120. Comment s’exprime l’offrande de Jésus lors la dernière Cène ?
Au cours de la dernière Cène avec ses Apôtres, la veille de sa passion, Jésus anticipe, c’est-à-dire signifie et réalise par avance, l’offrande volontaire de lui-même : « Ceci est mon corps livré pour vous » (Lc 22, 19), « Ceci est mon sang répandu…» (Mt 26, 28). Ainsi, il a institué en même temps l’Eucharistie comme « mémorial » (cf. 1 Co 11, 25) de son sacrifice et ses Apôtres comme prêtres de la nouvelle Alliance.
186. Comment les Évêques exercent-ils leur ministère de sanctification ?
Les Évêques sanctifient l’Église en dispensant la grâce du Christ par le ministère de la Parole et des sacrements, en particulier l’Eucharistie, et aussi par la prière, tout comme par leur exemple et leur travail.
188. Quelle est la vocation des fidèles laïcs ?
Les fidèles laïcs ont pour vocation propre de rechercher le Royaume de Dieu, en éclairant et en gérant les réalités temporelles selon Dieu. Ils réalisent ainsi l’appel à la sainteté et à l’apostolat, adressé à tous les baptisés.
194. Que signifie l’expression communion des saints ?
Cette expression signifie avant tout la participation commune de tous les membres de l’Église aux réalités saintes (sancta) : la foi, les sacrements, en particulier l’Eucharistie, les charismes et les autres dons spirituels. À la source de la communion, il y a la charité, qui « ne cherche pas son intérêt » (1 Co 13, 5), mais qui pousse les fidèles à « mettre tout en commun » (Ac 4, 32), même leurs biens matériels, pour le service des plus pauvres.
211. Comment pouvons-nous contribuer à la purification des âmes du purgatoire ?
En vertu de la communion des saints, les fidèles qui sont encore en pèlerinage sur la terre peuvent aider les âmes du purgatoire, en offrant pour elles des prières de suffrage, en particulier le Sacrifice eucharistique, mais aussi des aumônes, des indulgences et des œuvres de pénitence.
220. En quoi consiste l’économie sacramentelle ?
L’économie sacramentelle consiste dans le fait de communiquer les fruits de la rédemption du Christ par la célébration des sacrements de l’Église, en tout premier lieu de l’Eucharistie, « jusqu’à ce qu’il revienne » (1 Co 11, 26).
222. Quelle est l’œuvre du Christ dans la liturgie ?
Dans la liturgie, le Christ signifie et accomplit principalement son Mystère pascal. En donnant l’Esprit Saint aux Apôtres, il leur a donné, ainsi qu’à leurs successeurs, le pouvoir de réaliser l’œuvre du salut par le Sacrifice eucharistique et par les sacrements, où il agit lui-même pour communiquer sa grâce aux fidèles de tous les temps et dans le monde entier.
224. Pourquoi les sacrements ? Combien y en a-t-il ?
Les sacrements sont des signes sensibles et efficaces de la grâce, institués par le Christ et confiés à l’Église, par lesquels nous est donnée la vie divine. Ils sont au nombre de sept : le Baptême, la Confirmation, l’Eucharistie, la Pénitence, l’Onction des malades, l’Ordre et le Mariage.
243. Qu’est-ce que la liturgie des Heures ?
La liturgie des Heures, prière publique et habituelle de l’Église, est la prière du Christ avec son Corps. Par elle, le Mystère du Christ, que nous célébrons dans l’Eucharistie, sanctifie et transfigure le temps de chaque jour. Elle se compose principalement de Psaumes et d’autres textes bibliques, ainsi que de lectures des Pères et des maîtres spirituels.
245. Que sont les édifices sacrés ?
Ils sont les maisons de Dieu, symbole de l’Église qui vit en tel lieu précis et symbole de la demeure céleste. Ce sont des lieux de prière dans lesquels l’Église célèbre surtout l’Eucharistie et adore le Christ, réellement présent dans le tabernacle.
250. Comment se distinguent les sacrements ?
On distingue : les sacrements de l’initiation chrétienne (Baptême, Confirmation et Eucharistie), les sacrements de la guérison (Pénitence et Onction des malades), les sacrements au service de la communion et de la mission (Ordre et Mariage).
251. Comment se réalise l’initiation chrétienne ?
Elle se réalise par les sacrements qui posent les fondements de la vie chrétienne. Renés par le Baptême, les fidèles sont fortifiés par la Confirmation et se nourrissent de l’Eucharistie.
254. Qui porte ces préfigurations à leur accomplissement ?
C’est Jésus Christ qui, au début de sa vie publique, se fait baptiser dans le Jourdain par Jean-Baptiste. Sur la croix, de son côté transpercé, jaillissent le sang et l’eau, signes du Baptême et de l’Eucharistie. Après sa Résurrection, il a confié aux Apôtres la mission suivante : « Allez, enseignez toutes les nations, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint- Esprit » (Mt 28, 19).
271. Qu’est-ce que l’Eucharistie ?
L’Eucharistie est le sacrifice même du Corps et du Sang du Seigneur Jésus, qu’il a instituée pour perpétuer au long des siècles jusqu’à son retour le sacrifice de la croix, confiant ainsi à son Église le mémorial de sa Mort et de sa Résurrection
L’Eucharistie est le signe de l’unité, le lien de la charité, le repas pascal, où l’on reçoit le Christ, où l’âme est comblée de grâce et où est donné le gage de la vie éternelle.
272. Quant le Christ a-t-il institué l’Eucharistie ?
Il l’a instituée le Jeudi saint, « la nuit même où il était livré » (1 Co 11, 23), alors qu’il célébrait la dernière Cène avec ses Apôtres.
273. Comment l’a-t-il instituée ?
Après avoir réuni ses Apôtres au Cénacle, Jésus prit le pain dans ses mains, le rompit et le leur donna, en disant : « Prenez, et mangez-en tous : ceci est mon corps livré pour vous ». Puis il prit dans ses mains la coupe remplie de vin et leur dit : « Prenez, et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l’Alliance nouvelle et éternelle, qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. Vous ferez cela, en mémoire de moi ».
274. Que représente l’Eucharistie dans la vie de l’Église ?
Elle est la source et le sommet de toute la vie chrétienne.
Dans l’Eucharistie culminent l’action sanctifiante de Dieu envers nous et le culte que nous lui rendons. L’Eucharistie renferme tout le bien spirituel de l’Église : le Christ lui-même, notre Pâque. La communion de la vie divine et l’unité du Peuple de Dieu sont exprimées et réalisées par l’Eucharistie. À travers la célébration eucharistique, nous nous unissons déjà à la liturgie du Ciel et nous anticipons la vie éternelle.
275. Comment désigne-t-on ce sacrement ?
La richesse insondable de ce sacrement se manifeste par différents noms, qui en traduisent les aspects particuliers. Les plus communs sont : Eucharistie, Sainte Messe, Cène du Seigneur, Fraction du pain, Célébration eucharistique, Mémorial de la passion, de la mort et de la résurrection du Seigneur, Saint Sacrifice, Sainte et Divine Liturgie, Saints Mystères, Saint- Sacrement de l’autel, Communion.
276. Quelle est la place de l’Eucharistie dans le plan divin du salut ?
Dans l’Ancienne Alliance, l’Eucharistie est préfigurée surtout par le repas pascal célébré chaque année par les Hébreux avec les pains azymes, en souvenir du départ précipité et libérateur de l’Égypte. Jésus l’a annoncée dans son enseignement et il l’a instituée en célébrant la dernière Cène avec ses Apôtres, au cours du repas pascal. Fidèle au commandement du Seigneur : «Vous ferez cela, en mémoire de moi » (1 Co 11, 24), l’Église a toujours célébré l’Eucharistie, surtout le dimanche, jour de la Résurrection de Jésus.
277. Comment se déroule la célébration de l’Eucharistie ?
Elle se déroule en deux grandes parties, qui forment un seul acte cultuel : la liturgie de la Parole, qui comprend la proclamation et l’écoute de la Parole de Dieu, et la liturgie eucharistique, qui comprend la présentation du pain et du vin, la prière ou anaphore comportant les paroles de la consécration, et la communion.
278. Qui est le ministre du sacrement de l’Eucharistie ?
C’est le prêtre (Évêque ou prêtre) validement ordonné, qui agit dans la Personne du Christ Tête et au nom de l’Église.
279. Quels sont éléments essentiels et nécessaires pour l’Eucharistie ?
Ce sont le pain de blé et le vin de la vigne.
280. En quel sens l’Eucharistie est-elle mémorial du sacrifice du Christ ?
L’Eucharistie est mémorial en ce sens qu’elle rend présent et actualise le sacrifice que le Christ a offert à son Père, une fois pour toutes, sur la croix, en faveur de l’humanité. Le caractère sacrificiel de l’Eucharistie se manifeste dans les paroles mêmes de l’institution : « Ceci est mon corps livré pour vous » et « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous » (Lc 22, 19-20). Le sacrifice de la croix et le sacrifice de l’Eucharistie sont un unique sacrifice. La victime et celui qui l’offre sont identiques. Seule la manière de l’offrir diffère. Le sacrifice est sanglant sur la croix, non sanglant dans l’Eucharistie.
281. De quelle manière l’Église participe-t-elle au sacrifice eucharistique ?
Dans l’Eucharistie, le sacrifice du Christ devient aussi le sacrifice des membres de son Corps. La vie des fidèles, leur louange, leur action, leur prière, leur travail, sont unis à ceux du Christ. En tant que sacrifice, l’Eucharistie est aussi offerte pour tous les fidèles, pour les vivants et les défunts, en réparation des péchés de tous les hommes, et pour obtenir de Dieu des bienfaits spirituels et temporels. De plus, l’Église du ciel est présente dans l’offrande du Christ.
282. Comment Jésus est-il présent dans l’Eucharistie ?
Jésus Christ est présent dans l’Eucharistie d’une façon unique et incomparable. Il est présent en effet de manière vraie, réelle, substantielle : avec son Corps et son Sang, avec son Âme et sa divinité. Dans l’Eucharistie, est donc présent de manière sacramentelle, c’est-à-dire sous les espèces du pain et du vin, le Christ tout entier, Dieu et homme.
283. Que signifie la transsubstantiation ?
La transsubstantiation signifie la conversion de toute la substance du pain en la substance du Corps du Christ et de toute la substance du vin en la substance de son Sang. Cette conversion se réalise au cours de la prière eucharistique, par l’efficacité de la parole du Christ et de l’action de l’Esprit Saint. Toutefois, les apparences sensibles du pain et du vin, c’est-à-dire les « espèces eucharistiques », demeurent inchangées.
284. La fraction du pain divise-t-elle le Christ ?
La fraction du pain ne divise pas le Christ. Il est tout entier et intégralement présent en chacune des espèces eucharistiques et en chacune de leurs parties.
285. Jusqu’à quand demeure la présence eucharistique du Christ ?
Elle demeure tant que subsistent les espèces eucharistiques.
286. Quelle sorte de culte est-il dû au sacrement de l’Eucharistie ?
C’est le culte de latrie, c’est-à-dire l’adoration réservée à Dieu seul, soit durant la célébration eucharistique, soit en dehors d’elle. L’Église conserve en effet avec le plus grand soin les hosties consacrées ; elle les porte aux malades et aux personnes qui sont dans l’impossibilité de participer à la Messe. Elle présente l’hostie à l’adoration solennelle des fidèles, la porte en procession, et elle invite à la visite fréquente et à l’adoration du Saint-Sacrement, conservé dans le tabernacle.
287. Pourquoi l’Eucharistie est-elle le banquet pascal ?
L’Eucharistie est le banquet pascal parce que le Christ, accomplissant sacramentellement sa pâque, nous donne son Corps et son Sang offerts en nourriture et en boisson. Il nous unit à lui et entre nous dans son sacrifice.
288. Que signifie l’autel ?
L’autel est le symbole du Christ lui-même, présent comme victime sacrificielle (autel–sacrifice de la croix) et comme nourriture céleste qui se donne à nous (autel–table eucharistique).
289. Quand l’Église fait-elle obligation de participer à la Messe ?
L’Église fait obligation aux fidèles de participer à la Messe tous les dimanches et aux fêtes de précepte, et elle recommande d’y participer aussi les autres jours.
290. Quand doit-on communier ?
L’Église recommande aux fidèles qui prennent part à la Messe de recevoir aussi, avec les dispositions voulues, la Communion, en en prescrivant l’obligation au moins à Pâques.
291. Qu’est-il exigé pour recevoir la Communion ?
Pour recevoir la Communion, il faut être pleinement incorporé à l’Église catholique et être en état de grâce, c’est-à-dire sans conscience d’avoir commis de péché mortel. Celui qui est conscient d’avoir commis un péché grave doit recevoir le sacrement de la Réconciliation avant d’accéder à la Communion.
Il importe aussi d’avoir un esprit de recueillement et de prière, d’observer le jeûne prescrit par l’Église et d’avoir des attitudes corporelles dignes (gestes, vêtements), comme marques de respect envers le Christ.
292. Quels sont les fruits de la Communion ?
La Communion fait grandir notre union au Christ et avec son Église. Elle maintient et renouvelle la vie de grâce reçue au Baptême et à la Confirmation, et elle accroît l’amour envers le prochain.
En nous fortifiant dans la charité, elle efface les péchés véniels et nous préserve, pour l’avenir, des péchés mortels.
293. Quand est-il possible d’administrer la Communion à d’autres chrétiens ?
Les ministres catholiques administrent licitement la Communion aux membres des Églises orientales qui ne sont pas en pleine communion avec l’Église catholique, mais qui la demandent de leur plein gré, avec les dispositions requises.
Quant aux membres des autres Communautés ecclésiales, les ministres catholiques administrent licitement la Communion aux fidèles qui, en raison d’une nécessité grave, la demandent de leur plein gré, qui sont bien disposés et qui manifestent la foi catholique à l’égard du sacrement.
294. Pourquoi l’Eucharistie est-elle « gage de la gloire à venir » ?
Parce que l’Eucharistie comble de toutes les grâces et bénédictions du Ciel, elle nous rend forts pour notre pèlerinage en cette vie et elle fait désirer la vie éternelle, nous unissant déjà au Christ assis à la droite du Père, à l’Église du ciel, à la bienheureuse Vierge Marie et à tous les saints.
« Dans l’Eucharistie, nous « rompons un même pain qui est remède d’immortalité, antidote pour ne pas mourir, mais pour vivre en Jésus Christ pour toujours » (saint Ignace d’Antioche).
320. Qu’est-ce que le Viatique ?
Le Viatique est l’Eucharistie reçue par ceux qui vont quitter cette vie terrestre et qui préparent leur passage vers la vie éternelle.
Reçue au moment de passer de ce monde au Père, la Communion au Corps et au Sang du Christ mort et ressuscité est semence de vie éternelle et puissance de résurrection.
328. Quel est l’effet de l’Ordination presbytérale ?
L’onction de l’Esprit Saint marque le prêtre d’un caractère spirituel indélébile ; elle le configure au Christ prêtre et le rend capable d’agir au nom du Christ Tête. Coopérateur de l’Ordre épiscopal, il est consacré pour annoncer l’Évangile, célébrer le culte divin, surtout l’Eucharistie, dont il tire la force pour son ministère, et pour être le pasteur des fidèles.
354. Quel rapport y a-t-il entre les sacrements et la mort du chrétien ?
Le chrétien qui meurt dans le Christ parvient, au terme de son existence terrestre, à la plénitude de la vie nouvelle commencée au Baptême, renforcée par la Confirmation et nourrie de l’Eucharistie, anticipation du banquet céleste. Le sens de la 107 mort chrétienne se manifeste à la lumière de la Mort et de la Résurrection du Christ, notre unique espérance. Le chrétien qui meurt dans le Christ Jésus part « pour habiter chez le Seigneur » (2 Co 5, 8).
432. Quels sont les préceptes de l’Église ?
Ce sont les suivants : 1) participer à la Messe le dimanche et les autres fêtes de précepte, et se libérer des travaux et des activités qui pourraient empêcher la sanctification de ces jours-là ; 2) confesser ses fautes en recevant le sacrement de la Réconciliation au moins une fois par an ; 3) recevoir le sacrement de l’Eucharistie au moins à Pâques ; 4) s’abstenir de manger de la viande et jeûner aux jours fixés pas l’Église ; 5) subvenir aux besoins matériels de l’Église, chacun selon ses possibilités.
453. Comment sanctifie-t-on le dimanche ?
Les chrétiens sanctifient le dimanche et les autres fêtes de précepte en participant à l’Eucharistie du Seigneur et en s’abstenant aussi des activités qui empêchent de rendre le culte à Dieu, qui troublent la joie propre au jour du Seigneur et la nécessaire détente de l’esprit et du corps. Peuvent être accomplies ce jour-là les activités liées aux nécessités familiales ou aux services de grande utilité sociale, à condition qu’elles ne constituent pas des habitudes préjudiciables à la sanctification du dimanche, ni à la vie de famille ou à la santé.
567. Quels sont les moments les plus indiqués pour la prière?
Tous les moments sont favorables à la prière. Mais l’Église propose aux fidèles des rythmes destinés à nourrir la prière continuelle : prières du matin et du soir, avant et après les repas, liturgie des Heures, Eucharistie dominicale, chapelet, fêtes de l’année liturgique.
« Il faut se souvenir de Dieu plus souvent qu’on ne respire » (saint Grégoire de Nazianze).


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