8. Quelles sont les étapes successives de la révélation de Dieu?
Dieu a choisi Abraham, l’appelant à sortir de son pays pour faire de lui «le père d’un grand nombre de peuples» (Gn 17, 5) et lui promettant de bénir en lui «toutes les nations de la terre» (Gn 12, 3). Les descendants d’Abraham seront les dépositaires des promesses divines faites aux patriarches. Dieu a formé Israël comme son peuple d’élection, le sauvant de l’esclavage de l’Égypte. Il a conclu avec lui l’Alliance du Sinaï et, par Moïse, lui a donné sa Loi. Les prophètes ont annoncé une rédemption radicale du peuple et un salut qui inclura toutes les nations dans une Alliance nouvelle et éternelle. Du peuple d’Israël, de la race du roi David, naîtra Jésus, le Messie.
51. Pourquoi est-il important d’affirmer : « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre » (Gn 1, 1) ?
Parce que la création est le fondement de tous les projets divins de salut. La création est la manifestation de l’amour tout-puissant et sage de Dieu ; elle est le premier pas vers l’Alliance du Dieu unique avec son peuple ; elle est le commencement de l’histoire du salut, qui culmine avec le Christ ; elle est la première réponse aux interrogations fondamentales de l’homme sur son origine et sur sa fin.
102. Quelles ont été les préparations des Mystères de Jésus ?
Avant tout, il y eut durant de nombreux siècles une longue espérance, que nous revivons pendant la célébration liturgique du temps de l’Avent. Outre l’attente obscure qu’il a établie dans le cœur des païens, Dieu a préparé la venue de son Fils à travers l’Ancienne Alliance, jusqu’à Jean-Baptiste, qui est le dernier et le plus grand des prophètes.
114. Quelle a été l’attitude de Jésus envers la Loi d’Israël ?
Jésus n’a pas aboli la Loi donnée par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï, mais il l’a portée à son achèvement en lui donnant son interprétation définitive. Il est le Législateur divin qui exécute intégralement cette Loi. D’autre part, par sa mort expiatrice, en Serviteur fidèle, il offre le seul sacrifice capable de racheter toutes « les fautes commises par les hommes sous la première Alliance » (He 9, 15).
169. Quel est le rapport de l’Église catholique avec le peuple juif ?
L’Église catholique reconnaît son rapport avec le peuple juif dans le fait que Dieu a élu ce dernier, avant tous les autres, pour accueillir sa Parole. C’est au peuple juif qu’appartiennent « l’adoption des fils, la gloire, les alliances, la loi, le culte, les promesses de Dieu ; ils ont les patriarches, et c’est de leur race que le Christ est né selon la chair » (Rm 9,4.5). À la différence des autres religions non chrétiennes, la foi juive est déjà réponse à la Révélation du Dieu de l’Ancienne Alliance.
234. Qui célèbre la liturgie céleste ?
La liturgie céleste est célébrée par les anges, les saints de l’Ancienne et de la Nouvelle Alliance, en particulier par la Mère de Dieu, les Apôtres, les martyrs et une « multitude immense » que nul ne peut dénombrer, « de toutes nations, races, peuples et langues » (Ap 7, 9). Quand nous célébrons dans les sacrements le mystère du salut, nous prenons part à cette liturgie éternelle.
236. Comment est célébrée la liturgie ?
La célébration liturgique est composée de signes et de symboles, dont la signification, enracinée dans la création et dans les cultures humaines, se précise dans les événements de l’Ancienne Alliance et s’accomplit pleinement dans la Personne et dans les œuvres du Christ.
237. D’où proviennent les signes sacramentels ?
Certains proviennent de la création (la lumière, l’eau, le feu, le pain, le vin, l’huile) ; d’autres proviennent de la vie sociale (laver, oindre, rompre le pain) ; d’autres encore, de l’histoire du salut dans l’Ancienne Alliance (les rites de la Pâque, les sacrifices, l’imposition des mains, les consécrations). De tels signes, dont certains sont prescrits et immuables, assumés par le Christ, sont porteurs de l’action du salut et de la sanctification.
253. Comment le baptême est-il préfiguré dans l’Ancienne Alliance ?
Dans l’Ancienne Alliance, on trouve diverses préfigurations du Baptême : l’eau, source de vie et de mort, l’arche de Noé, qui sauve par l’eau, le passage de la Mer Rouge, qui a délivré Israël de la servitude en Égypte, la traversée du Jourdain, qui fait entrer Israël dans la Terre promise, image de la vie éternelle.
265. Quelle est la place de la Confirmation dans le dessein divin du salut ?
Dans l’Ancienne Alliance, les prophètes ont annoncé le don de l’Esprit du Seigneur au Messie attendu et à tout le peuple messianique. Toute la vie et la mission du Christ se déroulent 89 dans une totale communion avec l’Esprit Saint. Les Apôtres le reçoivent à la Pentecôte et annoncent les « merveilles de Dieu » (Ac 2, 11). Par l’imposition des mains, ils transmettent aux nouveaux baptisés le don de l’Esprit lui-même. Tout au long des siècles, l’Église a continuellement vécu de l’Esprit et l’a transmis à ses fils.
276. Quelle est la place de l’Eucharistie dans le plan divin du salut ?
Dans l’Ancienne Alliance, l’Eucharistie est préfigurée surtout par le repas pascal célébré chaque année par les Hébreux avec les pains azymes, en souvenir du départ précipité et libérateur de l’Égypte. Jésus l’a annoncée dans son enseignement et il l’a instituée en célébrant la dernière Cène avec ses Apôtres, au cours du repas pascal. Fidèle au commandement du Seigneur : «Vous ferez cela, en mémoire de moi » (1 Co 11, 24), l’Église a toujours célébré l’Eucharistie, surtout le dimanche, jour de la Résurrection de Jésus.
324. Quelle est la place du sacrement de l’Ordre dans le dessein divin du salut ?
Dans l’Ancien Testament, il y a des préfigurations de ce sacrement : le service des Lévites, de même que le sacerdoce d’Aaron et l’institution des soixante-dix Anciens (cf. Nb 11, 25). Ces préfigurations ont leur accomplissement dans le Christ Jésus qui, par le sacrifice de la croix, est le « seul médiateur entre Dieu et les hommes » (1 Tm 2,5), « grand-prêtre selon le sacerdoce de Melchisédech » (He 5, 10).
L’unique sacerdoce du Christ se rend présent par le sacerdoce ministériel.
« Aussi le Christ est-il le seul vrai prêtre, les uns et les autres n’étant que ses ministres » (saint Thomas d’Aquin).
418. Quel est le rapport entre la loi naturelle et la Loi ancienne ?
La Loi ancienne est le premier état de la Loi révélée. Elle exprime de nombreuses vérités qui sont naturellement accessibles à la raison et qui se trouvent ainsi confirmées et authentifiées dans les Alliances du salut. Ses prescriptions morales, qui sont résumées dans les Dix Commandements du Décalogue, posent les fondements de la vocation de l’homme. Elles proscrivent ce qui est contraire à l’amour de Dieu et du prochain, et elles commandent ce qui leur est essentiel.
436. Que signifie « Décalogue » ?
Décalogue signifie « Dix paroles » (Ex 34, 28). Ces paroles résument la Loi donnée par Dieu au peuple d’Israël dans le contexte de l’Alliance avec Moïse. Présentant les commandements de l’amour de Dieu (dans les trois premiers commandements) et de l’amour du prochain (dans les sept autres), elles tracent pour le peuple élu et pour toute personne le chemin d’une vie libérée de l’esclavage du péché.
437. Quel est le lien du Décalogue avec l’Alliance ?
Le Décalogue se comprend à la lumière de l’Alliance, dans laquelle Dieu se révèle, faisant connaître sa volonté. En observant les commandements, le peuple exprime son appartenance à Dieu et répond avec gratitude à son initiative d’amour.
450. Pourquoi Dieu a-t-il « béni et déclaré saint le jour du sabbat » (Ex 20, 11) ?
Le jour du sabbat, on fait mémoire du repos de Dieu le septième jour de la création, comme aussi de la libération d’Israël de l’esclavage d’Égypte et de l’Alliance établie par Dieu avec son peuple.


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