127. Quels « signes » attestent la Résurrection de Jésus ?
Hormis le signe essentiel que constitue le tombeau vide, la Résurrection de Jésus est attestée par les femmes qui, les premières, l’ont rencontré et l’ont annoncé aux Apôtres. Jésus est « apparu ensuite à Céphas » (Pierre), puis aux Douze. Ensuite, il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois » (1 Co 15, 5- 6) et à d’autres encore. Les Apôtres n’ont pu inventer la résurrection, car elle leur apparaissait impossible. En effet, Jésus leur a aussi reproché leur incrédulité.
128. Pourquoi la Résurrection est-elle en même temps un événement transcendant ?
Tout en étant un événement historique, que l’on peut 50 constater et qui est attesté par des signes et des témoignages, la Résurrection, parce qu’elle est l’entrée de l’humanité du Christ dans la gloire de Dieu, transcende et dépasse l’histoire, comme mystère de la foi. C’est pour cette raison que le Christ ressuscité ne se manifeste pas au monde, mais à ses disciples, faisant d’eux ses témoins devant le peuple.
129. Quel est l’état du corps ressuscité de Jésus ?
La Résurrection du Christ n’est pas un retour à la vie terrestre.
Son corps ressuscité est celui qui a été crucifié et qui porte les signes de sa Passion, mais il participe désormais de la vie divine avec les propriétés d’un corps glorieux. C’est la raison pour laquelle Jésus ressuscité est souverainement libre d’apparaître à ses disciples comme il veut, où il veut et sous des aspects variés.
130. De quelle manière la Résurrection est-elle l’œuvre de la Sainte Trinité ?
La Résurrection du Christ est une action transcendante de Dieu. Les trois Personnes agissent ensemble selon le mode qui leur est propre. Le Père manifeste sa puissance, le Fils « reprend » la vie qu’il a librement offerte (Jn 10, 17), réunissant son âme et son corps que l’Esprit Saint vivifie et glorifie
131. Quels sont le sens et la portée de la Résurrection pour le salut ?
La Résurrection est le point culminant de l’Incarnation. Elle confirme la divinité du Christ, ainsi que tout ce qu’il a fait et enseigné. Elle réalise toutes les promesses divines en notre faveur. De plus, le Ressuscité, vainqueur du péché et de la mort, est le principe de notre justification et de notre résurrection.
Dès à présent, elle nous procure la grâce de l’adoption filiale qui est une participation réelle à la vie du Fils unique, lequel, à la fin des temps, ressuscitera notre corps.
132. Que représente l’Ascension ?
Après quarante jours pendant lesquels il s’est manifesté à ses Apôtres sous les traits d’une humanité ordinaire qui voilaient sa gloire de Ressuscité, le Christ est monté au ciel et s’est assis à la droite du Père. Il est le Seigneur qui règne désormais avec son humanité dans la gloire éternelle de Fils de Dieu et qui sans cesse intercède en notre faveur auprès du Père. Il envoie son Esprit et nous donne l’espérance de le rejoindre un jour, là où il nous a préparé une place.
133. Comment le Seigneur Jésus règne-t-il aujourd’hui ?
Seigneur du monde et de l’histoire, Chef de son Église, le Christ glorieux demeure mystérieusement sur la terre, où son Royaume est déjà présent en germe et en commencement dans l’Église. Un jour, il reviendra dans la gloire, mais nous n’en connaissons pas l’heure. C’est pourquoi nous vivons en veillant dans la prière : «Viens, Seigneur » (Ap 22, 20).
134. Comment s’accomplira la venue du Seigneur dans la gloire ?
Après le dernier bouleversement cosmique de ce monde qui passe, la venue glorieuse du Christ arrivera avec le triomphe définitif de Dieu dans la Parousie du Christ et avec le jugement dernier. Ainsi s’accomplira le Royaume de Dieu.
135. Comment le Christ jugera-t-il les vivants et les morts ?
Le Christ jugera avec la puissance qu’il s’est acquise comme Rédempteur du monde, venu pour sauver les hommes.
Les secrets des cœurs seront dévoilés, ainsi que la conduite de chacun envers Dieu et envers son prochain. Tout homme recevra la vie ou sera condamné pour l’éternité selon ses œuvres. Ainsi s’accomplira « la plénitude du Christ » (Ep 4, 13), dans laquelle « Dieu sera tout en tous » (1 Co 15, 28).
143. Quel rapport y a-t-il entre l’Esprit et le Christ Jésus dans sa mission terrestre ?
Depuis son Incarnation, le Fils de Dieu est consacré Messie dans son humanité, par l’onction de l’Esprit. Il révèle l’Esprit dans son enseignement, accomplissant la promesse faite aux Pères, et il le communique à l’Église naissante en soufflant sur les Apôtres après la Résurrection.
144. Qu’est-il arrivé à la Pentecôte ?
Cinquante jours après sa Résurrection, à la Pentecôte, Jésus Christ glorifié a répandu l’Esprit à profusion et il l’a manifesté comme Personne divine, de sorte que la Trinité Sainte est pleinement révélée. La mission du Christ et de l’Esprit devient la mission de l’Église, envoyée pour annoncer et pour répandre le mystère de la communion trinitaire.
« Nous avons vu la vraie lumière, nous avons reçu l’Esprit céleste, nous avons trouvé la vraie foi : nous adorons la Trinité indivisible, car c’est elle qui nous a sauvés » (Liturgie byzantine, tropaire de la Pentecôte).
146. Comment agissent le Christ et son esprit dans le cœur des fidèles ?
Par l’intermédiaire des sacrements, le Christ communique son Esprit aux membres de son Corps, ainsi que la grâce de Dieu qui porte les fruits de la vie nouvelle selon l’Esprit. Enfin, le Saint-Esprit est le Maître de la prière.
148. Dans la Bible, quels sont les autres noms et images qui désignent l’Église ?
Dans la Sainte Écriture, nous trouvons de nombreuses images qui mettent en évidence les différents aspects du mystère de l’Église. L’Ancien Testament privilégie les images liées au peuple de Dieu ; le Nouveau Testament celles se rattachant au Christ comme Tête de ce peuple, qui est son Corps ; elles sont tirées de la vie pastorale (bergerie, troupeau, brebis), de la vie rurale (champ, olivier, vigne), de l’habitat (demeure, pierre, temple), de la famille (épouse, mère, famille).
149. Quel est le commencement et l’achèvement de l’Église ?
L’Église a son commencement et son achèvement dans le dessein éternel de Dieu. Elle a été préparée dans l’Ancienne Alliance par l’élection d’Israël, signe du rassemblement futur de toutes les nations. Fondée sur la parole et sur l’action de Jésus Christ, elle s’est accomplie surtout par sa mort rédemptrice et sa résurrection. Elle s’est manifestée ensuite comme mystère de salut par l’effusion de l’Esprit Saint à la Pentecôte.
Elle aura son achèvement à la fin des temps comme assemblée céleste de tous les rachetés.
150. Quelle est la mission de l’Église ?
La mission de l’Église est d’annoncer et d’instaurer au milieu de toutes les nations le Royaume de Dieu inauguré par Jésus Christ. Elle constitue sur la terre le germe et le commencement de ce Royaume du salut.
154. Quelles sont les caractéristiques du peuple de Dieu ?
Ce peuple, dont on devient membre par la foi au Christ et par le Baptême, a pour origine Dieu le Père, pour Chef Jésus Christ, pour condition la dignité et la liberté des fils de Dieu, pour loi, le commandement nouveau de l’amour, pour mission d’être le sel de la terre et la lumière du monde, pour fin le Royaume de Dieu, déjà commencé sur la terre.
155. En quel sens le peuple de Dieu prend-il part aux trois fonctions du Christ, sacerdotale, prophétique et royale ?
Le peuple de Dieu prend part à la fonction sacerdotale du Christ parce que les baptisés sont consacrés par l’Esprit Saint pour offrir des sacrifices spirituels. Il participe à sa fonction prophétique parce que, grâce au sens surnaturel de la foi, il s’attache de manière indéfectible à la foi, il en approfondit l’intelligence et il en devient témoin. Il participe à sa fonction royale par le service, imitant le Christ Jésus, roi de l’univers, qui s’est fait serviteur de tous, surtout des pauvres et de ceux qui souffrent.
156. De quelle manière l’Église est-elle corps du Christ ?
Par l’Esprit Saint, le Christ, mort et ressuscité, unit intimement à lui-même ses fidèles. Ainsi, ceux qui croient au Christ, parce qu’ils sont étroitement unis à lui, surtout dans l’Eucharistie, sont unis entre eux par la charité, formant un seul corps, l’Église, dont l’unité se réalise dans la diversité des membres et des fonctions.
157. Qui est la tête de ce corps ?
Le Christ « est la Tête du corps, c’est-à-dire de l’Église » (Col 1, 18). L’Église vit de lui, en lui et par lui. Le Christ et l’Église forment le « Christ total » (saint Augustin). « Tête et membres, une seule et même personne mystique pour ainsi dire » (saint Thomas d’Aquin).
158. Pourquoi dit-on de l’Église qu’elle est l’épouse du Christ ?
Parce que le Seigneur lui-même s’est défini comme l’« Époux » (Mc 2, 19) qui a aimé l’Église, qui s’est lié à elle par une Alliance éternelle. Il s’est livré pour elle, afin de la purifier par son sang, de la « rendre sainte » (Ep 5, 26) et d’en faire la mère féconde de tous les fils de Dieu. Si le terme de « corps » fait apparaître l’unité de la « tête » et des membres, le terme « épouse » met en relief la distinction des deux dans une relation personnelle.
171. Que signifie l’affirmation « Hors de l’Église pas de salut » ?
Cela signifie que tout salut vient du Christ-Tête par l’intermédiaire de l’Église, qui est son Corps. Ne peuvent donc pas être sauvés ceux qui, sachant l’Église fondée par le Christ et nécessaire au salut, ne veulent pas y entrer, ni y persévérer.
D’autre part, grâce au Christ et à son Église, peuvent parvenir au salut éternel ceux qui, sans faute de leur part, ignorent l’Évangile du Christ et son Église, mais recherchent Dieu sincèrement et, sous l’influence de la grâce, s’efforcent de faire sa volonté, reconnue à travers ce que leur dicte leur conscience.
172. Pourquoi l’Église doit-elle annoncer l’Évangile au monde entier ?
Parce que le Christ l’a commandé : « Allez et enseignez toutes les nations, baptisant au nom de Père, et du Fils, et du Saint- Esprit » (Mt 28, 19). Ce commandement missionnaire du Seigneur a sa source dans l’amour éternel de Dieu, qui a envoyé son Fils et son Esprit parce qu’« il veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Tm 2, 4).
173. Comment l’Église est-elle missionnaire ?
Guidée par l’Esprit Saint, l’Église poursuit tout au long de l’histoire la mission du Christ lui-même. Les chrétiens doivent donc annoncer à tous la Bonne Nouvelle apportée par le Christ, en suivant le même chemin que lui, en étant prêts également au sacrifice jusqu’au martyre.
175. En quoi consiste la mission des Apôtres ?
Le mot Apôtre signifie envoyé. Jésus, l’Envoyé du Père, appela à lui les Douze, choisis parmi ses disciples, et il les institua ses Apôtres, faisant d’eux les témoins de sa résurrection et les fondements de son Église. Il leur donna mandat de poursuivre sa mission, leur disant : « Comme mon Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jn 20, 21), et il leur promit d’être avec eux jusqu’à la fin du monde.
179. Pourquoi le Christ a-t-il institué la hiérarchie ecclésiastique ?
Le Christ a institué la hiérarchie ecclésiastique en vue de la mission de paître le peuple de Dieu en son nom ; et c’est pourquoi il lui a donné l’autorité. La hiérarchie est composée des ministres sacrés : Évêques, prêtres, diacres. Par le sacrement de l’Ordre, les Évêques et les prêtres agissent, dans l’exercice de leur ministère, au nom et dans la personne du Christ-Tête. Les diacres servent le peuple de Dieu dans la diaconie (service) de la parole, de la liturgie et de la charité.
189. Comment les fidèles laïcs participent-ils à la fonction sacerdotale du Christ ?
Ils y participent en offrant – comme sacrifice spirituel « offert à Dieu par Jésus Christ » (1 P 2, 5), par-dessus tout dans l’Eucharistie – leur propre vie, avec leurs actions, leurs prières et leurs engagements apostoliques, leur vie de famille et leur travail quotidien, les difficultés de la vie supportées en patience et les moments de détente corporelle et spirituelle. De cette manière, les laïcs qui s’engagent pour le Christ et qui sont consacrés par l’Esprit Saint offrent eux aussi à Dieu le monde lui-même.
190. Comment prennent-ils part à sa fonction prophétique ?
Ils y participent en accueillant toujours plus dans la foi la Parole du Christ et en l’annonçant au monde par le témoignage de leur vie, ainsi que par la parole, l’action évangélisatrice et la catéchèse. Une telle action évangélisatrice acquiert une efficacité particulière du fait qu’elle s’accomplit dans les conditions ordinaires de la vie dans le monde.
191. Comment participent-ils à sa fonction royale ?
Les laïcs participent à la fonction royale du Christ en ayant reçu de lui le pouvoir de vaincre le péché, en eux-mêmes et dans le monde, par le renoncement personnel et par la sainteté de leur vie. Ils exercent divers ministères au service de la communauté et ils imprègnent de valeur morale les activités temporelles de l’homme et les institutions de la société.
204. Quel rapport y a-t-il entre la résurrection du Christ et la nôtre?
De même que le Christ est vraiment ressuscité des morts et vit pour toujours, de même, il nous ressuscitera tous, au dernier jour, avec un corps incorruptible, « ceux qui ont fait le bien ressuscitant pour entrer dans la vie, et ceux qui ont fait le mal ressuscitant pour être jugés » (Jn 5, 29).
206. Que signifie mourir dans le Christ Jésus ?
Cela signifie mourir dans la grâce de Dieu, sans péché mortel. Celui qui croit au Christ et qui suit son exemple peut ainsi transformer sa mort en acte d’obéissance et d’amour envers le Père. « Cette parole est sûre : si nous mourons avec lui, avec lui nous vivrons » (2 Tm 2, 11).
224. Pourquoi les sacrements ? Combien y en a-t-il ?
Les sacrements sont des signes sensibles et efficaces de la grâce, institués par le Christ et confiés à l’Église, par lesquels nous est donnée la vie divine. Ils sont au nombre de sept : le Baptême, la Confirmation, l’Eucharistie, la Pénitence, l’Onction des malades, l’Ordre et le Mariage.
255. Depuis quand et à qui l’Église administre-t-elle le Baptême ?
Depuis le jour de la Pentecôte, l’Église administre le Baptême à ceux qui croient en Jésus Christ.
262. Peut-on être sauvé sans le Baptême ?
Parce que le Christ est mort pour le salut de tous les hommes, peuvent aussi être sauvés sans le Baptême ceux qui sont morts à cause de la foi (Baptême du sang), les catéchumènes et de même ceux qui, sous la motion de la grâce, sans avoir la connaissance du Christ ni de l’Église, recherchent sincèrement Dieu et s’efforcent d’accomplir sa volonté (Baptême de désir). Quant aux petits enfants morts sans Baptême, l’Église dans sa liturgie les confie à la miséricorde de Dieu.
263. Quels sont les effets du Baptême ?
Le Baptême remet le péché originel, tous les péchés personnels et les peines dues au péché. Il fait participer à la vie divine trinitaire par la grâce sanctifiante, par la grâce de la justification qui incorpore au Christ et à son Église. Il donne part au sacerdoce du Christ et il constitue le fondement de la communion avec tous les chrétiens. Il dispense les vertus théologales et les dons de l’Esprit Saint. Le baptisé appartient pour toujours au Christ : il est marqué du sceau indélébile du Christ (caractère).
265. Quelle est la place de la Confirmation dans le dessein divin du salut ?
Dans l’Ancienne Alliance, les prophètes ont annoncé le don de l’Esprit du Seigneur au Messie attendu et à tout le peuple messianique. Toute la vie et la mission du Christ se déroulent 89 dans une totale communion avec l’Esprit Saint. Les Apôtres le reçoivent à la Pentecôte et annoncent les « merveilles de Dieu » (Ac 2, 11). Par l’imposition des mains, ils transmettent aux nouveaux baptisés le don de l’Esprit lui-même. Tout au long des siècles, l’Église a continuellement vécu de l’Esprit et l’a transmis à ses fils.
338. Pour quelles fins Dieu a-t-il institué le Mariage ?
L’union matrimoniale de l’homme et de la femme, fondée et structurée par les lois du Créateur, est ordonnée par nature à la communion et au bien des conjoints, à la génération et à l’éducation des enfants. Selon le plan originel de Dieu, l’union matrimoniale est indissoluble, comme Jésus Christ l’a affirmé : « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas » (Mc 10, 9).
340. Qu’enseigne l’Ancien Testament sur le Mariage ?
Tout particulièrement à travers la pédagogie de la Loi et des prophètes, Dieu aide son peuple à faire mûrir progressivement en lui la conscience de l’unicité et de l’indissolubilité du Mariage. L’alliance nuptiale de Dieu avec Israël prépare et préfigure l’Alliance nouvelle, accomplie par le Fils de Dieu, Jésus Christ, avec l’Église, son épouse.
341. Quelle est la nouveauté apportée au Mariage par le Christ ?
Jésus Christ a non seulement restauré l’ordre initial voulu par Dieu, mais il donne la grâce pour vivre le Mariage dans sa dignité nouvelle de sacrement, qui est le signe de son amour sponsal pour l’Église : «Vous, les hommes, aimez votre femme à l’exemple du Christ : il a aimé l’Église » (Ep 5, 25).
342. Le Mariage est-il une obligation pour tous ?
Le mariage n’est pas une obligation pour tous. En particulier, Dieu appelle certains hommes et certaines femmes à suivre le Seigneur Jésus dans la voie de la virginité et du célibat pour le Royaume des cieux, les faisant renoncer au grand bien du mariage pour se soucier des choses du Seigneur et chercher à lui plaire. Ainsi ils deviennent le signe de la primauté absolue de l’amour du Christ et de l’ardente attente de sa venue glorieuse.
352. Qu’est-ce qu’un exorcisme ?
On a affaire à un exorcisme lorsque l’Église demande, avec son autorité, au nom de Jésus, qu’une personne ou un objet soit protégé contre l’emprise du Malin et soustrait à son empire.
Sous sa forme simple, il est pratiqué lors de la célébration du Baptême. L’exorcisme solennel, appelé grand exorcisme, ne peut être pratiqué que par un prêtre et avec la permission de l’Évêque.
360. Les Béatitudes sont-elles importantes pour nous ?
Les Béatitudes sont au centre de la prédication de Jésus ; elles reprennent et portent à leur perfection les promesses de Dieu, faites depuis Abraham. Elles expriment le visage même de Jésus, elles caractérisent l’authentique vie chrétienne et elles révèlent à l’homme la fin ultime de sa conduite : la béatitude éternelle.
434. « Maître, que faut-il faire pour obtenir la vie éternelle ? » (Mt 19,16)
Au jeune homme qui l’interroge, Jésus répond : « Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements », puis il ajoute : «Viens et suis-moi » (Mt 19, 16-21). Suivre Jésus implique d’observer les commandements. La Loi n’est pas abolie ; mais l’homme est invité à la retrouver dans la personne du Divin Maître, qui la réalise parfaitement en lui-même, qui en révèle la pleine signification et qui en atteste la pérennité.
435. Comment Jésus interprète-t-il la Loi ?
Jésus l’interprète à la lumière du double et unique commandement de la charité, qui est la plénitude de la Loi : «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. C’est le plus grand et le premier des commandements. Et le second lui est semblable : tu aimeras ton prochain comme toi-même. Ces deux commandements contiennent toute la Loi et les Prophètes » (Mt 22, 37-40).
450. Pourquoi Dieu a-t-il « béni et déclaré saint le jour du sabbat » (Ex 20, 11) ?
Le jour du sabbat, on fait mémoire du repos de Dieu le septième jour de la création, comme aussi de la libération d’Israël de l’esclavage d’Égypte et de l’Alliance établie par Dieu avec son peuple.
541. De qui Jésus a-t-il appris à prier ?
Selon son cœur d’homme, Jésus a appris à prier de sa mère et de la tradition juive. Mais sa prière jaillit d’une source plus 164 secrète, parce qu’il est le Fils éternel de Dieu qui, dans sa sainte humanité, adresse à son Père la prière filiale parfaite.
542. Quand Jésus priait-il ?
L’Évangile montre souvent Jésus en prière. Nous le voyons retiré dans la solitude, même la nuit. Il prie avant les moments décisifs de sa mission ou de celle des Apôtres. De fait, toute sa vie est prière, parce qu’il est en constante communion d’amour avec son Père.
543. Comment Jésus a-t-il prié durant sa passion ?
Pendant l’agonie au Jardin de Gethsémani, ainsi que par les dernières paroles sur la Croix, la prière de Jésus révèle la profondeur de sa prière filiale. Jésus porte à son achèvement le dessein d’amour du Père et prend sur lui toutes les angoisses de l’humanité, toutes les demandes et les intercessions de l’histoire du salut. Il les présente au Père qui les accueille et les exauce au-delà de toute espérance, en le ressuscitant des morts.
544. Comment Jésus nous enseigne-t-il à prier ?
Jésus nous enseigne à prier non seulement avec la prière du Notre Père, mais aussi quand il est en prière. De cette manière, en plus du contenu de la prière, il nous enseigne les dispositions requises pour une prière vraie : la pureté du cœur qui cherche le Royaume et qui pardonne à ses ennemis, la confiance audacieuse et filiale qui va au-delà de ce que nous ressentons et comprenons, la vigilance qui protège le disciple de la tentation. C’est la prière au Nom de Jésus, notre Médiateur auprès du Père.
578. Quelle est l’origine du Notre Père ?
Jésus nous a enseigné cette prière chrétienne irremplaçable, le Notre Père, un jour où un disciple, le voyant prier, lui demanda : « Apprends-nous à prier » (Lc 11, 1). La tradition liturgique a toujours utilisé le texte de Matthieu (6, 9-13).
580. Pourquoi est-il appelé « la prière du Seigneur » ?
Le Notre Père est appelé « Oraison dominicale », c’est-à-dire « la prière du Seigneur », parce qu’il a été enseigné par le Seigneur lui-même.
582. Pourquoi pouvons-nous « oser nous approcher en toute confiance » de notre Père ?
Parce que Jésus, notre Rédempteur, nous introduit devant la Face du Père, et que son Esprit fait de nous des fils. Ainsi, nous pouvons prier le Notre Père avec une confiance simple et filiale, avec une joyeuse assurance et une humble audace, dans la certitude d’être aimés et exaucés.


Les textes du Compendium du catéchisme de l'Église catholique sont tirés du site du Vatican      Copyright © 2005 – Libreria Editrice Vaticana, 00120 Città del Vaticano
Cet outil a été conçu par Miguel Morin. Visitez mon blogue au www.foicatholique.com