1. Quel est le dessein de Dieu sur l’homme?
Infiniment parfait et bienheureux en Lui-même, Dieu, dans un dessein de pure bonté, a librement créé l’homme pour le rendre participant de sa vie bienheureuse. Lorsque les temps furent accomplis, Dieu le Père a envoyé son Fils comme Rédempteur et Sauveur des hommes tombés dans le péché, pour les appeler dans son Église et pour leur donner d’être ses fils adoptifs par l’action de l’Esprit Saint et les héritiers de son éternité bienheureuse.
9. Quelle est l’étape dernière et définitive de la révélation de Dieu?
Cette étape s’est accomplie par le Verbe incarné, Jésus Christ, médiateur et plénitude de la révélation. Parce qu’il est le Fils unique de Dieu fait homme, il est la Parole parfaite et définitive du Père. Avec l’envoi du Fils et le don de l’Esprit Saint, la Révélation est désormais pleinement accomplie, même si la foi de l’Église devra en saisir graduellement toute la portée au cours des siècles.
«Dès lors qu’Il nous a donné son Fils, qui est sa Parole unique et définitive, Dieu nous a tout dit en une seule fois dans cette Parole et il n’a plus rien à dire» (saint Jean de la Croix)
14. Quel rapport existe-t-il entre la Tradition et la Sainte Écriture?
La Tradition et la Sainte Écriture sont reliées et communiquent étroitement entre elles. En effet, l’une et l’autre rendent le mystère du Christ présent et fécond dans l’Église, et elles jaillissent d’une source divine identique. Elles constituent un seul dépôt sacré de la foi, où l’Église puise sa certitude concernant tout ce qui est révélé.
15. À qui est confié le dépôt de la foi?
Depuis les Apôtres, le dépôt de la foi est confié à l’ensemble de l’Église. Avec le sens surnaturel de la foi, le peuple de Dieu tout entier, assisté de l’Esprit Saint et guidé par le Magistère de l’Église, accueille la Révélation divine, la comprend toujours plus profondément et s’attache à la vivre.
24. Quelle est la fonction de la Sainte Écriture dans la vie de l’Église?
La Sainte Écriture donne soutien et vigueur à la vie de l’Église. Pour les fils de l’Église, elle est solidité de la foi, nourriture et source de vie spirituelle. Elle est l’âme de la théologie et de la prédication pastorale. Le Psalmiste dit qu’elle est «la lumière de mes pas et la lampe de ma route» (Ps 118 [119], 105). C’est pourquoi l’Église exhorte à la lecture fréquente de la Sainte Écriture, car «ignorer les Écritures, c’est ignorer le Christ» (saint Jérôme).
30. Pourquoi la foi est-elle un acte personnel et en même temps ecclésial?
La foi est un acte personnel, parce qu’elle est la libre réponse de l’homme à Dieu qui se révèle. Mais elle est en même temps un acte ecclésial qui s’exprime dans la confession de foi: «Nous croyons». En effet, c’est l’Église qui croit. De cette manière, avec la grâce de l’Esprit Saint, elle précède, elle engendre et elle nourrit la foi de chacun. C’est pourquoi l’Église est Mère et Maîtresse.
«Nul ne peut avoir Dieu pour Père qui n’a pas l’Église pour Mère» (saint Cyprien).
32. De quelle manière la foi de l’Église est-elle unique?
Bien que formée de personnes différentes par la langue, la culture et les coutumes, l’Église professe d’une voix unanime l’unique foi, reçue d’un seul Seigneur et transmise par l’unique Tradition apostolique. Elle professe un seul Dieu – Père, Fils et Esprit Saint – et elle enseigne une seule voie de salut. Aussi, croyons-nous, d’un seul cœur et d’une seule âme, ce qui est contenu dans la Parole de Dieu, transmise ou écrite, et ce que l’Église présente comme divinement révélé.
48. Comment l’Église exprime-t-elle sa foi trinitaire ?
L’Église exprime sa foi trinitaire en confessant un seul Dieu en trois Personnes : Père, Fils et Esprit Saint. Les trois Personnes divines sont un seul Dieu, parce que chacune d’elles est identique à la plénitude de l’unique et indivisible nature divine.
Elles sont réellement distinctes entre elles par les relations qui les mettent en rapport les unes avec les autres. Le Père engendre le Fils, le Fils est engendré par le Père, le Saint-Esprit procède du Père et du Fils.
61. Comment les anges sont-ils présents à la vie de l’Église ?
L’Église s’unit aux anges pour adorer Dieu ; elle invoque leur assistance et, dans sa liturgie, elle célèbre la mémoire de certains d’entre eux.
« Chaque fidèle a à ses côtés un ange comme protecteur et pasteur pour le conduire à la vie » (saint Basile le grand).
109. Dans le Royaume, quelle autorité confère le Christ à ses Apôtres ?
Jésus choisit les Douze, futurs témoins de sa Résurrection.
Il les fait participer à sa mission et à son autorité pour enseigner, pour pardonner les péchés, pour édifier et pour gouverner l’Église. Dans ce collège, Pierre reçoit « les clefs du Royaume » (Mt 16, 19) et occupe la première place, avec la 46 mission de garder la foi dans son intégrité et de confirmer ses frères.
133. Comment le Seigneur Jésus règne-t-il aujourd’hui ?
Seigneur du monde et de l’histoire, Chef de son Église, le Christ glorieux demeure mystérieusement sur la terre, où son Royaume est déjà présent en germe et en commencement dans l’Église. Un jour, il reviendra dans la gloire, mais nous n’en connaissons pas l’heure. C’est pourquoi nous vivons en veillant dans la prière : «Viens, Seigneur » (Ap 22, 20).
137. Pourquoi les missions du Fils et de l’Esprit sont-elles inséparables ?
Dans la Trinité indivisible, le Fils et l’Esprit sont distincts, mais inséparables. En effet, du commencement à la fin des temps, quand le Père envoie son Fils, il envoie aussi son Esprit, qui nous unit au Christ par la foi, afin que nous puissions, comme fils adoptifs, appeler Dieu « Père » (Rm 8, 15). L’Esprit est invisible, mais nous le connaissons par son action, lorsqu’il nous révèle le Verbe et qu’il agit dans l’Église.
143. Quel rapport y a-t-il entre l’Esprit et le Christ Jésus dans sa mission terrestre ?
Depuis son Incarnation, le Fils de Dieu est consacré Messie dans son humanité, par l’onction de l’Esprit. Il révèle l’Esprit dans son enseignement, accomplissant la promesse faite aux Pères, et il le communique à l’Église naissante en soufflant sur les Apôtres après la Résurrection.
144. Qu’est-il arrivé à la Pentecôte ?
Cinquante jours après sa Résurrection, à la Pentecôte, Jésus Christ glorifié a répandu l’Esprit à profusion et il l’a manifesté comme Personne divine, de sorte que la Trinité Sainte est pleinement révélée. La mission du Christ et de l’Esprit devient la mission de l’Église, envoyée pour annoncer et pour répandre le mystère de la communion trinitaire.
« Nous avons vu la vraie lumière, nous avons reçu l’Esprit céleste, nous avons trouvé la vraie foi : nous adorons la Trinité indivisible, car c’est elle qui nous a sauvés » (Liturgie byzantine, tropaire de la Pentecôte).
145. Quelle est l’action de l’Esprit dans l’Église ?
L’Esprit édifie, anime et sanctifie l’Église. Esprit d’amour, il restaure chez les baptisés la ressemblance divine perdue à cause du péché et il les fait vivre dans le Christ de la Vie même de la Sainte Trinité. Il les envoie témoigner de la Vérité du Christ et il les établit dans leurs fonctions réciproques, afin que tous portent « le fruit de l’Esprit » (Ga 5, 22).
147. Que signifie le mot Église ?
Il désigne le peuple que Dieu convoque et rassemble de tous les confins de la terre, pour constituer l’assemblée de ceux qui, par la foi et par le Baptême, deviennent fils de Dieu, membres du Christ et temple de l’Esprit Saint.
148. Dans la Bible, quels sont les autres noms et images qui désignent l’Église ?
Dans la Sainte Écriture, nous trouvons de nombreuses images qui mettent en évidence les différents aspects du mystère de l’Église. L’Ancien Testament privilégie les images liées au peuple de Dieu ; le Nouveau Testament celles se rattachant au Christ comme Tête de ce peuple, qui est son Corps ; elles sont tirées de la vie pastorale (bergerie, troupeau, brebis), de la vie rurale (champ, olivier, vigne), de l’habitat (demeure, pierre, temple), de la famille (épouse, mère, famille).
149. Quel est le commencement et l’achèvement de l’Église ?
L’Église a son commencement et son achèvement dans le dessein éternel de Dieu. Elle a été préparée dans l’Ancienne Alliance par l’élection d’Israël, signe du rassemblement futur de toutes les nations. Fondée sur la parole et sur l’action de Jésus Christ, elle s’est accomplie surtout par sa mort rédemptrice et sa résurrection. Elle s’est manifestée ensuite comme mystère de salut par l’effusion de l’Esprit Saint à la Pentecôte.
Elle aura son achèvement à la fin des temps comme assemblée céleste de tous les rachetés.
150. Quelle est la mission de l’Église ?
La mission de l’Église est d’annoncer et d’instaurer au milieu de toutes les nations le Royaume de Dieu inauguré par Jésus Christ. Elle constitue sur la terre le germe et le commencement de ce Royaume du salut.
151. En quel sens l’Église est-elle Mystère ?
L’Église est mystère parce que, dans sa réalité visible, elle représente et accomplit une réalité spirituelle, divine, qui se perçoit uniquement avec les yeux de la foi.
152. Que signifie pour l’Église être sacrement universel du salut ?
Cela signifie qu’elle est signe et instrument de la réconciliation et de la communion de toute l’humanité avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain.
153. Pourquoi l’Église est-elle le peuple de Dieu ?
L’Église est le peuple de Dieu parce qu’il a plu à Dieu de sanctifier et de sauver les hommes non pas séparément, mais en les constituant en un seul peuple, rassemblé dans l’unité du Père, du Fils et de l’Esprit Saint.
154. Quelles sont les caractéristiques du peuple de Dieu ?
Ce peuple, dont on devient membre par la foi au Christ et par le Baptême, a pour origine Dieu le Père, pour Chef Jésus Christ, pour condition la dignité et la liberté des fils de Dieu, pour loi, le commandement nouveau de l’amour, pour mission d’être le sel de la terre et la lumière du monde, pour fin le Royaume de Dieu, déjà commencé sur la terre.
155. En quel sens le peuple de Dieu prend-il part aux trois fonctions du Christ, sacerdotale, prophétique et royale ?
Le peuple de Dieu prend part à la fonction sacerdotale du Christ parce que les baptisés sont consacrés par l’Esprit Saint pour offrir des sacrifices spirituels. Il participe à sa fonction prophétique parce que, grâce au sens surnaturel de la foi, il s’attache de manière indéfectible à la foi, il en approfondit l’intelligence et il en devient témoin. Il participe à sa fonction royale par le service, imitant le Christ Jésus, roi de l’univers, qui s’est fait serviteur de tous, surtout des pauvres et de ceux qui souffrent.
156. De quelle manière l’Église est-elle corps du Christ ?
Par l’Esprit Saint, le Christ, mort et ressuscité, unit intimement à lui-même ses fidèles. Ainsi, ceux qui croient au Christ, parce qu’ils sont étroitement unis à lui, surtout dans l’Eucharistie, sont unis entre eux par la charité, formant un seul corps, l’Église, dont l’unité se réalise dans la diversité des membres et des fonctions.
157. Qui est la tête de ce corps ?
Le Christ « est la Tête du corps, c’est-à-dire de l’Église » (Col 1, 18). L’Église vit de lui, en lui et par lui. Le Christ et l’Église forment le « Christ total » (saint Augustin). « Tête et membres, une seule et même personne mystique pour ainsi dire » (saint Thomas d’Aquin).
158. Pourquoi dit-on de l’Église qu’elle est l’épouse du Christ ?
Parce que le Seigneur lui-même s’est défini comme l’« Époux » (Mc 2, 19) qui a aimé l’Église, qui s’est lié à elle par une Alliance éternelle. Il s’est livré pour elle, afin de la purifier par son sang, de la « rendre sainte » (Ep 5, 26) et d’en faire la mère féconde de tous les fils de Dieu. Si le terme de « corps » fait apparaître l’unité de la « tête » et des membres, le terme « épouse » met en relief la distinction des deux dans une relation personnelle.
159. Pourquoi dit-on de l’Église qu’elle est le temple de l’Esprit Saint ?
Parce que le Saint-Esprit réside dans le corps qui est l’Église, dans sa Tête et dans ses membres ; en outre, il édifie l’Église dans la charité, par la Parole de Dieu, les sacrements, les vertus et les charismes.
« Ce que notre esprit, je veux dire notre âme, est à nos membres, l’Esprit Saint l’est aux membres du Christ, au Corps du Christ, je veux dire l’Église (saint Augustin).
160. Les charismes, que sont-ils ?
Les charismes sont des dons particuliers de l’Esprit Saint impartis aux personnes pour le bien des hommes, pour les nécessités du monde et spécialement pour l’édification de l’Église. C’est au Magistère de l’Église qu’il revient de les discerner.
161. Pourquoi l’Église est-elle une ?
L’Église est une, parce qu’elle a comme origine et comme modèle l’unité d’un seul Dieu, dans la Trinité des Personnes ; comme fondateur et comme tête, Jésus Christ, qui rassemble tous les peuples dans l’unité d’un seul corps ; comme âme, 57 l’Esprit Saint, qui unit tous les fidèles dans la communion dans le Christ. Elle a une seule foi, une seule vie sacramentelle, une seule succession apostolique, une espérance commune et la même charité.
162. Où subsiste l’unique Église du Christ ?
Comme société constituée et organisée dans le monde, l’unique Église du Christ subsiste (subsistit in) dans l’Église catholique, gouvernée par le successeur de Pierre et par les Évêques en communion avec lui. C’est seulement par elle que l’on peut atteindre la plénitude des moyens de salut, car le Seigneur a confié tous les biens de la Nouvelle Alliance au seul collège apostolique, dont la tête est Pierre.
163. Comment considérer les chrétiens non catholiques ?
Dans les Églises et Communautés ecclésiales, qui se sont séparées de la pleine communion de l’Église catholique, se rencontrent de nombreux éléments de sanctification et de vérité. Tous ces éléments de bien proviennent du Christ et tendent vers l’unité catholique. Les membres de ces Églises et Communautés sont incorporés au Christ par le Baptême ; nous les reconnaissons donc comme des frères.
164. Comment s’engager en faveur de l’unité des chrétiens ?
Le désir de rétablir l’union entre tous les chrétiens est un don du Christ et un appel de l’Esprit Saint. Il concerne toute l’Église et il s’accomplit par la conversion du cœur, la prière, la connaissance fraternelle réciproque, le dialogue théologique.
165. En quel sens l’Église est-elle sainte ?
L’Église est sainte parce que le Dieu très saint en est l’auteur. Le Christ s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier et de la rendre sanctifiante. L’Esprit Saint la vivifie par la charité. En elle réside la plénitude des moyens du salut. La sainteté est la vocation de chacun de ses membres et le but de toute son action. L’Église compte en son sein la Vierge Marie et d’innombrables saints, qui sont ses modèles et ses intercesseurs. La sainteté de l’Église est la source de la sanctification pour ses fils, qui, sur la terre, se reconnaissent tous pécheurs et qui ont toujours besoin de se convertir et de se purifier.
166. Pourquoi l’Église est-elle appelée catholique ?
L’Église est catholique, c’est-à-dire universelle, parce que le Christ est présent en elle. « Là où est le Christ Jésus, là est l’Église catholique » (saint Ignace d’Antioche). Elle annonce la totalité et l’intégralité de la foi. Elle contient et elle administre la plénitude des moyens du salut. Elle est envoyée en mission à toutes les nations, à toutes les époques et à quelque culture qu’elles appartiennent.
167. Une Église particulière est-elle catholique ?
Est catholique toute Église particulière (c’est-à-dire un diocèse ou une éparchie) formée par la communauté des chrétiens qui sont en communion dans la foi et dans les sacrements avec leur Évêque ordonné dans la succession apostolique et avec l’Église de Rome, qui « préside à la charité » (saint Ignace d’Antioche).
168. Qui fait partie de l’Église catholique ?
Tous les hommes, sous diverses formes, appartiennent ou sont ordonnés à l’unité catholique du peuple de Dieu. Est pleinement incorporé à l’Église catholique celui qui, ayant l’Esprit du Christ, est uni à elle par les liens de la profession de foi, des sacrements, du gouvernement ecclésiastique et de la communion.
Les baptisés qui ne réalisent pas pleinement cette unité catholique sont dans une certaine communion, bien qu’imparfaite, avec l’Église catholique.
169. Quel est le rapport de l’Église catholique avec le peuple juif ?
L’Église catholique reconnaît son rapport avec le peuple juif dans le fait que Dieu a élu ce dernier, avant tous les autres, pour accueillir sa Parole. C’est au peuple juif qu’appartiennent « l’adoption des fils, la gloire, les alliances, la loi, le culte, les promesses de Dieu ; ils ont les patriarches, et c’est de leur race que le Christ est né selon la chair » (Rm 9,4.5). À la différence des autres religions non chrétiennes, la foi juive est déjà réponse à la Révélation du Dieu de l’Ancienne Alliance.
170. Quel lien existe-t-il entre l’Église catholique et les religions non chrétiennes ?
C’est un lien issu avant tout de l’origine et de la fin communes de tout le genre humain. L’Église catholique reconnaît que ce qu’il y a de bon et de vrai dans les autres religions vient 59 de Dieu. C’est un rayon de sa vérité. Cela peut disposer à l’accueil de l’Évangile et pousser à l’unité de l’humanité dans l’Église du Christ.
171. Que signifie l’affirmation « Hors de l’Église pas de salut » ?
Cela signifie que tout salut vient du Christ-Tête par l’intermédiaire de l’Église, qui est son Corps. Ne peuvent donc pas être sauvés ceux qui, sachant l’Église fondée par le Christ et nécessaire au salut, ne veulent pas y entrer, ni y persévérer.
D’autre part, grâce au Christ et à son Église, peuvent parvenir au salut éternel ceux qui, sans faute de leur part, ignorent l’Évangile du Christ et son Église, mais recherchent Dieu sincèrement et, sous l’influence de la grâce, s’efforcent de faire sa volonté, reconnue à travers ce que leur dicte leur conscience.
172. Pourquoi l’Église doit-elle annoncer l’Évangile au monde entier ?
Parce que le Christ l’a commandé : « Allez et enseignez toutes les nations, baptisant au nom de Père, et du Fils, et du Saint- Esprit » (Mt 28, 19). Ce commandement missionnaire du Seigneur a sa source dans l’amour éternel de Dieu, qui a envoyé son Fils et son Esprit parce qu’« il veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Tm 2, 4).
173. Comment l’Église est-elle missionnaire ?
Guidée par l’Esprit Saint, l’Église poursuit tout au long de l’histoire la mission du Christ lui-même. Les chrétiens doivent donc annoncer à tous la Bonne Nouvelle apportée par le Christ, en suivant le même chemin que lui, en étant prêts également au sacrifice jusqu’au martyre.
174. Pourquoi l’Église est-elle apostolique ?
L’Église est apostolique par son origine, parce qu’elle a « pour fondations les Apôtres » (Ep 2, 20) ; par son enseignement, qui est celui des Apôtres ; par sa structure, parce qu’elle est édifiée, sanctifiée et gouvernée, jusqu’au retour du Christ, par les Apôtres, grâce à leurs successeurs, les Évêques en communion avec le successeur de Pierre.
175. En quoi consiste la mission des Apôtres ?
Le mot Apôtre signifie envoyé. Jésus, l’Envoyé du Père, appela à lui les Douze, choisis parmi ses disciples, et il les institua ses Apôtres, faisant d’eux les témoins de sa résurrection et les fondements de son Église. Il leur donna mandat de poursuivre sa mission, leur disant : « Comme mon Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jn 20, 21), et il leur promit d’être avec eux jusqu’à la fin du monde.
176. Qu’est-ce que la succession apostolique ?
La succession apostolique est la transmission, par le sacrement de l’Ordre, de la mission et de l’autorité des Apôtres à leurs successeurs, les Évêques. Par cette transmission, l’Église demeure en communion de foi et de vie avec son origine, tandis qu’au long des siècles, elle exerce son apostolat par la diffusion du Royaume du Christ sur la terre.
177. Qui sont les fidèles ?
Les fidèles sont ceux qui, incorporés au Christ par le Baptême, sont établis membres du peuple de Dieu. Rendus participants, selon leur condition propre, aux fonctions sacerdotale, prophétique et royale du Christ, ils sont appelés à exercer la mission confiée par Dieu à l’Église. Entre eux, demeure une véritable égalité en raison de leur dignité de fils de Dieu.
178. Comment le peuple de Dieu est-il composé ?
Dans l’Église, par institution divine, il y a les ministres sacrés, qui ont reçu le sacrement de l’Ordre et qui forment la hiérarchie de l’Église. Les autres sont appelés laïcs. Des uns et des autres sont issus des fidèles qui se consacrent à Dieu de façon particulière par la profession des conseils évangéliques : la chasteté dans le célibat, la pauvreté et l’obéissance.
179. Pourquoi le Christ a-t-il institué la hiérarchie ecclésiastique ?
Le Christ a institué la hiérarchie ecclésiastique en vue de la mission de paître le peuple de Dieu en son nom ; et c’est pourquoi il lui a donné l’autorité. La hiérarchie est composée des ministres sacrés : Évêques, prêtres, diacres. Par le sacrement de l’Ordre, les Évêques et les prêtres agissent, dans l’exercice de leur ministère, au nom et dans la personne du Christ-Tête. Les diacres servent le peuple de Dieu dans la diaconie (service) de la parole, de la liturgie et de la charité.
180. Comme se réalise la dimension collégiale du ministère ecclésial ?
À l’exemple des douze Apôtres, choisis et envoyés ensemble par le Christ, l’union des membres de la hiérarchie ecclésiastique est au service de la communion de tous les fidèles. Tout Évêque exerce son ministère comme membre du collège épiscopal, en communion avec le Pape, ayant avec lui à prendre part à la sollicitude de l’Église universelle. Les prêtres exercent leur ministère au sein du presbytérium de l’Église particulière en communion avec l’Évêque et sous son autorité.
181. Pourquoi le ministère ecclésial a-t-il aussi un caractère personnel ?
Le ministère ecclésial a aussi un caractère personnel, parce que, en vertu du sacrement de l’Ordre, chacun est responsable devant le Christ, qui l’a personnellement appelé en lui confiant une mission.
182. Quelle est la mission du Pape ?
Le Pape, Évêque de Rome et successeur de saint Pierre, est principe perpétuel et visible, et fondement de l’unité de l’Église. Il est le vicaire du Christ, la Tête du collège des Évêques et le pasteur de toute l’Église, sur laquelle il a, par institution divine, un pouvoir plénier, suprême, immédiat et universel.
183. Quelle est la charge du Collège des Évêques ?
Le Collège des Évêques, en communion avec le Pape et jamais sans lui, exerce aussi sur l’Église un pouvoir suprême et plénier.
184. Comment les Évêques exercent-ils leur mission d’enseigner ?
En communion avec le Pape, les Évêques ont le devoir d’annoncer l’Évangile à tous, fidèlement et avec autorité. Ils sont les témoins authentiques de la foi apostolique, revêtus de l’autorité du Christ. Grâce au sens surnaturel de la foi, le Peuple de Dieu, guidé par le Magistère vivant de l’Église, adhère indéfectiblement à la foi.
185. Quand s’exerce l’infaillibilité du Magistère ?
L’infaillibilité s’exerce quand le Souverain Pontife, en vertu de son autorité de suprême Pasteur de l’Église, ou le Collège des Évêques en communion avec le Pape, surtout lorsqu’ils sont rassemblés en Concile œcuménique, déclarent par un acte définitif une doctrine relative à la foi ou à la morale, ou encore quand le Pape et les Évêques, dans leur magistère ordinaire, sont unanimes à déclarer une doctrine comme définitive. À cet enseignement, tout fidèle doit adhérer dans l’obéissance de la foi.
186. Comment les Évêques exercent-ils leur ministère de sanctification ?
Les Évêques sanctifient l’Église en dispensant la grâce du Christ par le ministère de la Parole et des sacrements, en particulier l’Eucharistie, et aussi par la prière, tout comme par leur exemple et leur travail.
187. Comment les Évêques exercent-ils leur fonction de gouvernement ?
En tant que membre du collège épiscopal, tout Évêque porte de manière collégiale la sollicitude de toutes les Églises particulières et de l’Église entière, en union avec les autres Évêques unis au pape. L’Évêque à qui est confiée une Église particulière la gouverne avec l’autorité du pouvoir sacré qui lui est propre, ordinaire et immédiat, pouvoir exercé au nom du Christ, le Bon Pasteur, en communion avec toute l’Église et sous la conduite du successeur de Pierre.
188. Quelle est la vocation des fidèles laïcs ?
Les fidèles laïcs ont pour vocation propre de rechercher le Royaume de Dieu, en éclairant et en gérant les réalités temporelles selon Dieu. Ils réalisent ainsi l’appel à la sainteté et à l’apostolat, adressé à tous les baptisés.
189. Comment les fidèles laïcs participent-ils à la fonction sacerdotale du Christ ?
Ils y participent en offrant – comme sacrifice spirituel « offert à Dieu par Jésus Christ » (1 P 2, 5), par-dessus tout dans l’Eucharistie – leur propre vie, avec leurs actions, leurs prières et leurs engagements apostoliques, leur vie de famille et leur travail quotidien, les difficultés de la vie supportées en patience et les moments de détente corporelle et spirituelle. De cette manière, les laïcs qui s’engagent pour le Christ et qui sont consacrés par l’Esprit Saint offrent eux aussi à Dieu le monde lui-même.
190. Comment prennent-ils part à sa fonction prophétique ?
Ils y participent en accueillant toujours plus dans la foi la Parole du Christ et en l’annonçant au monde par le témoignage de leur vie, ainsi que par la parole, l’action évangélisatrice et la catéchèse. Une telle action évangélisatrice acquiert une efficacité particulière du fait qu’elle s’accomplit dans les conditions ordinaires de la vie dans le monde.
191. Comment participent-ils à sa fonction royale ?
Les laïcs participent à la fonction royale du Christ en ayant reçu de lui le pouvoir de vaincre le péché, en eux-mêmes et dans le monde, par le renoncement personnel et par la sainteté de leur vie. Ils exercent divers ministères au service de la communauté et ils imprègnent de valeur morale les activités temporelles de l’homme et les institutions de la société.
192. Qu’est-ce que la vie consacrée ?
C’est un état de vie reconnu par l’Église. Il est une réponse libre à un appel particulier du Christ, dans lequel les personnes consacrées se donnent totalement à Dieu et tendent à la perfection de la charité sous la motion de l’Esprit Saint. Cette consécration se caractérise par la pratique des conseils évangéliques.
193. Que procure la vie consacrée à la mission de l’Église ?
La vie consacrée participe à la mission de l’Église par un don total de soi au Christ et à ses frères, témoignant de l’espérance du Royaume des cieux.
195. Que signifie encore la communion des saints ?
Elle désigne également la communion entre les personnes saintes (sancti), à savoir entre ceux qui, par la grâce, sont unis au Christ mort et ressuscité. Les uns sont en pèlerinage sur la terre, d’autres, ayant quitté cette vie, achèvent leur purification, soutenus aussi par nos prières, d’autres enfin jouissent déjà de la gloire de Dieu et intercèdent pour nous. Tous ensemble, ils forment dans le Christ une unique famille, l’Église, à la louange et à la gloire de la Trinité.
196. En quel sens la Bienheureuse Vierge Marie est-elle Mère de l’Église ?
La bienheureuse Vierge Marie est Mère de l’Église dans l’ordre de la grâce parce qu’elle a donné naissance à Jésus, le Fils de Dieu, Tête de son Corps qui est l’Église. En mourant sur la croix, Jésus l’a donnée comme mère à son disciple, par ces mots : «Voici ta mère » (Jn 19, 27).
197. Comment la Vierge Marie aide-t-elle l’Église ?
Après l’ascension de son Fils, la Vierge Marie a aidé, par ses prières, les débuts de l’Église et, même après son assomption au ciel, elle continue d’intercéder pour ses enfants, d’être pour tous un modèle de foi et de charité, et d’exercer sur eux une influence salutaire, qui vient de la surabondance des mérites du Christ. Les fidèles voient en elle une icône et une anticipation de la résurrection qui les attend, et ils l’invoquent sous les titres d’avocate, d’auxiliatrice, de secours, de médiatrice.
200. Comment les péchés sont-ils remis ?
Le premier et le principal sacrement pour le pardon des péchés est le Baptême. Pour les péchés commis après le Baptême, le Christ a institué le sacrement de la Réconciliation ou de la Pénitence, par lequel le baptisé est réconcilié avec Dieu et avec l’Église.
201. Pourquoi l’Église a-t-elle le pouvoir de pardonner les péchés ?
L’Église a la mission et le pouvoir de pardonner les péchés, parce que c’est le Christ lui-même qui les lui a conférés : « Recevez l’Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus » (Jn 20, 22-23).
209. Qu’entend-on par « ciel » ?
On entend par « ciel » l’état de bonheur suprême et définitif.
Ceux qui meurent dans la grâce de Dieu et qui n’ont besoin d’aucune purification ultérieure sont réunis autour de Jésus et de Marie, des anges et des saints. Ils forment ainsi l’Église du ciel, où ils voient Dieu « face à face » (1 Co 13, 12) ; ils vivent en communion d’amour avec la Sainte Trinité et ils intercèdent pour nous.
« La vie subsistante et vraie, c’est le Père qui, par le Fils et l’Esprit Saint, déverse sur tous sans exception les dons célestes. Grâce à sa miséricorde, nous aussi, hommes, nous avons reçu la promesse indéfectible de la vie éternelle » (saint Cyrille de Jérusalem).
217. Que signifie le mot amen, qui conclut notre profession de foi ?
Le mot juif amen qui conclut aussi le dernier livre de l’Écriture Sainte, ainsi que certaines prières du Nouveau Testament et les prières liturgiques de l’Église, signifie notre « oui » confiant et total à ce que nous avons professé de croire, nous confiant entièrement à celui qui est l’«Amen» définitif (Ap 3, 14), le Christ Seigneur.
218. Qu’est-ce que la Liturgie ?
La Liturgie est la célébration du Mystère du Christ, en particulier de son Mystère pascal. Dans la liturgie, par l’intermédiaire de l’exercice de la fonction sacerdotale de Jésus Christ, est signifiée et réalisée, par des signes, la sanctification des hommes. Le Corps mystique du Christ, à savoir la tête et les membres, exerce le culte public qui est dû à Dieu.
219. Quelle est la place de la Liturgie dans la vie de l’Église ?
Action sacrée par excellence, la liturgie constitue le sommet vers lequel tend l’action de l’Église et en même temps la source d’où provient sa force de vie. Par la liturgie, le Christ continue dans son Église, avec elle et par elle l’œuvre de notre rédemption.
220. En quoi consiste l’économie sacramentelle ?
L’économie sacramentelle consiste dans le fait de communiquer les fruits de la rédemption du Christ par la célébration des sacrements de l’Église, en tout premier lieu de l’Eucharistie, « jusqu’à ce qu’il revienne » (1 Co 11, 26).
223. Dans la liturgie, comment le Saint-Esprit agit-il par rapport à l’Église ?
Dans la liturgie s’opère la coopération la plus étroite de l’Esprit Saint et de l’Église. L’Esprit Saint prépare l’Église à rencontrer son Seigneur. Il rappelle le Christ à la foi de l’assemblée et le lui manifeste. Il rend présent et actualise le mystère du Christ ; il unit l’Église à la vie et à la mission du Christ, et il fait fructifier en elle le don de la communion.
224. Pourquoi les sacrements ? Combien y en a-t-il ?
Les sacrements sont des signes sensibles et efficaces de la grâce, institués par le Christ et confiés à l’Église, par lesquels nous est donnée la vie divine. Ils sont au nombre de sept : le Baptême, la Confirmation, l’Eucharistie, la Pénitence, l’Onction des malades, l’Ordre et le Mariage.
226. Quel est le lien des sacrements avec l’Église ?
Le Christ a confié les sacrements à son Église. Ils sont « de l’Église » en un double sens : ils sont « par l’Église », parce qu’ils sont action de l’Église, qui est le sacrement de l’action du Christ ; ils sont « pour l’Église », en ce sens qu’ils édifient l’Église.
230. Pourquoi les sacrements sont-ils nécessaires au salut ?
Même s’ils ne sont pas tous donnés à chaque croyant, les sacrements sont nécessaires à ceux qui croient au Christ, parce qu’ils confèrent les grâces sacramentelles, le pardon des péchés, l’adoption comme fils de Dieu, la conformation au Christ Seigneur et l’appartenance à l’Église. L’Esprit Saint guérit et transforme ceux qui les reçoivent.
231. Qu’est-ce que la grâce sacramentelle ?
La grâce sacramentelle est la grâce de l’Esprit Saint, donnée par le Christ et propre à chaque sacrement. Cette grâce aide le fidèle sur le chemin de la sainteté ; elle aide aussi l’Église à croître dans la charité et dans son témoignage.
233. Qui agit dans la liturgie ?
Dans la liturgie, c’est le Christ total (« Christus Totus »), Tête et Corps, qui agit. En tant que Souverain Prêtre, il célèbre avec son Corps, qui est l’Église du ciel et de la terre.
235. Comment l’Église de la terre célèbre-t-elle la liturgie ?
L’Église sur la terre célèbre la liturgie en tant que peuple sacerdotal, au sein duquel chacun agit selon sa fonction propre, dans l’unité de l’Esprit Saint. Les baptisés s’offrent en sacrifice spirituel, les ministres ordonnés célèbrent selon l’Ordre qu’ils ont reçu pour le service de tous les membres de l’Église ; Évêques et prêtres agissent dans la personne du Christ Tête.
242. Quel est le rôle de l’année liturgique ?
Au cours de l’année liturgique, l’Église célèbre la totalité du Mystère du Christ, de son Incarnation jusqu’à son retour dans la gloire. Certains jours, l’Église vénère avec une affection spéciale la bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu, et elle fait aussi mémoire des saints, qui ont vécu pour le Christ, qui ont souffert avec lui et qui sont avec lui dans la gloire.
243. Qu’est-ce que la liturgie des Heures ?
La liturgie des Heures, prière publique et habituelle de l’Église, est la prière du Christ avec son Corps. Par elle, le Mystère du Christ, que nous célébrons dans l’Eucharistie, sanctifie et transfigure le temps de chaque jour. Elle se compose principalement de Psaumes et d’autres textes bibliques, ainsi que de lectures des Pères et des maîtres spirituels.
244. L’Église a-t-elle besoin de lieux pour célébrer la liturgie ?
Le culte « en esprit et en vérité » (Jn 4, 24) de la Nouvelle Alliance n’est lié à aucun lieu en particulier, car le Christ est le véritable temple de Dieu, grâce auquel les chrétiens et l’Église entière deviennent, sous l’action de l’Esprit Saint, temples du Dieu vivant. Toutefois, le Peuple de Dieu, dans sa condition terrestre, a besoin de lieux où la communauté peut se rassembler pour célébrer la liturgie.
248. Quel est le critère qui garantit l’unité dans cette pluralité ?
C’est la fidélité à la Tradition apostolique, à savoir la communion dans la foi et dans les sacrements reçus des Apôtres, communion signifiée et garantie par la succession apostolique.
L’Église est catholique : elle peut donc intégrer dans son unité toutes les véritables richesses des différentes cultures.
249. Tout est-il immuable dans la liturgie ?
Dans la liturgie, surtout dans la liturgie des sacrements, il y a des éléments immuables, parce qu’ils sont d’institution divine, dont l’Église est la fidèle gardienne. Il y a aussi des éléments susceptibles de changement, qu’elle a le pouvoir et parfois le devoir d’adapter aux cultures des différents peuples.
255. Depuis quand et à qui l’Église administre-t-elle le Baptême ?
Depuis le jour de la Pentecôte, l’Église administre le Baptême à ceux qui croient en Jésus Christ.
259. Que demande-t-on à un baptisé ?
À tout baptisé, on demande de faire la profession de foi, qui est exprimée personnellement dans le cas d’un adulte, ou par les parents et par l’Église dans le cas d’un petit enfant. Le parrain ou la marraine, et la communauté ecclésiale entière ont, eux aussi, une part de responsabilité dans la préparation au Baptême (catéchuménat), de même que dans le développement de la foi et de la grâce baptismale.
260. Qui peut baptiser ?
Les ministres ordinaires du Baptême sont l’Évêque et les prêtres ; dans l’Église latine, il y a également le diacre. En cas de nécessité, toute personne peut baptiser, pourvu qu’elle ait l’intention de faire ce que fait l’Église. Celui qui baptise verse de l’eau sur la tête du candidat et prononce la formule baptismale trinitaire : « Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ».
262. Peut-on être sauvé sans le Baptême ?
Parce que le Christ est mort pour le salut de tous les hommes, peuvent aussi être sauvés sans le Baptême ceux qui sont morts à cause de la foi (Baptême du sang), les catéchumènes et de même ceux qui, sous la motion de la grâce, sans avoir la connaissance du Christ ni de l’Église, recherchent sincèrement Dieu et s’efforcent d’accomplir sa volonté (Baptême de désir). Quant aux petits enfants morts sans Baptême, l’Église dans sa liturgie les confie à la miséricorde de Dieu.
265. Quelle est la place de la Confirmation dans le dessein divin du salut ?
Dans l’Ancienne Alliance, les prophètes ont annoncé le don de l’Esprit du Seigneur au Messie attendu et à tout le peuple messianique. Toute la vie et la mission du Christ se déroulent 89 dans une totale communion avec l’Esprit Saint. Les Apôtres le reçoivent à la Pentecôte et annoncent les « merveilles de Dieu » (Ac 2, 11). Par l’imposition des mains, ils transmettent aux nouveaux baptisés le don de l’Esprit lui-même. Tout au long des siècles, l’Église a continuellement vécu de l’Esprit et l’a transmis à ses fils.
268. Quel est l’effet de la Confirmation ?
L’effet de la Confirmation est l’effusion particulière de l’Esprit Saint, comme à la Pentecôte. Cette effusion imprime dans l’âme un caractère indélébile et elle augmente la grâce baptismale. Elle enracine plus profondément la filiation divine. Elle unit plus fermement au Christ et à son Église.
Elle renforce dans l’âme les dons de l’Esprit Saint et elle confère une force particulière pour témoigner de la foi chrétienne.
271. Qu’est-ce que l’Eucharistie ?
L’Eucharistie est le sacrifice même du Corps et du Sang du Seigneur Jésus, qu’il a instituée pour perpétuer au long des siècles jusqu’à son retour le sacrifice de la croix, confiant ainsi à son Église le mémorial de sa Mort et de sa Résurrection
L’Eucharistie est le signe de l’unité, le lien de la charité, le repas pascal, où l’on reçoit le Christ, où l’âme est comblée de grâce et où est donné le gage de la vie éternelle.
274. Que représente l’Eucharistie dans la vie de l’Église ?
Elle est la source et le sommet de toute la vie chrétienne.
Dans l’Eucharistie culminent l’action sanctifiante de Dieu envers nous et le culte que nous lui rendons. L’Eucharistie renferme tout le bien spirituel de l’Église : le Christ lui-même, notre Pâque. La communion de la vie divine et l’unité du Peuple de Dieu sont exprimées et réalisées par l’Eucharistie. À travers la célébration eucharistique, nous nous unissons déjà à la liturgie du Ciel et nous anticipons la vie éternelle.
276. Quelle est la place de l’Eucharistie dans le plan divin du salut ?
Dans l’Ancienne Alliance, l’Eucharistie est préfigurée surtout par le repas pascal célébré chaque année par les Hébreux avec les pains azymes, en souvenir du départ précipité et libérateur de l’Égypte. Jésus l’a annoncée dans son enseignement et il l’a instituée en célébrant la dernière Cène avec ses Apôtres, au cours du repas pascal. Fidèle au commandement du Seigneur : «Vous ferez cela, en mémoire de moi » (1 Co 11, 24), l’Église a toujours célébré l’Eucharistie, surtout le dimanche, jour de la Résurrection de Jésus.
278. Qui est le ministre du sacrement de l’Eucharistie ?
C’est le prêtre (Évêque ou prêtre) validement ordonné, qui agit dans la Personne du Christ Tête et au nom de l’Église.
281. De quelle manière l’Église participe-t-elle au sacrifice eucharistique ?
Dans l’Eucharistie, le sacrifice du Christ devient aussi le sacrifice des membres de son Corps. La vie des fidèles, leur louange, leur action, leur prière, leur travail, sont unis à ceux du Christ. En tant que sacrifice, l’Eucharistie est aussi offerte pour tous les fidèles, pour les vivants et les défunts, en réparation des péchés de tous les hommes, et pour obtenir de Dieu des bienfaits spirituels et temporels. De plus, l’Église du ciel est présente dans l’offrande du Christ.
286. Quelle sorte de culte est-il dû au sacrement de l’Eucharistie ?
C’est le culte de latrie, c’est-à-dire l’adoration réservée à Dieu seul, soit durant la célébration eucharistique, soit en dehors d’elle. L’Église conserve en effet avec le plus grand soin les hosties consacrées ; elle les porte aux malades et aux personnes qui sont dans l’impossibilité de participer à la Messe. Elle présente l’hostie à l’adoration solennelle des fidèles, la porte en procession, et elle invite à la visite fréquente et à l’adoration du Saint-Sacrement, conservé dans le tabernacle.
289. Quand l’Église fait-elle obligation de participer à la Messe ?
L’Église fait obligation aux fidèles de participer à la Messe tous les dimanches et aux fêtes de précepte, et elle recommande d’y participer aussi les autres jours.
290. Quand doit-on communier ?
L’Église recommande aux fidèles qui prennent part à la Messe de recevoir aussi, avec les dispositions voulues, la Communion, en en prescrivant l’obligation au moins à Pâques.
291. Qu’est-il exigé pour recevoir la Communion ?
Pour recevoir la Communion, il faut être pleinement incorporé à l’Église catholique et être en état de grâce, c’est-à-dire sans conscience d’avoir commis de péché mortel. Celui qui est conscient d’avoir commis un péché grave doit recevoir le sacrement de la Réconciliation avant d’accéder à la Communion.
Il importe aussi d’avoir un esprit de recueillement et de prière, d’observer le jeûne prescrit par l’Église et d’avoir des attitudes corporelles dignes (gestes, vêtements), comme marques de respect envers le Christ.
292. Quels sont les fruits de la Communion ?
La Communion fait grandir notre union au Christ et avec son Église. Elle maintient et renouvelle la vie de grâce reçue au Baptême et à la Confirmation, et elle accroît l’amour envers le prochain.
En nous fortifiant dans la charité, elle efface les péchés véniels et nous préserve, pour l’avenir, des péchés mortels.
293. Quand est-il possible d’administrer la Communion à d’autres chrétiens ?
Les ministres catholiques administrent licitement la Communion aux membres des Églises orientales qui ne sont pas en pleine communion avec l’Église catholique, mais qui la demandent de leur plein gré, avec les dispositions requises.
Quant aux membres des autres Communautés ecclésiales, les ministres catholiques administrent licitement la Communion aux fidèles qui, en raison d’une nécessité grave, la demandent de leur plein gré, qui sont bien disposés et qui manifestent la foi catholique à l’égard du sacrement.
294. Pourquoi l’Eucharistie est-elle « gage de la gloire à venir » ?
Parce que l’Eucharistie comble de toutes les grâces et bénédictions du Ciel, elle nous rend forts pour notre pèlerinage en cette vie et elle fait désirer la vie éternelle, nous unissant déjà au Christ assis à la droite du Père, à l’Église du ciel, à la bienheureuse Vierge Marie et à tous les saints.
« Dans l’Eucharistie, nous « rompons un même pain qui est remède d’immortalité, antidote pour ne pas mourir, mais pour vivre en Jésus Christ pour toujours » (saint Ignace d’Antioche).
295. Pourquoi le Christ a-t-il institué les sacrements de la Pénitence et de l’Onction des malades ?
Le Christ, médecin de l’âme et du corps, les a institués parce que la vie nouvelle qu’il nous a donnée par les sacrements de l’initiation chrétienne peut être affaiblie et même perdue à cause du péché. C’est pourquoi le Christ a voulu que l’Église continue son œuvre de guérison et de salut, grâce aux deux sacrements de guérison.
299. Les baptisés ont-ils besoin de se convertir ?
L’appel du Christ à la conversion retentit en permanence dans la vie des baptisés. La conversion est un combat continuel de toute l’Église, qui est sainte, mais qui, en son sein, comprend des pécheurs.
306. Pourquoi les péchés véniels sont-il aussi objet de la confession sacramentelle ?
Bien que la confession des péchés véniels ne soit pas nécessaire au sens strict, elle est vivement recommandée par l’Église, parce qu’elle contribue à former la conscience droite et à lutter contre les inclinations mauvaises, pour se laisser guérir par le Christ et progresser dans la vie de l’Esprit.
310. Quels sont les effets de ce sacrement ?
Les effets du sacrement de la Pénitence sont : la réconciliation avec Dieu, et donc le pardon des péchés ; la réconciliation avec l’Église ; le retour dans l’état de grâce s’il avait été perdu ; la rémission de la peine éternelle méritée à cause des péchés mortels et celle, au moins en partie, des peines temporelles qui sont les conséquences du péché ; la paix et la sérénité de la conscience, ainsi que la consolation spirituelle ; l’accroissement des forces spirituelles pour le combat chrétien.
311. En certaines circonstances, peut-on célébrer ce sacrement par une confession générale et l’absolution collective ?
Dans les cas de grave nécessité (comme le danger imminent de mort), on peut recourir à la célébration communautaire de la Réconciliation avec confession générale et absolution collective, dans le respect des normes de l’Église et avec le propos de confesser individuellement les péchés graves, en temps voulu.
312. u’est-ce que les indulgences ?
Les indulgences sont la rémission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà pardonnée.
À certaines conditions, le fidèle acquiert cette rémission, pour lui-même ou pour les défunts, par le ministère de l’Église qui, en tant que dispensatrice de la rédemption, distribue le trésor des mérites du Christ et des saints.
315. Quel est le comportement de l’Église envers les malades ?
Ayant reçu du Seigneur le commandement de guérir les malades, l’Église s’emploie à le réaliser par les soins qu’elle leur apporte, ainsi que par la prière d’intercession avec laquelle elle les accompagne. Elle dispose surtout d’un sacrement spécifique en leur faveur, institué par le Christ lui-même et attesté par saint Jacques : « Si l’un de vous est malade, qu’il appelle ceux qui dans l’Église exercent la fonction d’Anciens : ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur » (Jc 5, 14-15).
319. Quels sont les effets du sacrement ?
Le sacrement confère une grâce spéciale, qui unit plus intimement le malade à la Passion du Christ, pour son bien et pour le bien de toute l’Église. Elle lui apporte le réconfort, la paix, le courage et le pardon des péchés si le malade n’a pu se confesser. Le sacrement procure aussi parfois, si Dieu le veut, le rétablissement de la santé physique. De toute manière, l’onction des malades prépare au passage vers la Maison du Père.
321. Quels sont les sacrements au service de la communion et de la mission ?
Deux sacrements, l’Ordre et le Mariage, confèrent une grâce spéciale pour une mission particulière dans l’Église, au service de l’édification du peuple de Dieu. Ils contribuent en particulier à la communion ecclésiale et au salut d’autrui.
322. Qu’est ce que le sacrement de l’Ordre ?
C’est le sacrement par lequel la mission confiée par le Christ à ses Apôtres continue à être exercée dans l’Église, jusqu’à la fin des temps.
325. Quels sont les différents degrés du sacrement de l’Ordre ?
Il se compose de trois degrés, qui sont irremplaçables pour la structure organique de l’Église : l’épiscopat, le presbytérat et le diaconat.
326. Quel est l’effet de l’Ordination épiscopale ?
L’ordination épiscopale confère la plénitude du sacrement de l’Ordre. Elle fait de l’Évêque le successeur légitime des Apôtres et l’intègre au collège épiscopal, lui faisant partager avec le Pape et les autres Évêques la sollicitude pour toutes les Églises. Elle donne mission d’enseigner, de sanctifier et de gouverner.
327. Quelle est la fonction de l’Évêque dans l’Église particulière qui lui est confiée ?
L’Évêque, auquel est confiée une Église particulière, est le principe visible et le fondement de l’unité de cette Église, envers laquelle, comme vicaire du Christ, il remplit la charge pastorale, aidé par ses prêtres et ses diacres.
329. Comment le prêtre exerce-t-il son ministère ?
Bien qu’ordonné pour une mission universelle, il l’exerce dans une Église particulière, lié par une fraternité sacerdotale avec les autres prêtres, formant ensemble le « presbytérium » qui, en communion avec l’Évêque et sous sa dépendance, porte la responsabilité de l’Église particulière.
330. Quel est l’effet de l’Ordination diaconale ?
Le diacre, configuré au Christ serviteur de tous, est ordonné pour le service de l’Église. Sous l’autorité de son Évêque, il exerce ce service dans le cadre du ministère de la parole, du culte divin, de la charge pastorale et de la charité.
333. Qui peut recevoir le sacrement de l’Ordre ?
Ne peut recevoir validement le sacrement de l’Ordre qu’un baptisé de sexe masculin. L’Église se reconnaît liée par ce 102 choix fait par le Seigneur lui-même. Personne ne peut exiger de recevoir le sacrement de l’Ordre. Mais il revient à l’autorité de l’Église de considérer l’aptitude des candidats.
336. Avec quelle autorité est exercé le sacerdoce ministériel ?
Dans l’exercice de leur ministère sacré, les prêtres ordonnés parlent et agissent, non pas en vertu d’une autorité propre, ni même par mandat ou délégation de la communauté, mais dans la Personne du Christ Tête et au nom de l’Église. De ce fait, le sacerdoce ministériel se différencie radicalement, et pas seulement par une différence de degré, du sacerdoce commun des fidèles, au service duquel le Christ l’a institué.
340. Qu’enseigne l’Ancien Testament sur le Mariage ?
Tout particulièrement à travers la pédagogie de la Loi et des prophètes, Dieu aide son peuple à faire mûrir progressivement en lui la conscience de l’unicité et de l’indissolubilité du Mariage. L’alliance nuptiale de Dieu avec Israël prépare et préfigure l’Alliance nouvelle, accomplie par le Fils de Dieu, Jésus Christ, avec l’Église, son épouse.
341. Quelle est la nouveauté apportée au Mariage par le Christ ?
Jésus Christ a non seulement restauré l’ordre initial voulu par Dieu, mais il donne la grâce pour vivre le Mariage dans sa dignité nouvelle de sacrement, qui est le signe de son amour sponsal pour l’Église : «Vous, les hommes, aimez votre femme à l’exemple du Christ : il a aimé l’Église » (Ep 5, 25).
343. Comment se célèbre le sacrement de Mariage ?
Puisque le mariage établit les conjoints dans un état public de vie dans l’Église, sa célébration liturgique est publique, en présence du prêtre (ou du témoin qualifié de l’Église) et des autres témoins.
348. Quand l’Église admet-elle la séparation physique des époux ?
L’Église admet la séparation physique des époux lorsque leur cohabitation est devenue, pour des motifs graves, pratiquement impossible, même si elle souhaite leur réconciliation.
Mais aussi longtemps que vit son conjoint, aucun des époux n’est libre de contracter une nouvelle union, à moins que leur mariage ne soit nul et déclaré tel par l’autorité ecclésiastique.
349. Quelle est la position de l’Église à l’égard des divorcés remariés ?
Fidèle au Seigneur, l’Église ne peut reconnaître comme Mariage l’union des divorcés remariés civilement. « Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable d’adultère envers elle. Si une femme a renvoyé son mari pour en épouser un autre, elle est coupable d’adultère » (Mc 10, 11- 12). À leur égard, l’Église fait preuve d’une sollicitude attentive, les invitant à une vie de foi, à la prière, aux œuvres de charité et à l’éducation chrétienne de leurs enfants. Mais aussi longtemps que dure leur situation, qui est objectivement contraire à la loi de Dieu, ils ne peuvent recevoir l’absolution sacramentelle, ni accéder à la communion eucharistique, ni exercer certaines responsabilités dans l’Église.
350. Pourquoi la famille chrétienne est-elle aussi appelée Église domestique ?
Parce que la famille manifeste et révèle la nature de l’Église comme famille de Dieu, qui est d’être communion et famille.
Chacun de ses membres, selon son rôle propre, exerce le sacerdoce baptismal, contribuant à faire de la famille une communauté de grâce et de prière, une école de vertus humaines et chrétiennes, le lieu de la première annonce de la foi aux enfants.
351. Que sont les sacramentaux ?
Ce sont des signes sacrés institués par l’Église dans le but de sanctifier certaines circonstances de la vie. Ils comportent une prière accompagnée du signe de la croix et d’autres signes.
Parmi les sacramentaux, les bénédictions occupent une place importante. Elles sont une louange à Dieu et une prière pour obtenir ses dons ; de même, il y a les consécrations de personnes et la consécration d’objets dont l’usage est réservé au culte divin.
352. Qu’est-ce qu’un exorcisme ?
On a affaire à un exorcisme lorsque l’Église demande, avec son autorité, au nom de Jésus, qu’une personne ou un objet soit protégé contre l’emprise du Malin et soustrait à son empire.
Sous sa forme simple, il est pratiqué lors de la célébration du Baptême. L’exorcisme solennel, appelé grand exorcisme, ne peut être pratiqué que par un prêtre et avec la permission de l’Évêque.
353. Quelles sont les formes de piété populaire qui accompagnent la vie sacramentelle de l’Église ?
Le sens religieux du peuple chrétien a, de tout temps, trouvé son expression dans des formes variées de piété qui entourent la vie sacramentelle de l’Église, telles que la vénération des reliques, les visites aux sanctuaires, les pèlerinages, les processions, le chemin de Croix, le Rosaire. À la lumière de la foi, l’Église éclaire et favorise les formes authentiques de piété populaire.
366. Quelle place tient la liberté humaine dans l’ordre du salut ?
Notre liberté est fragile à cause du premier péché. Cette fragilité devient plus aiguë avec les péchés ultérieurs. Mais le Christ « nous a libérés, pour que nous soyons vraiment libres » (Ga 5, 1). Par sa grâce, l’Esprit Saint nous conduit à la liberté spirituelle, pour faire de nous ses libres collaborateurs, dans l’Église et dans le monde.
429. Comment l’Église nourrit-elle la vie morale du chrétien ?
L’Église est la communauté où le chrétien accueille la Parole de Dieu et les enseignements de la « Loi du Christ » (Ga 6, 2). Il y reçoit la grâce des sacrements. Il s’y unit à l’offrande eucharistique du Christ, en sorte que sa vie morale soit un culte spirituel. Il y apprend l’exemple de sainteté de la Vierge Marie et des saints.
430. Pourquoi le Magistère de l’Église intervient-il dans le domaine moral ?
Il revient au Magistère de l’Église d’annoncer la foi à croire et à appliquer dans la vie concrète. Cette tâche s’étend aussi aux préceptes spécifiques de la loi naturelle, parce que leur observance est nécessaire pour le salut.
431. Quelle est la finalité des préceptes de l’Église ?
Les cinq préceptes de l’Église ont pour but de garantir aux fidèles le minimum indispensable en ce qui concerne l’esprit de prière, la vie sacramentelle, l’engagement moral, et la croissance de l’amour de Dieu et du prochain.
432. Quels sont les préceptes de l’Église ?
Ce sont les suivants : 1) participer à la Messe le dimanche et les autres fêtes de précepte, et se libérer des travaux et des activités qui pourraient empêcher la sanctification de ces jours-là ; 2) confesser ses fautes en recevant le sacrement de la Réconciliation au moins une fois par an ; 3) recevoir le sacrement de l’Eucharistie au moins à Pâques ; 4) s’abstenir de manger de la viande et jeûner aux jours fixés pas l’Église ; 5) subvenir aux besoins matériels de l’Église, chacun selon ses possibilités.
433. Pourquoi la vie morale des chrétiens est-elle indispensable pour l’annonce de l’Évangile ?
Par leur vie conforme au Seigneur Jésus, les chrétiens attirent les hommes à la foi au vrai Dieu ; ils édifient l’Église ; ils pénètrent le monde de l’esprit de l’Évangile et préparent la venue du Royaume de Dieu.
438. Quelle importance l’Église donne-t-elle au Décalogue ?
Fidèle à l’Écriture et à l’exemple du Christ, l’Église reconnaît au Décalogue une importance et une signification primordiales.
Les chrétiens sont tenus de l’observer.
444. De quelle manière la personne met-elle en œuvre son droit de rendre à Dieu un culte en vérité et en liberté ?
Tout homme a le droit et le devoir moral de chercher la vérité, surtout en ce qui concerne Dieu et son Église, et quand il l’a connue, de l’embrasser et de lui être fidèle, en rendant à Dieu un culte authentique. En même temps, la dignité de la personne humaine requiert qu’en matière religieuse nul ne soit forcé d’agir contre sa conscience, ni, dans les limites de l’ordre public, empêché d’agir selon sa conscience, en privé comme en public, seul ou associé à d’autres.
548. Comment priait la première communauté chrétienne de Jérusalem ?
Au début des Actes des Apôtres, il est écrit que, dans la première communauté de Jérusalem, formée par l’Esprit Saint à la vie de prière, les croyants « étaient assidus à l’enseignement des Apôtres, à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières » (Ac 2, 42).
549. Comment l’Esprit Saint intervient-il dans la prière de l’Église ?
Le Saint-Esprit, Maître intérieur de la prière chrétienne, forme l’Église à la vie de prière et il la fait entrer toujours plus profondément dans la contemplation et dans l’union avec l’insondable mystère du Christ. Les formes de prière, telles que les révèlent les Écrits apostoliques et canoniques, resteront normatives pour la prière chrétienne.


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